Contes et OS sur Eldarya

La Protection Du Vampire (3) Fin

BON JOUR !
Tout d'abord, mon dieu je vous demande pardon. J'ai abandonné l'histoire en court de route, c'est impardonnable. À vrai dire, j'ai perdu goût en l'écriture quelques temps, j'ai passé une période très dure intérieuremente et je n'arrivais plus du tout à écrire, ni à faire la part des choses.
Ensuite, j'avoue avoir été dégoutée d'Eldarya quelques temps. Selon, Beemov à enchaîné les mauvaises notes (episode 18, spin off..) bref, je ne m'y retrouvais plus. Mais, j'ai tout de même réussi à retrouver le goût en ce jeu, et à clore ce chapitre. Je ne le trouve pas satisfaisant DU TOUT, mais je pense très sincèrement être incapable de faire mieux sur cette histoire, donc je vous demande pardon pour la médiocrité de mon écrit.
Tout de même, je serais heureuse d'avoir vos retour.

Je vous souhaite une bonne soirée mes love <3

Ps: je n'ai plus d'ordinateur, je dois donc tout taper via mon téléphone, excusez moi pour les quelques fautes à cause du correcteur automatique etc... Voilà via, amour sur vous !

Nevra et Julie avaient fait le vœu silencieux de ne pas parler de leur aventure dans cette clairière paradisiaque pour des raisons qui leur étaient pourtant différentes.
Nevra s'était replongé dans son mutisme allant parfois jusqu'à ignorer les questions silencieuses de sa partenaire. Il se maudissait de réagir de la sorte mais c'était plus fort que lui. Il avait réellement été blessé au plus profond de lui lorsqu'elle avait mentionné Ezarel, alors qu'il savait pertinemment qu'elle était en amour de lui depuis bien longtemps. Même lui n'arrivait pas à comprendre sa réaction, et ne comprenait pas pourquoi il se sentait aussi bouleversé. La Guerre l'avait transformé et l'avait repoussé dans une partie de son être bien plus sombre. Tout ce qu'il ressentait était exacerbé et irraisonné, mais Nevra n'avait pas envie de mener une lutte intérieure : il était bien trop fatigué pour cela.
Il se contentait de laisser affluer les pensées en lui, aussi mauvaises soient-elles. L'une d'elle avait tout particulièrement retenu son attention : pourquoi continuer d'errer sur les terres d'Eel alors qu'ils pouvaient repartir de zéro ailleurs, juste lui et Julie ?
Ce n'était pas si stupide. Pourtant, l'air abasourdi de la jeune femme lorsqu'il lui exposa son idée lui signala qu'encore une fois, il avait fait fausse route.

Ils marchaient alors côte à côte sur le sentier qui menait hors de la forêt lorsqu'ils arrivèrent à un carrefour. Habituellement pas superstitieux, Nevra prit néanmoins cela comme un signe. D'un côté, la route qui menait au lieu de carnage et qui était probablement un sol mort en cet instant précis, ou bien une seconde route qui pouvait potentiellement les amener ailleurs, dans un endroit peut-être paradisiaque où ils pourraient tout recommencer.
Julie, qui marchait quelques pas derrière Nevra, le vit s'arrêter et l'imita, étonnée. Elle fixa son dos quelques secondes, sans comprendre. Puis la voix cassée et fatiguée de son ami lui arriva aux oreilles.

- Et si on partait ? Loin d'ici, je veux dire.

Julie fut estomaquée et resta pantoise. Silencieusement, elle chercha son regard mais se heurta à la barrière ténébreuse que formaient ses cheveux.

- Mais... Hésita t-elle. Et nos amis alors ? Miko, Valkyon, Ezarel, Ykhar... Ils sont peut-être...
- Tu l'as dit toi même, murmura Nevra en serrant les dents. Ils sont probablement morts.

Julie sentit son estomac se retourner. Nevra ne pouvait pas dire de telles absurdités en le pensant sincèrement. C'était impossible.
Pourtant, Nevra était fatigué. Il en avait assez de souffrir et de perdre des personnes chères à son cœur. Du plus loin où remontaient ses souvenirs, sa vie n'avait été rythmée que par des pertes de personnes qui l'entouraient, et il avait été concentré sur sa survie et celle de sa sœur. En arrivant chez Miko, il avait vu là un souffle nouveau et un moyen de se battre pour la protection de sa sœur. Il s'était attaché aux habitants du refuge, avait trouvé en l'elfe grincheux son meilleur ami et allié, et tout alors était merveilleux. Il avait recommencé à vivre, à prendre du plaisir, à être heureux. Entraîner ses recrues lui procurait un bien fou, voir sa sœur s'épanouir et avoir des amis le remplissait de joie et Nevra avait alors oublié ce que c'était que de vivre dans la peur de perdre quelqu'un. Pourtant, la Guerre était arrivée, bien plus brutale et violente que tout ce à quoi il s'était attendu. Il avait vu ses amis tomber les uns après les autres, son chez lui s'effondrer, l'odeur du sang était encore omniprésente dans ses narines et sa tête ressassait sans arrêt les ignobles images du massacre qui avait eu lieu quelques jours plus tôt. La seule chose qu'il lui restait de cette heureuse période était une petite blonde, à qui il avait fait l'amour quelques heures plus tôt en y mettant tout son désespoir. Elle était tout ce qui rattachait Nevra à ce qui avait été les plus belles années de sa vie, et elle était également ce qui lui rappelait le plus son meilleur ami. Il avait peur de ce qu'il pouvait trouver au château, peur de tomber sur les corps sans vie et en décomposition de ce qui avait été sa famille, peur de voir le symbole de son bonheur détruit.
Julie était tout ce qui lui restait de sa vie d'avant.