bæ's storie

12

J'ai réellement cru que mon coeur allait exploser quand il est monté dans le bus ce midi. Mais je l'ai ignoré, je ne l'ai même pas regardé une seule fois. Je discutais avec mon amie. Il sait assis juste derrière moi. Ma copine a fait exprès de me parler d'amour, elle était persuadé qu'il nous écoutait.

- Sinon toi Lana, les amours ?
- Le néant.

Elle m'a tapé l'épaule, en l'occurrence ce n'était pas du tout la bonne réponse.

- Enfin, il y a bien ce garçon qui me tourne autour, réctifiai-je.
- Ah, dit-moi !
- Ben il m'a dit que je lui plaisais et qu'il voulait plus qu'une simple amitié avec moi.

Et c'était vrai. Ce n'était pas un mensonge. Un gars me parlait tous les soirs, il me disait qu'il m'aimait, puis qu'il voulait coucher avec moi. Mais avec ce qu'il vient de se passer dans ma vie, il est tout bonnement impossible que j'envisage une nouvelle relation, qu'elles quelle soit. Puis, j'ai toujours fait un blocage sur les garçons en général.

- Pourquoi tu n'essaie pas ? T'oublierais l'autre con.

Ouaaaais l'autre con qu'est à côté de nous, enfin juste derrière.

- Sûrement.

J'ai soupiré, levé mes genoux sur le siège de devant puis me suis posée sur l'épaule de Manon. J'ai fermé les yeux, en réalité j'avais envie de pleurer. J'avais cette foutue envie de me lever et d'aller m'asseoir à côté de lui, mais je savais que à partir de maintenant je devais écouter ma tête et non mon coeur.

Manon a vu que je n'étais pas bien, elle a passé sa main dans mes cheveux et m'a assuré que ça passera. Mais je doute que cette douleur cessera un jour.
On allait bientôt arriver, je me suis redressée, lui ai souhaité de bonne vacances puis me suit levé pour descendre. J'ai appuyé sur "Arrêt Demandé" puis le bus s'est arrêté. J'ai souhaité une bonne journée au chauffeur et suis descendue. J'ai enfoncé mes écouteurs dans mes oreilles, je me suis posté devant le passage piéton en attendant que le feu passe au vert. L'A10 est assez dangereuse par chez moi, je fais toujours attention. Un main a atrappé mon bras alors que j'allais traverser. Je me suis retournée, mes écouteurs sont tombés quand mon regard a croisé celui d'Aiden.

- Mais qu'est-ce que...
- Je suis désolé, Lana, j'ai-
- NON ! Je refuse de te voir, plus jamais, je te déteste.

Je lui ai tapé le torse pour qu'il recule. Il y avait une dame derrière nous, elle avait ses sacs de course et nous observer du coin de l'oeil, mais j'en avais strictement rien à foutre. Tout ce que je voulais, c'était laisser ma haine ressortir. J'en avais besoin.

- D'accord ? C'est fini. Cette relation était malsain, depuis le début, et je ne m'en rends compte que maintenant. Coucher avec toi à sans doute été la plus grande erreur dans ma vie, je vais le regretter toute ma vie.
- C'est pas ce que tu disais que je te léchais la chatte ou que jte prenais en levrette, au contraire, t'en demander encore et encore.
- T'es vraiment qu'un...

J'avais envie de le gifler, mais il n'en valait vraiment pas la peine. Il ne mérite plus que j'utilise de la salive pour lui.

- Laisse tomber, j'ai soupiré.

Je me suis retournée pour partir, malheureusement, le feu a eu le temps de repasser au rouge. Putain !

- Écoute-moi au moins.
- Je n'ai fais que ça : t'écouter. Tu sais que parler, tu ne prouves jamais tes mots, t'es qu'un putain de beau parleur.
- J'ai fais une connerie. Mais comprends-moi, j'ai badé !
- Et moi, je ne veux plus coucher avec toi. J'ai respecté ton choix quand tu m'as dit que tu voulais arrêter, alors respecte le mien et oublie tout ça.

Vert. J'ai jeté un coup d'oeil à droite et à gauche, puis j'ai traversé sans jeter le moindre regard derrière moi.