Chapitre 11 ✔

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Repartir de zéro, mais où avait-elle pêché cette idée ? Cela ne me déplaisait pas, d'un autre côté

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Repartir de zéro, mais où avait-elle pêché cette idée ? Cela ne me déplaisait pas, d'un autre côté. Quand on s'était quitté hier, un goût amer m'était resté dans la bouche. Kalie avait été blessante dans ses propos, mais malgré tout, je la comprenais, aussi bizarre et incroyable que cela pouvait paraître. 

Cette situation n'était pas facile, au contraire, c'était un bordel sans nom et c'était dur de garder son calme. Cela faisait deux minutes qu'on se serrait la main et ça devenait gênant, Kalie essayait de retirer sa main de la mienne, mais je faisais pression en l'empêchant de s'échapper. Je m'approchai un peu plus d'elle et chuchotai :

— Compte pas sur moi pour arrêter de t'embêter par contre, souris-je.

Elle sourit à son tour et riposta :

— Oh ne t'en fais pas, moi non plus.

J'aimais mieux ça. Pour une fois, Kali et moi avions résolus nos différends sans se faire du mal ou s'humilier l'un l'autre. Alors que nous étions en train de rire ma tête commença à me faire très mal comme la dernière fois mais la douleur s'était décuplée. Je lâchais brusquement la main de Kalie et pris ma tête entre mes mains. Cette douleur était insupportable.

Des flash.

Des sons.

Des personnes.

Je n'y comprenais rien, tout s'emmêlait dans ma tête, mais peu à peu les images devinrent plus claires et quand j'ouvris les yeux, je me retrouvais dans le restaurant avec le reste de la classe, Kalie était assise plus loin en buvant son verre.

Son verre...

— Jonathan !

La voix de Kalie m'extirpa de mon rêve lucide et le mal de crâne se dissipa petit à petit. En premier, je pensais que ce n'était qu'un mal de tête de rien, mais là c'était beaucoup plus qu'une simple migraine, c'était en rapport avec ce qu'il s'était passé cette nuit-là.

— Est-ce que ça va ? demanda-t-elle paniquée.

Ne dis rien Jonathan, pas maintenant.

— Oui, j'ai juste eu une migraine assez violente.

— Tu m'étonnes ! Tu t'es écroulé par terre, tu devrais peut-être rentrer à la maison, s'inquiéta-t-elle.

Il fallait qu'elle n'y voie que du feu... Je ne savais pas pourquoi mais je me sentais terriblement coupable, pourtant je n'avais rien fais. Mais qu'est-ce qu'il m'arrivait bon sang ?! Reprends toi Jonathan, laisse-la y voir que du feu. C'était en remettant mon masque de comédien que je lui répondis :

— Oh, Kalie Cole s'inquiète pour moi ?

Elle sourit à son tour et leva les yeux au ciel.

— Peut-être que ce n'est pas si grave que ça, grogna-t-elle.

Bien. Au moins, elle n'aura pas un problème en plus. Il fallait que je règle ça moi-même, loin de moi de faire des cachotteries mais Kalie avait l'air à bout et surtout j'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal, mais quoi ? Si seulement je pouvais me souvenir de cette soirée.

— Bon, maintenant qu'on est là, on rentre ? demanda-t-elle.

— Maintenant ? Il est 7h40, l'école n'ouvre que dans vingt minutes.

— Et alors ? J'arrive tout le temps avec vingt minutes d'avance moi ! rit-elle.

— Ah, j'avais oublié...

Après que les cours de la matinée se soient terminés, Sydney et moi allions déjeuner à la cafétéria. Kalie avait disparu de mon champ de vision au bout de la deuxième heure de cours étant donné qu'on n'était plus dans la même salle. J'espérais que tout allait bien se passer pour elle cette fois-ci, cela ne faisait que deux jours et j'avais vraiment peur pour elle... Depuis quand d'ailleurs ?

— Je ne sais pas toi Lili, mais je meurs de faim !

Lili ? Et pourquoi pas Kaka ? Je gloussais intérieurement à ma propre blague... J'avais vraiment besoin d'amis, la solitude et la folie se faisant ressentir. Sydney était une bonne amie mais j'avais des doutes sur elle puisqu'au niveau honnêteté, elle n'était pas la meilleure. Mais ça Kalie ne devait jamais le savoir.

- Oui, moi aussi je meurs de faim... Syd.

Faire semblant jusqu'à ce que ce soi réel, c'était ma devise. Il fallait donc que j'agisse comme une fille à partir de maintenant ! Arrivés à la cantine, nous prenions un plateau et rien ne me faisait vraiment envie car à cette heure-ci moi et la bande allions nous acheter un grand box de Kentucky Fried Chiken autrement connu sous le nom de KFC. Bon, il fallait tout de même que je mange quelque chose donc je prenais comme Sydney c'est-à-dire, une salade d'avocat, un plat de résistance composé de riz et de poisson et une pomme.

Un peu maigre... Ah mon KFC !

Nous nous installions à une table qui je suppose est la table habituelle même si je ne comprends pas ce concept, sérieusement on est dans une cantine pas dans un restaurant cinq étoiles. Après s'être installé, Sydney engagea de suite la conversation. Une vraie pipelette, elle n'avait pas changé.

— Alors, tu étais où ce matin ? Pourquoi certains affirment t'avoir vu avec Jonathan ? Raconte-moi tout !

Je le savais, les bruits cours vite dans cette école.

— On s'est croisé et c'est tout, ne va pas t'imaginer des films Sydney, lâchais-je.

— Oui bon faudrait pas que Victoria te tombe dessus, tu la connais ! Si elle savait que tu avais eu des sentiments pour Jonathan il y a quelques années, jamais elle t'aura laissé vivre.

J'avais failli m'étouffer avec mon verre d'eau à l'entente de ses propos, Kalie avait été amoureuse de moi ? Mais c'était croustillant tout cela ! Fallait se la jouer subtile.

— Oh là là, j'avais oublié cette période... ne m'en parle pas.

— Comment oublier cette partie de ta vie Kalie ? C'est carrément une histoire à raconter à tes petits enfants ! "Vous savez mes chers petits, je croyais qu'un homme m'aimait, mais en réalité il se moquait de moi, et dire que je croyais vivre une romance que l'on voit dans les livres !" dit-elle en imitant Kalie et en prenant un ton théâtral.

Je me faisais violence pour ne pas exploser de rire ! Kalie, Kalie, Kalie, elle cachait bien son jeu la petite coquine.

— Après tout Jonathan n'est pas si moche et t'as vu son corps ? Avoue, tu dois bien te rincer l'œil depuis ta fenêtre ! Tu en as de la chance...

Oh Sydney, entre Kalie et toi c'était plutôt toi qui avais profité de mon corps, mais si jamais je disais cela à voix haute Sydney se poserait des questions. En effet comment Kalie aurait-elle pu savoir que moi et Sydney avions couché ensemble ?


Rends-moi mon corps ! TOME 1 #Wattys2020Où les histoires vivent. Découvrez maintenant