bæ's storie

28

Je sentais les larmes me monter, je me suis retournée et je suis partie. J'en ai vraiment marre. Je suis fatiguée, j'ai mal à la tête, je veux juste rentrer chez moi et dormir.

Je suis restée un peu devant le lycée avec Océane. Elles ont voulut comprendre pour Aiden, je ne voulais pas en parler mais j'ai fais un effort. Je l'ai vu sortir et rejoindre l'arrêt de bus avec son pote super bg.

- Il est vraiment trop beau Josh, soupire Manon.

Ce doit être comme ça qu'il s'appelle.

- Ta son numéro j'espère ?
- Non. Il ne me la pas demandé...
- Je le demanderai à Aiden si tu veux.. 

Enfin s'il me reparle après le scandale que je viens de taper. Après réflexion, je me rends compte que je n'aurai jamais dû balancer ce que j'ai balancé. C'est horrible ! Comment j'ai pu dire que je lui appartenais ? De quoi j'ai l'air maintenant ? J'suis qu'une pauvre fille, incapable d'oublier son premier amour. J'en ai marre d'être aussi faible. Mon téléphone vibre dans ma poche, je préfère pas regarder pour le moment.

- Bon je vais vous laisser, sinon je vais vous louper mon bus.

J'embrasse tout le monde, pars, je passe devant l'arrêt de bus. Je ne regarde même pas s'il y est encore. Je continue ma marche jusqu'à l'arrêt de tram qui est beaucoup plus loin.

Dans le tramway, je cogite. Je regrette tellement d'avoir vider mon sac devant lui. Il savait que j'avais encore un faible pour lui, mais maintenant il sait que je suis toujours très attaché à lui. Putain... il doit bien se foutre de ma gueule avec ce fameux Josh. C'est vrai qu'il est beau, ce n'est pas le même genre d'Aiden, mais il est craquant.

Je descends du tram il est 16h04, je traverse la place de la gare lentement, espèrant que le H parte avant que j'arrive. Je me mets à mon quai 4, le H est toujours au quai 5. Pour une fois qu'il ne part pas à l'heure... Je mets ma musique à fond, pensant que personne ne viendra me parler. Quelqu'un me tapote le bras, je tourne la tête : Aiden. Bon sang !

- Qu'est-ce que tu veux encore ?
- Arrête de faire genre t'en a rien à foutre, Lana. Parce que maintenant, je sais que c'est faux.

Euh, d'accord? Je vois de la détermination dans ce regard, on dirait qu'il est en colère aussi, et ça n'annonce rien de bon pour moi.

- Tu sais pourquoi je donnais l'air que ça m'était égale ? Car c'est exactement ce que tu faisais toi. Quant je t'envoie des messages, tu réponds jamais. Pourquoi tu faisais ça ? J'étais amoureux de toi. Je t'aimais, Lana.

Mon coeur chavire. Est-ce qu'il a dit ce que je rêve d'entendre depuis des années ?

- Et maintenant ? Je chuchote presque.
- Et maintenant, c'est trop tard.

Quoi ?

- Mais Aiden, comprends-moi, j'avais peur.
- Et maintenant c'est moi qui est peur. En fait, j'ai toujours eu peur de m'engager avec toi.
- Mais pourquoi ?
- Parce que tu m'aimais comme aucunes autres m'avaient aimé, et j'avais trop peur de te briser.

Je pousse un rire. Je ne sais pas pourquoi mais je ris. Ce doit être nerveux ou un truc comme ça. Il pleut, il fait froid et j'ai froid, je tremble de partout.

- Quand je t'ai vu, la toute première fois Aiden, je suis tombée amoureuse de toi. J'ai eu un putain de coup de foudre pour toi. J'ai jamais réussi à me déccrocher de toi, je t'aimais tellement que ça faisait mal. Et t'imagine pas comme j'ai mal vécu le fait que ce soit en sens unique. Et sept ans plus tard, tu me dis qu'en réalité, c'était réciproque.

J'ai mal au coeur maintenant, j'ai envie de pleurer et de vomir à la fois. Tout ça me dégoute.

- Et quand je te voyais avec toutes ses filles, quand je te voyais les bécoter devant moi, mon coeur se briser à chaque fois. Tu imagines pas le mal que tu m'as fais en sept ans. Et le pire dans tout ça, c'est que j'avais l'impression que ça t'amusait !

Je reprends mon soufle, mes larmes coulent.

- Alors aujourd'hui, je préfères parler de toi et moi au passé pour souffrir rapidement. Au lieu de construire quelque chose avec toi et pour que tu finisse par me quitter, m'abandonner pour une quelconque raison !
- Je vois...
- Pardon, mais je ne veux plus souffrir pour toi, j'en peux plus, c'est trop tard. Je t'ai attendu sept ans, Aiden... 7 ans...
- Tu sais, je m'en rends compte maintenant. Jamais personne ne m'aimera autant que toi.
- Ça c'est clair, ris-je.

Il pose ses mains sur mes joues et essuie mes yeux d'un revers de pouce. Je souris doucement. Il se rapproche doucement et pose sa bouche sur la mienne. J'ai l'impression que mon coeur s'arrête et que mes jambes me lâchent.