Chapter nineteen

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Chapitre 19 :

Je n'y crois pas. Je n'arrive pas à y croire tout simplement. Je me trouve à San Francisco et respire ce nouvel air frais. Ça peut paraître bizarre mais j'ai l'impression de recommencer une nouvelle vie à zéro. Le pire, c'est le bâtiment en face duquel je me trouve à présent.

SPM !

Ce bâtiment qui, je l'espère, va bientôt m'accueillir et que mon rêve de gosse se réalise. Ce rêve, qui me tient plus que tout à cœur.

Le bus c'est arrêté à une quinzaine de minutes d'ici à pied et je n'ai pas perdue de temps. J'ai remercié du fond du cœur le chauffeur car sans lui j'aurai marché encore des heures. Et je serais certainement épuisée , même très épuisée.

Quand j'étais dans le bus, mon œil me lançait énormément et j'ai eu raison de vérifier ce que le connard m'a fait. J'ai à présent un putain de cocard bleu qui vire au violet foncé !

Bref, je suis là maintenant. En face de cette école de renommée. Cette école qui me fait avoir un sourire béat sur le visage malgré la douleur qui me lance. La rentrée des cours a commencé il y a bientôt trois mois et je sens que cela va être difficile d'intégrer cette école dont la réputation est grandiose.

Mais je compte m'investir à fond pour leur prouver de quoi je suis capable. Moi, mes poings et mon corps contre un sac. La sueur se mélangeant à l'eau.

Ma vie tout entière se résume à ce sport. Qui est la boxe !

Mon seul moyen de m'exprimer sans règle. Personne ne peut m'obliger à taper moins fort ou faire attention à mon adversaire. Quand un combat commence, j'ai une envie. Celle de voir du sang. Pas la mort mais montrer de quoi je suis capable. Mon adversaire n'a jamais été un ennemi quelconque. Plutôt une sorte d'ami, même si l'on se castagne à en avoir les os brisés. Il a la même passion que moi, nous nous engageons tous les deux sans savoir ce qu'il va se passer dans quelques minutes. Nous sommes tous les deux des animaux en cages. Qui souhaitent la victoire et gagner le respect des autres. Pour être franche, l'argent on s'en fout, à par pour les personnes qui en on besoin. Si l'on gagne il peut servir en cas de problème ou autre mais franchement ça ne nous intéresse pas.

Le respect est beaucoup plus important. Dans ce monde, on doit en avoir pour écraser la concurrence.

Enfin bref, l'immense portail est à présent ouvert devant moi. Ce qui signifie que je peux entrer. J'espère.

M'avançant lentement à l'intérieur, la façade du bâtiment est de couleur blanche. Une petite allée remplie de cailloux nous dirige vers l'entrée avec l'immense porte tournante. Autour de cette dernière, des pots de fleurs de multiples couleurs sont positionnés. Deux palmiers se trouvent à côté du portail faisant un coin d'ombre pour les passants.

J'avance avec ma capuche sur la tête, mes mains dans les poches, mon sac sur mon épaule et la tête baissée. Tout le monde se retourne à mon passage. Ils vont vite fait se retourner avant que je ne leur mette les doigts dans les yeux pour les crever !

Porte tournante maintenant passée, je me trouve à présent dans une grand pièce qui à mon avis est le hall d'entrée. Personne ne s'y trouve.

Les murs de la même couleur que la façade, trois canapés sont disposés en face d'une télé et une table basse noir. Tout ceci à ma gauche.

Quant à ma droite, un petit bureau de couleur, gris taupe cache une dame derrière son ordinateur. Secrétaire ?

Il n'y a rien d'autre, quelques couloirs menant je ne sais où. Je m'avance vers la dame de l'accueil la tête toujours baissée. Une fois arrivée devant elle, je m'exclame d'une voix naturelle et précise.

-Bonjour...Excusez-moi...Serait-il possible de passer les tests d'inscription ?

Dans un sursaut, elle relève la tête de ses papiers et me regarde.

-Bonjour mademoiselle. Non je suis désolé mais les chambres sont complètes et l'on ne peut plus accueillir, répond la secrétaire d'un fin sourire.

Une personne maintenant à côté de moi ne prend pas la peine de me regarder et demande directement quelque chose à la secrétaire. Non mais on se fout de moi ou ça se passe comment ? Je suis là, connard !

Tout me vient comme un flash. L'odeur du parfum, la carrure, les lunettes de soleil. Oh je vais le buter !

Son visage se tourne vers le mien et mon regard s'accroche au sien. Je ne peux voir ses yeux. Ça me frustre !!!

-Toi ! Crache t'il comme si j'étais un zombie.

-Moi ! lui réponds-je sur le même ton qu'il vient d'employer.

-Que fais-tu ici ? demande t'il toujours agressivement.

Non mais...Et puis quoi encore ! Il va me lâcher un peu, surtout que ça ne le regarde pas. Une petite blague me vint en tête et je lui pose, un sourire espiègle aux lèvres.

-T'es une crevette !

Ses sourcils se froncent et d'un air grave il me répond.

-Pardon ?

-On garde tout sauf la tête, repris-je en posant ma main sur le bureau de la secrétaire.

Ma capuche doit certainement faire un peu d'ombre à mon visage pour qu'il n'est pas encore vu la totalité de mon visage. Heureusement ! Je n'ai pas envie de passer pour une clodo ou je ne sais quoi.

Ses sourcils se froncent encore plus, comme s'il va exploser d'une seconde à l'autre. Sa bouche se referme et s'ouvre plusieurs fois avant qu'il ne me réponde.

-Fais gaffe, ton égo devient plus large que ton cul. Et sur ce... il se retourne et part d'une démarche affirmée et rejoins, je ne sais qui. Dos à moi.

Alors là, je ne m'y attendais pas.

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Heyyy mes étoiles. Comment allez-vous?

Je publie ce chapitre un peu en retard car comme la betouille que je suis. Ma bêta lectrice me l'a envoyé hier. Et je n'ai pas regardée mes mails depuis hier. Sorry !

Le prochain chapitre arrive bientôt. Merci pour les plus de 45k vues pour BadPair. The Forged Girl a atteins les 8k vues. Et Smoke plus de 300. Merci pour tout.

Kissouilles

BadPair 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant