BadPair 1

Chapter Thirty-Eight

Chapitre 38 :

Flashback huit mois auparavant :

-Ça y est. Ça va faire à présent quatre mois que tu n'es plus de ce monde Alisse. Quatre mois que je ne peux plus rigoler comme au bon vieux temps.

Ta voix qui était si douce. J'ai mal. Ce n'est pas physique, non. Au contraire, c'est mental ce qui inquiète maman.

En ces quelques semaines, beaucoup de choses ont changé. Je ne suis plus la même. C'est sûrement pour cela que ma mère est autant sur mon dos. Il faut que je reprenne le bon chemin, pour elle. Mais tu n'es plus là.

Alisse...

Ce n'est plus pareil sans toi. J'ai l'impression de tourner en rond. Tu vois ? Enfin non...Tu ne m'entends même pas.

Je dois avoir l'air minable, assise sur ce petit chemin en face de ta tombe...

Putain ! Ça aurait dû être moi à ta place. Je le méritais.

J'ai commencé les combats de boxe, personne ne le sait. Je pourrais te dire que c'est de la merde. Tu étais contre la violence. Mais c'est devenu une sorte de drogue. Trois fois par semaine vers minuit je monte sur le ring. Pour l'instant je ne suis pas vraiment classée.

Il y a aussi un homme qui est venu me voir pour me prendre sous son aile. Je n'étais pas d'accord pour que ça prenne tant d'ampleur. Alisse, je voulais juste me vider l'esprit de temps en temps mais maintenant je me retrouve avec un coach.

Là-bas on me nomme Say ou plutôt Savage. Je ne vois pas vraiment le rapport avec moi, ça m'importe peu à vrai dire.

Je souffle.

-Tu dois sûrement te demander si il y a du bon et je ne peux rien te répondre. Oui, il y a quelqu'un qui est venu me voir. Un Tyler. Tu t'en souviens, celui que personne n'ose approcher, il est venu vers moi.

C'est assez étrange dit comme ça mais l'on s'entend bien même si l'on ne se connait pas vraiment. Mais je reste méfiante.

Tu sais, je ne te l'ai pas dit mais tu me manques. Beaucoup.

C'est bizarre de te parler en sachant que tu n'es plus là.

Tu te rappelles la photo quand nous étions aller dans la forêt interdite à nos treize ans. J'étais si apeuré qu'un bruit de feuille m'avait fait sprinter sur cent mètres. L'un des plus beau souvenirs que j'ai de nous.

Dire que tout ça est terminé pour toujours.

Je retiens un reniflement. Il ne faut pas que je pleure devant elle. Même si elle est six pieds sous terre.

Ça ne me ferait que culpabiliser encore plus que je ne le suis déjà.

J'entends au loin mon prénom mais je ne décroche pas mes yeux du prénom si familier inscrit sur la pierre tombale grise.

Je n'ai pas eu le courage de t'acheter des fleurs. Pourquoi déposer des fleurs si colorées sur la tombe d'une personne. Pour fêter son décès ? C'est caché sa tristesse ou bien sa joie ?

Il n'y a plus grand-chose à dire sur moi et le moment présent. Mark et Thomas s'en veulent. Ils ont séché les cours une bonne dizaine de jours avant de revenir la mine sombre.

Thomas m'a directement pris dans ses bras mais Mark n'en est pas à ce point. Il est resté dans son mutisme je ne sais combien de temps. Au début nous avions l'espoir qu'il s'en remette. Mais ça s'est empiré. De nous trois, il était le plus touché. Je ne sais pas s'il est venu te rendre visite de même pour Thomas.

Mais sache qu'il veut ton pardon. Pardon qu'il ne pense avoir, jamais, même si je sais que tu lui aurais donné. Bien que tu étais fêtarde, t'avais un cœur en or. Celui que peu de gens ont. Tu étais une personne exceptionnelle.

Mes doigts frôlent la pierre froide de sa tombe, un frisson me prend. Avant que j'éclate en sanglot devant elle. Moi qui voulais ne plus montrer mes faiblesses, c'était définitivement impossible.

Je l'ai perdu et ce à jamais.

Ma main se pose dans l'herbe pour me soutenir, prise de respiration irrégulière. Je suis obligée de m'assoir à même le sol. M'étant relevé il y a quelques secondes de cela.

Que ce soit maintenant ou demain, je te rejoindrais Alisse en espérant que tu ne m'en veuille pas trop.

-Léa ! Me coupe dans mes pensées Mark, qui était arrêté prêt d'un arbre.

J'essuie mes joues mouillées d'une main tremblante avant de me retourner vers lui. Que fait-il ici ?

-Je ne voulais pas te déranger, excuse-moi...M'implore-t-il en baissant le regard.

Je m'avance vers lui tout en lui disant d'une voix légèrement triste.

-Tu ne me déranges pas, j'allais y aller.

Et sans le voir venir, il s'approche vers moi et me prend dans ses bras sa tête se nichant dans mon coup. Il resserre sa prise comme si j'étais sa bouée de sauvetage. Avant que je ne sente coulé le long de ma nuque des larmes.

Il est entrain de pleurer.

Je le serre tout aussi fort, passant mes mains dans ses cheveux. Rien de romantique loin de là.

Mark ne s'était jamais montré si faible en ma présence. Toujours un roche de glace. Il y a même des moments où je me demandais comment faisait-il.

-Chut ça va aller. Lui murmurais-je en le massant dans un geste de réconfort.

-Non Léa, rien ne va. Je suis désolé, tellement. C'est de ma faute tout ça. Je suis un mons...

Je ne le laisse pas finir, je me détache de lui et pose mon index sur ses lèvres.

-Rien n'est de ta faute tu m'entends ! Rentres-toi ça dans le crâne, Mark.

Il renifle dans mon cou avant que ses pleurs ne redoublent.

Et c'est comme cela que nous avions passé une soirée toute entière dehors contre un arbre, à parler, pleurer et quelques fois rigoler.

Avant que nous ne rentrions chez nous, il m'avait remercié et j'avais fait de même. Après quatre mois, c'était la première fois que je me confiais autant. Sans vouloir frapper. Et nous restions de simple connaissance dans le futur ne voulant pas montrer aux autres cela.

C'était redevenu comme avant, Mark un rocher de glace, Thomas un sportif et moi...

Je ne sais même pas ce que j'étais et je ne sais toujours pas.

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Hey mes étoiles, comment allez vous ?

Alors, ce chapitre, vous en pensez quoi ? Enfin plutôt ce flashback qui nous dévoile un peu plus la vie de Léa, qui apparemment, n'a pas été toute rose.

J'espère en tout cas qu'il vous a plus et l'on se retrouve mardi pour le prochain chapitre.

Kissouilles et encore merci pour tout mes étoiles.