Partie 36

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Pov Camila.

À peine mon doigt a appuyé sur la touche que j'ai regretté mon geste. Une boule se forme dans mon ventre, ma gorge se serre. Pourquoi est ce que j'ai fais ça ?! La main de Ashley caresse mon dos, rassurante.

- C'est la bonne décision que tu as prise Camila. Tu verras bien ce qu'elle diras.

- Et si elle ne dis rien ? Si finalement elle s'en foutais ?

- Alors ça voudra dire que votre relation ne devait pas continuer.

Je ferme les yeux et je m'adosse au canapé. J'ai fais une bêtise. Connaissant le tempérament de Lauren, elle doit sûrement être en train de péter mes plombs. Je n'aurais pas dû.

- Eh Camila, regarde moi. Voilà, dit elle des que mon regard croise le sien. Ça va aller. Je vais commander à manger, et tu vas passer la nuit ici.

Je hoche la tête. Elle m'indique la direction de la douche, me donnant au passage de quoi me changer. Je vais dans la salle de bain. J'allume l'eau pour qu'elle soit à bonne température quand j'y rentrerais. J'enleve mes vêtements, puis mon regard se dirige vers le miroir. Mon corps est parsemé de marques, celles de Lauren. Je laisse mes mains passer dessus, mes doigts caresser leur contour. Je rentre enfin dans la cabine, laissant l'eau chaude tomber sur ma peau. Je ferme les yeux laissant échapper un soupire de plaisir. Je me relaxe enfin,cette sensation m'apaise, me décrispe. Je commence à frotter mes cheveux, profitant de la douce odeur que dégage le gel douche. Je me lave, prennant tous mon temps, profitant au maximum. Quand j'ai enfin fini, je m'enroule dans une serviette chaude et moelleuse. Je me sèche, appréciant la douceur du tissus. Je mets mes vêtements que Ashley m'a prêté, ils sont à ma tailles même si la culotte est un peu serré mais sinon c'est bon. Je ressors de salle de bain, et je découvre Ashley, de dos, en train d'enfiler un bas de sport. Je laisse mon regard aller sur son corps. C'est une belle femme, enfin belle reste péjoratif. Elle a de longues et fines jambes bronzés, un cul rond, bien formé, un corps musclé. Elle se retourne vers moi et me souri.

- Pizza c'est ok pour toi ?

- C'est super.

- Je peux te proposer une soirée film, pizza, soda, chips. Je sens déjà que je vais regretter cette proposition demain matin.

Je lui souris. Je la connais depuis quelques heures et pourtant elle est gentille avec moi. Elle m'a aidé à me calmer, m'a donné des habits, et m'offre à manger. Elle va attraper le téléphone fix et appelle une pizzeria du coin. Je vais m'installer sur le canapé, m'enroulant dans un plaid. Je regarde la télé, ne portant pas réellement d'attention au programme. Je suis perdue dans mes pensées. Je sens mon téléphone vibrer. Mon ventre se serre, c'est elle, c'est sûre. Je le sors de ma poche, les mains tremblantes. Je souffle un grand coup quand je vois que ce n'est que ma mère. Je lui réponds rapidement que tout ce passe bien, que j'adore la ville, enfin bref je lui écris un petit mensonge. Je balance mon téléphone et je me replonge dans mes pensées. À peine quelques minutes plus tard. J'attrape mon téléphone, m'attendant à la réponse de ma mère. Mais finalement...

" Alors écoute moi bien Camila, tu vas activer ta putain de localisation que je puisse venir te chercher, et ensuite c'est moi qui dirige, c'est moi qui décide si on arrête, moi qui décide si t'as besoin de réfléchir. Je te jure que tu vas amèrement regretter d'être partie alors que je t'avais dis de rester. "

Je déglutis, difficilement. Mes mains tremblent. Je n'aurais jamais dû faire ça. Je m'apprête à lui répondre quand je me rappelle ce que Ashley m'a dit, elle n'a qu'à attendre. Je tape rapidement ma réponse avant de lui envoyer et d'ensuite éteindre mon téléphone. Je vois Ashley revenir, toujours son sourire Colgate collé sur le visage. Elle se jete sur le canapé à mes côtés. Je la regarde et je me dis que j'ai eu énormément de chance de tomber sur elle

Pov Lauren.

"Sauf que cette fois ça ne se passera pas comme tu veux Lauren. On se verra quand JE serais en état. N'essaie pas de me chercher."

Mon téléphone ré atterri dans le mur, la troisième fois aujourd'hui. Je n'en peux plus de cette situation. Ça ne se passera pas comme ça. Je vais la trouver, personne ne m'arrêtera, pas même elle. Je me lève de mon fauteuil, ressentant une douleur dans mes pieds. Je m'habille rapidement et je quitte l'hôtel. J'envoie un message à mon garde du corps, lui demandant de faire en sorte de trouver où Camila se cache. Je monte dans ma voiture, et je me regarde dans le rétroviseur. Mes yeux sont rouges, injectés de sang, m'indiquant que je ne suis sûrement pas en état de prendre la route. Mais je n'ai pas le choix, je dois la retrouver. Je dois tout lui expliquer, elle ne peut pas partir, pas sans moi, pas sans explications. Je n'y suis pour rien, je l'aime moi, jamais je n'aurais pu la tromper. Je l'appelle, et je tombe directement sur sa messagerie. Pour une fois, je décide d'attendre le bip.

- C-camila, c'est moi bébé, décroche s'il te plaît, laisse moi te parler, je ne te demande pas de me parler, juste de décrocher et m'ecouter. Bé-bébé, je te jure que c'est pas ce que tu crois. Je t'aime, et si tu, si tu veux pas m'écouter, je viendrai te chercher. Je vais venir, et, et puis tu vas m'écouter hein bébé. Je t'aime, s'il te plaît ne l'oublie pas, ne fais pas de bêtises.

Je raccroche. Je me rends compte que malgré moi, les larmes ont coulés le long de mes joues. Je démarre oh à voiture, entrant dans le GPS l'adresse que Clarke m'a envoyé. Je connais ce lieu ! C'est l'un des hôtels que je loue. Je commence à rouler, malgré ma vue floue et mon mal de tête persistant. Je le concentre sur la route, essayant de garder les yeux ouverts. Je roule à une allure normale, la petite ruelle dans laquelle je me trouve est déserte. Soudain sans que je ne comprenne d'où il sorte, je vois un piéton traverser la route. Je donne un coup de volant vers la droite, tentant de l'éviter. Je sens que je percute quelque chose, mais pas un piéton, quelque chose de dur, quelque chose qui bloque ma voiture. Je suis projetée avant, mon buste retenu par la ceinture qui le coupe la respiration. Les airs bag se déclenchent, éraflant la peau se mon visage. J'ai mal, mes oreilles sifflent, j'entends la voiture biper, un long cri incessant. Puis quelqu'un cri à son tour, trop de bruit qui ne font que aggraver mon mal de tête. Je naisse mon corps se détendre, puis plus rien.

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L.🌚

Yes, Mistress Où les histoires vivent. Découvrez maintenant