Chapitre 29.

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Andréa.

Je n'arrive pas à comprendre le comportement de Jacques, il ne m'a jamais dit qu'il ressentait quoi que ce soit pour moi. Il s'est toujours comporté comme un ami et le voilà maintenant qui me dit qu'il m'aime. Il vient de me gâcher ma journée et par la même occasion gâché notre amitié. Je ne tiens pas à le perdre, mais je dois accepter de mettre des distances entre nous.

Depuis qu'il est partit, je déambule dans la maison sans but. Je suis devant une chambre. Je ne sais pas trop laquelle, cette maison est immense. Poussé par la curiosité, j'ouvre la porte de la chambre. C'est une grande chambre, décoré avec soin, un grand lit à baldaquin, la chambre est juste magnifique et belle a coupé le souffle. Les tons bleus et beige se marient parfaitement. Je marche vers la cheminé, où sont déposé plusieurs photos.

Une de Hank. Une autre d'Ariane et plusieurs photos de leurs mariages. Hank à l'air d'un tout autre homme sur les photos, son bonheur transparait sur les photos, ils ont l'air tellement heureux. Deux jeunes amoureux.

Je prends une photo, je me sens comme une intruse, j'ai l'impression de ne pas être à ma place, je ne suis pas à ma place. Tout ce dont je bénéficie actuellement est à elle. Hank, les bébés, la maison.

C'est sa vie que je suis en train de vivre. Qu'est-ce que je fais ? Je suis en train d'usurper une place qui n'est pas la mienne. Je suis en train de devenir Ariane et ce n'est pas ce que je veux, je prends sa vie.

—Mademoiselle ?

Une voix masculine me parvient, je dépose le cadre avant de me tourner. Un jeune homme brun vraiment très grand est derrière moi. Il marche vers moi et me regarde comme si j'étais une extraterrestre, il m'examine sous toutes les coutures, de la tête au pied. Je suis relativement gênée par son examen, est-ce à cause de ma tenue car je n'ai pas encore eu le temps de me changer.

—Ariane ?

—Andréa, moi c'est Andréa.

Le jeune homme, gêné, il faut qu'ils arrêtent de me dire que je lui ressemble, je n'en peux plus qu'on me le dise, c'est déjà assez difficile pour moi, d'être dans cette chambre.

—Je suis désolé. C'est que vous ressemblez tellement à ma petite sœur. Je suis Nikos.

Le grand frère d'Ariane. Quand est ce qu'il est arrivé ?

—Je suis désolé, c'est juste que vous ...

—Je lui ressemble, je sais on n'a pas arrêté de me le dire depuis le jour où je suis entré dans la vie de Hank. Dis-je avec des larmes dans la voix.

Je sors de la chambre et je me dirige directement vers la mienne où je l'enferme à double tour. Je m'effondre en larmes sur mon lit. Sale journée, j'ai perdu un ami et voilà que les hormones me malmènent.

—Fait chier.

Je fais tomber le vase qui se trouve sur ma commode. Je prends l'un des bouts de verres. L'idée de me taillader le visage pour ne plus lui ressembler me passe par la tête. Je mettrais enfin une grande différence entre moi et elle. Je devrais le faire. Je devrais le faire. Ma main retombe sur le côté.

Non, je ne le ferais pas. Je prends dans ma commode deux somnifères. Je veux dormir. Dormir pour tout oublier. Oublier Hank, oublier Ariane.

Je sens un corps chaud contre le mien, c'est tellement bien, cette sensation est tellement apaisante. Je devrais ouvrir les yeux mais je ne veux pas. Je sens une traîné de baisers sur mon visage et dans mon cou. Je souris.

Ce parfum, aucun doute c'est Hank. J'ouvre les yeux pour rencontrer son regard fixé sur moi.

—Bonsoir belle endormie. Dit—il doucement.

Comment est—il arrivé ici ? Aux dernières nouvelles il était à New—York.

—Tu te sens bien ?

—Plutôt bien...Je marmonne encore endormie.

—Je viens d'arriver.

—Comment es—tu rentrée ? Tu ne devais pas revenir avant demain.

Il porte encore sa chemise et me caresse doucement le dos.

—J'ai reçu un appel de Jeff, il m'a parlé de ton ami et de son comportement, je n'aurais pas dû te laisser seule avec lui.

Jacques ? De New—York à Athènes. Il y'a plusieurs heures.

—Tu as fait vite pour rentrer.

—Oui j'ai un jet privé c'est super rapide.

Bonjour la modestie. Il pose un baiser sur mon front.

—Je n'aurais pas dû te laisser toute seule, je t'ai trouvé en plein cauchemar.

J'ai fait un cauchemar, je ne me souviens de rien.

—Un cauchemar ?

—Tu ne t'en souviens pas ?

—Non. J'étais comment ?

—Tu n'arrêtais pas de dire Annie, Annie, je veux rester avec toi.

Annie ? C'est quoi ce surnom.

—Je ne m'en souviens pas, je suis vraiment désolée.

—Pas grave. Dit-il en raffermissant sa prise sur moi. C'est la deuxième fois que je t'entends parler de cette Annie. La première fois c'était à l'hôpital, sûrement une personne qui a un lien avec ton passé.

Je ne me souviens de rien. J'aurais pu retrouver ma famille, maintenant je suis en froid avec Jacques, je doute qu'il veuille encore m'aider.

—Pourquoi es-tu triste Andréa.

Ça se voit tant que ça ?

—Je me suis disputé avec un bon ami, et...Non je ne veux pas, lui parler de ce que ça me fait qu'on me dise tout le temps que je ressemble à sa femme. J'ai juste l'impression que je ne saurais jamais qui je suis vraiment. Le seul qui pouvait m'aider c'était Jacques mais maintenant, Je ne suis pas sûre qu'il veuille me parler.

—Pourquoi vous vous êtes disputés ?

—Il a vu ma bague et il a mal réagit.

Il se tait un moment.

—Moi je peux t'aider à retrouver ta famille si tu veux.

—Tu m'aiderais ?

—Je ferais ce qu'il faut pour que tu ne sois plus triste. Je te l'avais proposé et tu m'avais dit non.

Car je voulais maintenir une certaine distance entre nous. Je n'ai plus le choix. Il se tourne vers moi et me sourit. Je veux savoir qui je suis. Je veux sortir de ma tête que je pourrais avoir un quelconque lien de parenté avec Ariane. Ce serait terrible.

—Vous acceptez ? Ma chère et belle future épouse.

—Oh oui j'accepte merci.

Mon Boss Son Bebe Et Moi. Tome 1 Et 2 [Autoediter Sur Amazon] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant