Chapitre 1 : Black

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Je me demande souvent comment on est censé vivre une vie normale si nous-mêmes ne nous sommes pas très stables mentalement ? Tout chez moi est loin d'être conforme à la norme, j'ai les cheveux gris qui au fils des années qui passent deviennent de plus en plus bleus comme si mon métabolisme cherchait lui aussi à être aussi unique que sa propriétaire. Plus je grandis plus j'apprends la définition du mot survie, quel que soit mon âge j'ai toujours appris à vivre de mes propres moyens et de toujours m'en sortir seul sans l'aide de personne. La preuve, vois-la déjà cinq ans que je suis en cavale, j'ai l'impression de toujours devoir courir et de ne jamais être sereine plus de quelques secondes. Je reste rarement aux mêmes endroits, seulement trois jours suffisent à ce que je ne sois pas en sécurité, parce que tout bien réfléchie il me retrouvera toujours.

Au moment ou toutes ces pensées traversent mon esprit je fais mon sac à la va-vite en essayant de faire abstraction des coups de feu que je peux entendre à l'extérieur de ma chambre d'hôtel. J'ai pu rester une semaine entière ici ce qui n'est pas négligeable vu que d'habitude trois jours suffisent pour que j'aie la nécessité de m'en aller. Mais maintenant il faut fuir est maintenant, il n'y a pas de temps à perdre, dans ce genre de moment le sang froid et nécessaire si tu veux survivre et t'en sortir avec le moins de blessure possible que ça soit mental ou physique.

Je balance mon sac sur mes épaules avant de me diriger vers la fenêtre pour pouvoir sauter du deuxième étage dans des buissons. Premières règles que j'ai apprises en étant en cavale, il ne faut jamais prendre une chambre à un étage trop haut pour sauter. Le deuxième étage est parfait selon moi, une fois dans les buissons je me redresse les cheveux déjà sales à cause des feuilles.

L'hôtel est situé dans un trou perdu, il y a un parking et une longue route ou d'un côté se trouve l'hôtel et de l'autre la forêt amazonienne par la suite. Il n'y a absolument rien à des kilomètres à la ronde ce qui n'est pas à mon avantage je reconnais. Et la seule solution que j'ai c'est de m'enfoncer dans la forêt en espérant retrouver la sortie par la suite, mais pour le moment je dois juste m'en sortir sans balle dans le crâne.

Je m'enfonce dans la forêt et commence à courir ce qui est devenu une habitude chez moi, courir c'est ce que je fais depuis toujours. Je me doute bien qu'il doit y avoir des serpents partout ici mais je dois éviter de penser à ça pour le moment. Tout autour de moi est vert et marron et les oiseaux n'arrête pas de chanter ce qui commence a me taper sur le système moi qui adore le calme et la tranquillité ce qui est sans doute la raison pour laquelle je vis toute seule et ça chaque jour de l'année.

Je ne sais pas combien de temps j'ai dû courir mais je sais déjà que ça fait un moment parce que maintenant la nuit est tombée et que je n'arrive à me repérer que grâce à la lumière de la lune. Et ici tout devient plus gros et étrange quand on ne voit pas ce qui nous entoure, à tout moment un guépard pourrait apparaître et me manger ce qui tout bien réfléchie n'est pas si mal que ça. Je suis en train de perdre espoir quand j'ai l'impression d'entendre de l'eau couler, il y a de l'eau, qui coule pas loin. Je pourrais suivre le ruisseau et voir jusqu'ou ça m'emmène en espérant retrouver de la civilisation est un endroit où je pourrais me réfugier le temps de récupérer un peu et trouver un endroit beaucoup plus sûr qu'ici même si je suis sûr de ne croiser personne si ça n'est des animaux enragés.

C'est tout ce que je croyais jusqu'à ce que je me mette à marcher pendant des heures en cherchant le ruisseau que j'entends, et que je finis par tomber sur une nouvelle route. Enfin... la route est plate et il n'y a rien que je dois monter ou juste esquivez ce que je fais depuis déjà une éternité à mon sens. Mais ce qui me plaît moins c'est sans aucun doute la horde d'homme qui se trouve juste devant moi armée jusqu'à la moelle osseuse. J'ai apparemment le dont pour me mettre dans des situations loin d'être confortable, mais enfin jusqu'à la je n'ai qu'à les convaincre que je suis une simple femme qui a perdu son chemin ce qui n'est pas totalement faux en soi.

MAFIA T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant