Four Girls

CHAPITRE 80 : Le coup préparé

Jenny :

5 heures avant l'arrestation de Vanessa Bonfoi.

En réfléchissant, je savais très bien que c'était impossible qu'Aly m'envoie un tel message. À huit heures, je décide de toccer à la chambre de Zoé et Alyssa en espérant de trouver sa mère. Zoé m'ouvre, les larmes aux yeux, les yeux gonflés, des cernes énormes, elle est pâle. Je commence :

« - Bonjour Zoé, qu'est ce que tu as ?

- Bonjour Jenny, je suis morte d'inquiétude, le commissariat m'a appelé, Alyssa est introuvable ! Comme par hasard, son psychologue aussi a disparu ! Je comprends pourquoi maintenant il voulait se retrouver seul avec Aly ! Et s'il y a un lien avec l'histoire de Nathan et ma sœur Vanessa ? Je me prépare et je file là – bas !

- Oh non ! Je lui ai envoyé un message cette nuit pour lui souhaiter son anniversaire, elle m'a dit qu'elle ne voulait plus de moi et m'a dit des choses horribles. Je savais bien qu'Aly ne pouvait pas dire ce genre de choses c'est pour ça que je me retrouve ici. Ça doit être la personne qui l'a enlevé qui a dû m'envoyer ces messages ! Je vais au commissariat avec toi ! Je réponds. »

Je cours vers ma chambre, également en pleurs. Ma mère est la première à me voir, je lui raconte tout, elle prévient mon père et nous allons tous au commissariat.

L'attente est interminable, les secondes paraissent des heures, c'est horrible... Nous voilà enfin au commissariat, nous courons voir l'Agent. Il réunit son équipe. Ils ont un plan et j'en fais partie. Je vais porter un gilet par balle sous mes vêtements car oui, je vais aller où se trouve Aly. Serge, le psychologue, est très maladroit, peut – être qu'il a son téléphone et s'il a, les policiers pourront le géocaliser. Miracle, il a son téléphone ! Il se trouve dans une maison abandonnée à dix kilomètres du commissariat. Je vais avoir une oreillette cachée par mes cheveux et comme un micro à mon torse sous mes vêtements. Je suis stressée, mes parents sont inquiets. Toutes les chances d'enfermer Vanessa et Serge sont sur mes épaules. Je dois assurer ce coup pour sauver la vie de ma meilleure amie et la mienne. J'envoie un message à Serge.

JENNY : Bonjour Serge, je suis Jenny Mario, la meilleure amie d'Alyssa. Je te donne rendez – vous où tu veux mais dans un quart d'heure, je veux remplacer Alyssa.

SERGE : On se donne rendez – vous au parc, je sais c'est risqué mais bon...

JENNY : J'y serai.

L'Agent me dit l'étape de l'opération. Nous allons nous rendre au parc, ils seront garés dans trois voiture à la sortie du parc, quand Serge m'emmènera, ils me suivront mais tout en restant éloignés de la voiture. Quand nous serons enfermés dans la maison, les policiers se mettront autour de la maison tout en restant discrets.

2 heures avant l'arrestation de Vanessa Bonfoi

Il est l'heure. Je suis assise dans un ban au parc, j'envoie un message à Serge en précisant où je me trouve. Un homme arrive, je reconnais que c'est le psychologue. Il me salue, je le fais également. Il me dit que je dois le suivre. Je respire un bon coup et c'est ce que je fais. Nous montons dans sa voiture, il appelle quelqu'un :

« - Ouais allo, j'ai la fille, non, il n'y a personne même pas de policiers. Ne t'inquiète pas, je suis prudent, allez à tout à l'heure. »

Il me regarde et sourit, son sourire est faux, ça se voit. Nous arrivons dans un endroit abandonné, il y a une vielle maison, cachée par les arbres et les buissons. En arrivant devant, Serge regarde autour de lui pour voir si personne nous a suivi. Il me pousse vers l'entrée, je trébuche et marche fort sur ma main. Je pousse un cri de douleur, j'arrive enfin à me lever et il me fait trébucher, il rigole et me donne un gros coup de pied dans le dos, je hurle, j'ai si mal. Les larmes veulent couler mais je résiste. Je rentre dans une pièce si sombre que je ne vois pratiquement rien, il est dans mon dos, je n'ose pas me retourner pour voir ce qu'il fait mais je demande :

« - Que faîtes – vous ?

- Ça ne te regarde pas toi, tais – toi ! »

Je me tais comme il me l'a demandé. Tout un coup, je sens qu'il a une corde et m'attache les poignets, il sert fort, très fort. Ça me fait mal mais je ne dis rien. Il met un bandage sur ma bouche, je crie mais rien ne se passe. Il me saisit les poignets et me dirige dans une autre salle aussi sombre que la précédente. Je reconnais Aly, attachée à une chaise, je m'affole, l'air me manque, je crie. Serge m'attache sur une chaise encore fort, je crie encore. Je sais que je tremble mais voir Aly souffrir me fait du mal. Vanessa lui pose pleins de questions au sujet de son père, Aly ne répond pas grand chose. Vanessa dit à Serge de nous surveiller, celle – ci sort de la pièce. Tout un coup Aly fait une crise, elle n'arrive plus à respirer. Je crie encore et encore pourtant je ne peux rien faire. Serge se précipite sur mon amie, Aly me fait un clin d'œil discrètement, je suis rassurée, tout ça est une mise en scène. Je me lève et court vers la sortie. J'entends Serge crier mon prénom, je suis essoufflée, je ma cache dans une armoire. J'espère qu'il ne va pas me trouver. J'entends quelqu'un crier :

« - - Vanessa Bonfoi, vous êtes arrêté pour enlèvement et tentative de meurtre. »

Il y a la police, il faut arrêter Serge. J'spère qu'il ne va pas s'enfuir. J'entends crier Serge :

« - C'était un piège, punaise ! Si je retrouve la gamine ! »

Oh non ! Vite ! J'entends des policiers, il crie le nom de Serge. Tout un coup quelqu'un tocce à l'armoire et dit :

« - C'est la police, ouvre Jenny.

- Non ça peut être Serge !

- Non, je suis l'Agent. »

Je reconnais sa voix et j'ouvre l'armoire. Je pleure et je vais dans les bras de l'homme. D'autres policiers m'apportent une couverture, je vois Aly et lui souris. Un autre policier arrive et dit :

« - Monsieur l'Agent, nous avons perdu les traces de Serge. »

Ce n'est pas possible...