Chapitre 38.

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Andréa.

Je suis dans un jardin et je cours après une petite fille.

—Annie, Annie rends-moi monsieur papillon.

La petite fille aux cheveux bruns s'arrête et se retourne vers moi, elle n'arrête pas de rire.

—Eh bien Mademoiselle Méli, je me suis arrêtée.

—Ce n'est pas drôle...Annie.

Elle vient vers moi et me tend la main, elle me soulève. Avant de s'écrouler avec moi dans le jardin.

—Annie ?

—Oui Méli ? Mélodie lève-toi viens maman nous appelle.

Elle me lève et me secoue

—Ariane tu n'es pas drôle.

—C'est bien la première fois que tu arrives à aligner une phrase et c'est pour me dire ça ?

Je me réveille au même moment. En sueur, je regarde aux alentours aucune trace de Hank. Ariane, maintenant j'en suis sure cette histoire est vraie, elle est ma sœur. Nous avons le même sang. Je veux sortir d'ici.

Hank doit être dans son bureau. Je me sers de l'eau avant de partir à sa recherche.

Des voix me parviennent du salon. Je distingue trois voix, celle de Clara de Nikos et d'Hank.

—C'est de ma petite fille dont on parle tu crois que je ferais quelque chose contre elle. ?

Le verre se brise entre mes mains. Et tous les regards se tournent vers moi.

—Andréa ? Hank se lève et vient vers moi. Il me prend la main.

Il quitte la pièce avant de revenir avec une trousse de secours, il m'amène et m'oblige à m'asseoir.

Je n'arrive même pas à parler, j'ai l'impression que le ciel vient de me tomber sur la tête et j'ai un mal à me reconnecter à la réalité.

Hank me bande la main.

Clara qui n'a pas arrêter de me regarder en pleurant se lève et vient près de moi.

Elle essaie de me toucher.

—Ne me touchez pas. Dis en me dégageant vivement.

Nikos lui non plus n'a pas arrêté de me regarder. Pour la première fois depuis que j'ai entendu cela je sais exactement ce que je ressens, de la colère.

Pourquoi est-ce qu'ils ne m'ont pas cherché, j'étais donc si peu importante, que le fait qu'on leur dise que Debra et moi avons eu cet accident, leur suffisent pour qu'il me taxe de morte.

Tiens pourquoi je m'étonne, on m'a eu par mère porteuse. Elle ne m'a pas aimé comme elle a aimé ces enfants.

—C'est fini.

—Andréa ou devrais-je dire Mélodie...

—Je m'appelle Andréa, c'est le prénom que m'a donné ma mère celle qui m'a élevé.

—Mais moi aussi je suis ta mère. Tu n'as pas idée du nombre de fois où j'ai prié pour qu'on te retrouve.

—Vous en êtes sûre, cela fait vingt ans que j'ai disparu, vous savez comment je me suis sentis quand mes parents m'ont annoncé que j'ai été adopté, comme quelqu'un dont on ne voulait pas ...

—Bien sûr que non, Mélodie je t'ai voulu de toutes mes forces, tu étais notre rayon de soleil à tous. Que ce soit pour ton frère et pour ta sœur. Tu te rappelles d'Ariane ?

Bien sûr que je me rappelle d'elle, je me suis toujours rappelée d'elle.

—Annie, C'était Ariane. C'est comme ça que je l'appelais.

—Tu te souviens d'elle ? me demande Nikos.

—Je rêve d'elle, quand nous étions petites, elle m'appelait Méli ou parfois Bri. Peut-être que j'étais un rayon de soleil pour Ariane, mais pour vous s'il vous plait laisser moi douter. Pourquoi ne pas m'avoir cherché ?

—Nous t'avons cherché, je te promets que nous l'avons fait, mais on ne t'a pas retrouvé ...

—C'est faux...

—Mélodie je te promets que c'est vrai. J'étais jeune à cette époque mais je me souviens très bien, après ton accident plus rien n'a été pareil. Aucun d'entre nous n'a été le même.

—Je sais que tu dois être en colère et avoir énormément de questions. Mais je te promets de répondre à chacune de tes questions. Viens avec moi à Hartford.

—Non je rentre avec Hank à Athènes.

—Mon amour...

—Je vous en prie Clara respecté ma décision, je veux rentrer A Athènes.

Un silence accompagne ma déclaration.

Le lendemain nous repartons en Grèce, j'ai encore du mal à digérer la nouvelle, mais au moins maintenant Ils ont compris que tout ce que je désire c'est éviter de parler du passé. J'ai retrouvé ma famille biologique et je porte les enfants de ma sœur. Une fois à la maison je me dirige vers ma chambre prête à m'enfermer à double mais Hank me prend le bras et m'en empêche.

—Je veux te montrer quelques choses.

Je le suis, jusqu'à une chambre. Je me souviens c'est la chambre de son ex-femme, enfin de ma sœur.

Il va récupérer un livre mais ce n'en est pas un livre.

—C'était le journal d'Ariane, il te revient.

—Je n'en veux pas. Et s'il te plait arrête de me rappeler cette histoire. Pour moi c'était un cauchemar.

—Andréa s'il te plait. Ne réagis pas de cette façon, je suis le premier à savoir que c'est dur pour toi. Mais ni toi ni elle, n'êtes responsables de ce qu'il s'est passé, Apprends à connaitre Ariane.

—Elle est comme moi.

—Vous êtes très différente l'une de l'autre apprends à la connaitre s'il te plait.

D'une main hésitante. Je le récupéré avant de me diriger vers ma chambre.

Hank me laisse seule, pour que je puisse lire en toute tranquillité. Le destin est une chose vraiment bizarre, dire que cette jeune femme à qui j'en voulais était en réalité ma sœur.

Je n'entends pas Lucinda entré avec un énorme bouquet de rose rouge.

—Pour moi ?

—Oui c'est pour vous madame.

Je vais récupérer la carte.

Ce que je lis me tétanise de la tête au pied.

D'abord Ariane ensuite sa petite sœur adorée. J'espère qu'elle profite de sa chance car cette fois je ne vais pas la rater. Elle tombera elle aussi des escaliers.

Mon Boss Son Bebe Et Moi. Tome 1 Et 2 [Autoediter Sur Amazon] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant