Pov Lauren.
Je me regarde dans le miroir. Je souffle un grand coup. Ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi stressé. Je remet le bustier de ma robe en place. Je n'ai pas dormi de la nuit. Je ne suis pas prête, absolument pas prête.
- Tu es magnifique Lauren, vraiment, cette robe te va à merveille.
- Ah bah moi, je trouve qu'elle te faut un trop gros cul.
Je me tourne vers mes deux amies.
- Merci Ally, c'est adorable. Dinah, toi, va te faire foutre.
Dinah et Ally sont mes deux meilleures amies, pas les plus anciennes mais de loin les plus fidèles. Je les ai toutes les deux rencontrés dans le milieu de la mode. Ma petite Ally est journaliste, et Dinah, aussi conne soit elle est mannequin. Ally est la personne réfléchis de notre trio, celle qui nous conseille, qui nous empêche de faire des choses stupides que l'ont pourraient regretter, c'est en résumé la maman du groupe. Et je vous promets que malgré son 1 mètre 50, elle peut se montrer très menaçante. Dinah elle, c'est le genre d'amie qui règle les problèmes à coup de blagues salaces et de cuites totales. C'est la fille qui va sortir, et qui avant même d'arriver en boîte aura déjà récolter trois numéros. En même temps on ne va pas se mentir, elle est tout simplement magnifique. Et puis elle est drôle, et d'une gentillesse hors du commun, enfin, ça dépend a quel sujet bien sûr.
- Non, vraiment, d'ailleurs t'aurais pas un peu pris du cul ? T'as grossi non ?
Voilà, sa gentillesse est vraiment très limitée. C'est notre manière à nous de nous taquiner, mais le u c'est que aujourd'hui, j'ai vraiment envie de tout, sauf de rire. Aujourd'hui c'est le moment fatidique, je vais revoir mes parents. Après toutes ces années, je vais enfin retourner dans la maison familiale. J'ai tellement peur, peur que quelque chose se passe mal, que ça ne fonctionne pas. Je ne pense pas que ma mère soit prête à me revoir, je ne sais même pas si un jour elle le sera. Je sens deux paires de bras venir m'enlacer.
- Lauren, tu n'as pas à t'en faire, ton père sera heureux de te revoir. Tu sais qu'il ne voulait pas tout ça.
-Et puis tu sais si la chose que tu nous a décrit comme étant ta mère n'est pas contente bah, elle sait pas ce qu'elle loupe. Et puis tu sais à quel point Taylor et Chris aime te voir
Un léger sourire prend place sur mes lèvres. J'avoue avoir hâte de les revoir. Ce sont eux qui m'ont incité à revenir. Je remet une énième fois ma robe en place. La main d'Ally vient frapper la mienne, faisant retirer mes doigts du bord du tissus.
- Arrête ça, immédiatement, tu me stresses à stresser comme ça.
- Je me maquille, je me maquille pas ?
- Pas besoin t'es parfaite, allé déplace ton gros cul, et vas les voir.
Oh, un presque compliment de la part de Dinah, je dois vraiment paraître au plus bas. Je respire profondément avant de me diriger vers la sortie, accompagnée par mes deux amies. J'ouvre la voiture, et avant de monté dedans j'embrasse la joue est chacune d'entre elles. Je rentre dans la voiture, claque la portière, avant de mettre le contact et de laisser la musique remplir l'habitacle. J'allume le moteur et je me dirige vers mon point de rendez vous. Sinon, à part ça, ça fait dix jours que Camila, et dix jours que je n'ai pas réussi à me la sortir de la tête. En dix jours, je n'ai réussi à coucher avec personne d'autre. Elle hante mes pensées.
Je suis arrivée. Je me gare devant la maison dans laquelle j'ai grandi. Je sors de la voiture et j'avance vers la porte d'entrée. Je lève la main et je toque doucement. Je passe ma main dans mes cheveux mes remettant en place. Mon souffle est bloqué, j'appréhende tellement ce moment, de voir qui va m'ouvrir la porte. J'entends la serrure s'actionner, mon cœur s'arrête de battre un court instant. Mon père semble aussi surpris que moi, ses yeux sont grands ouverts et quelques larmes se forment aux coins de ses yeux. Il vient vers moi et me prend dans ses bras, il me serre de toutes ses forces contre lui. Je lui rend son étreinte avec la même ferveur, ça fait du bien, je retrouve mon père. Je sens ses larmes contre ma peau, il doit sûrement sentir mes miennes contre la sienne. Il défait notre étreinte, et il dépose de léger baiser sur mes joues et mon front, me répétant à quel point je lui ai manqué, à quel point il est fier de moi, qu'il regrette de m'avoir laissé partir.
