bæ's storie

1

On aurait du arrêter, j'aurai dû m'arrêter. Mais la tentation était plus forte que moi. J'avais besoin de ce petit picotement dans ma cage thoracique quand je le voyais. Je me sentais tellement vivante à chaque fois qu'il me pénetrait.
Mais depuis trois semaines, on ne se voit plus. Pour la simple et bonne raison qu'on arrive plus à trouver de temps pour lui et moi.

La première semaine, j'étais indisposée. La semaine d'après, il était malade. Et cette semain vous me direz ? Et bien nous devions nous voir, mais il avait des choses à faire. Il avait remit à plus tard, encore.

Et cette fois-ci, j'en avais assez. J'ai explosé, j'ai laissé ma haine sortir. Je lâche jamais prise. En même temps, cette semaine j'ai un peu tiré sur les joints des filles. Je sais, c'est moche, mais rarement c'est cool d'être dans les vapes. Mais les effets secondaires sont pas jolie jolie : Incapable de rester assise sur une chaise à attendre que les cours se passent et je monte beaucoup plus facilement dans l'énervement. Alors j'ai tout lâché. Et ça lui a pas vraiment plus. Il ne m'a pas calculé du week-end. Dimanche soir j'en ai eu marre, alors je lui ai demandé des explications. Je lui ai envoyé un snap.

- Aiden, dit-moi ce qu'il y a.
- J'en ai marre.
- De moi ?
- Le problème c'est que je me suis lassé de toi, Lana.
- Ok, t'es sûr de toi ?
- Oui, sûr.

J'ai plus répondu. Après tout, que répondre face à ça ? Dans le fond, je m'y attendais un peu alors j'ai pas vraiment eu de réaction sur le coup.

Il est 17h55, ma meilleure amie et moi venons de descendre du bus de ville pour rejoindre la gare, où nos bus longue distance nous attendent. On se poste devant le Quai 4, là où le notre est censé arrivé dans peu de temps. On discutait avec Jane. On parlait de nos cours de la journée. Elle savait tout de mon histoire avec Aiden, elle était la seule. J'avais trop peu confiance aux autres pour leur parler de quoi que ce soit au sujet de bæ.

Et puis, au bout de quelques minutes, je l'ai vu arriver avec deux copains, le sourire aux lèvres. Mon coeur bondit. Merde, les larmes me montent aux yeux. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Je ne comprends même pas pourquoi je réagis comme ça. Je n'ai même pas envie de pleurer, c'est vraiment bizarre.

- Lana, pleure pas.
- Non, t'inquiète pas.