Jonathan Byler était jaloux de Kalie Cole, sa voisine d'en face. Il la détestait. Pendant presque deux ans, il l'énervait, se moquait d'elle, lui faisait des coups bas. Un vrai gamin en son genre. Mais Kalie ripostait, elle ne se laissait pas faire...
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— Donc, comme montré dans cet exercice, les maths ça peut être dur.
Tu m'étonnes, non mais qu'est-ce que les maths pouvaient être barbant et en plus je n'étais même plus dans ma propre classe. Il n'y avait que des filles ici. Atroce. Techniquement moi aussi j'en étais une, mais personne ne me croirait si je leur disais "Hey c'est moi Jonathan, mais je me retrouve dans le corps de cette moins-que-rien." Justement, en parlant d'elle, je la voyais au prochain cours. Pour l'instant, tout se passait bien, enfin en quelque sorte. C'était donc assis sur ma chaise et un crayon à la main que je m'ennuyais au plus haut point dans ce cours interminable.
A ma droite Sydney, la meilleure amie de l'autre crapule, soupirait mais prenait tout de même des notes, ce que jamais je n'aurais fait. Mais il y avait un truc qui m'échappait, Sydney et Kalie étaient bien trop différente, alors comment pouvait-elle être amie ? A moins que...
— Kalie, veux-tu nous dire ce que tu as mis comme réponse à la question 2.b ?
Misère, misère. Kalie était supposée être une bonne élève, ce qu'évidemment, je ne suis pas. Dans toute ma scolarité, je me suis dégonflé ou bien, je faisais tout pour passer les tests les moins difficiles. Bon, même si j'avais failli redoubler, je m'en étais plutôt bien sorti. Quant à l'homme qui se tenait devant moi, il attendait une réponse, et vu ses lèvres retroussées, il s'attendait à une excellente réponse. Je me penchais en avant pour regarder la question 2.b sur mon livre. Il fallait déduire que la suite était géométrique... C'était quoi déjà une suite géométrique ? Bon, allez réfléchis, réfléchis
— La suite est géométrique car...
Un bruit strident, qui d'habitude ne me plaisait pas trop, retentit dans les couloirs et c'était avec un grand soulagement que je rangeai mes affaires pour pouvoir sortir au plus vite de cet endroit. Tout ça était en réalité beaucoup plus dur à avaler, même si je ne le montrais pas, au fond de moi, j'étais pétrifié à l'idée de ne plus avoir ma propre vie. Même si je ne possédais pas la vie la plus palpitante et la plus joyeuse, la seule idée de perdre mon frère me terrifiait plus que tout autre chose. Je ne pouvais pas craquer, je devais garder le masque que j'ai si bien forgé durant ces dernières années. C'était bien moi ça, être calme devant une situation démente. Je me demandais bien ce que ressentait Kalie maintenant. Contrairement à moi, elle était sous le choc et je devais admettre que la voir dans cet état était très drôle.
Mon téléphone, enfin, celui de Kalie se mit à sonner et je me souviens l'avoir mis dans son sac de cours au cas où. Mais maintenant que j'y repensais, il faudrait peut-être que je lui rende. Je regardais le numéro qui s'affichait sur l'écran et un nom apparu :
Maman.
Je ne pus m'empêcher de ressentir une profonde tristesse, mais je la chassais rapidement. Je ne sais pas pourquoi la mère de Kalie l'appelait maintenant mais ça devait être important alors je décidai de décrocher.