Chapitre 29 - Ivre de pouvoir

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Aujourd'hui, le temps était gris et reflétait parfaitement mon état d'esprit. La nuit avait été longue et je n'avais pas fermé l'œil ne serait-ce qu'une seconde. La vie dehors reprenait son cour normal. Les habitants du fort se mettaient au travail pendant que les enfants allaient à l'école.

J'observais les vas et viens des carrioles sur le sentier principal. J'avais une vue imprenable sur tout le fort de là ou j'étais. Enfermer dans une chambre à coucher, les mains lier au barreau du lit à baldaquin. J'étais la depuis deux heures ou peut être plus, j'avais arrêté de compter ...

À     plusieurs reprises j'avais essayer de me défaire de mes liens mais ça avait été un échec, le colonel s'était assurer que je ne puisse pas bouger.

Mon intention fut reportée dehors lorsqu'une dispute enfantine avait éclaté sur le pas des maisons d'en face. Deux jeunes bambins, cartables sur le dos se disputaient pour des broutilles. Cela me rappelait les matins où je me rendais à l'école accompagné de ma jeune sœur Madeleine. Mon esprit évasif et son caractère explosif donnaient naissance à de nombreuses disputes ...

Soudain, avec brusquerie, la porte derrière moi venait de s'ouvrir me faisant sursauter.

— Mh, et bien cette journée va être longue à la suite de cette nuit si courte.

Soufflais le colonel qui était entré dans la pièce, il retirait sa veste et allait et venait dans la pièce comme si je n'y étais pas. Je l'observais du coin de l'œil en essayant de paraître le plus détaché possible afin de ne pas donner l'air de m'intéresser a lui. C'était d'ailleurs le cas, mais il me faisait tellement peur que je préférais le garder à l'œil.

Il s'était d'abord déshabillé pour changer de tenue, une fois cela fait, il était venu se placer devant la commode face au miroir et c'était observé un moment sous tous les angles. Il avait une telle confiance en lui que ça le rendais encore plus détestable -si c'était possible- . Il avait plongé ses mains dans la bassine d'eau devant lui afin de se laver le visage, mais avant même qu'il n'ait posé la moindre goûte sur son visage, avec violence, il était venu abattre son poing sur la commode. 

      — Perrine ! Criait-il en colère.

J'avais sursauté en l'entendant s'énerver ainsi. Presque aussitôt, des bruits de pas rapide retentir dans les escaliers qui menaient à la chambre. Une jeune femme venait d'apparaître dans l'angle de la porte, essoufflé et extrêmement pâle.

      — Je vous avais demandé de l'eau chaude avant mon retour. Susurrait-il en gardant les yeux rivés sur le contenant de sa bassine.

Cette fois, il n'avait pas crié et pourtant son ton n'étais pas beaucoup plus rassurant, il le rendais même plus inquiétant.   

      — Je suis désolé monsieur, je ... je vais arranger ça tout de suite.

La petite rousse s'était alors avancé dans la pièce dans un silence pesant, en passant elle m'avait jeté un bref regard puis la tête basse elle était venu récupérer le récipient. Te dis qu'elle s'apprêtait à s'éloigner, le colonel était venu lui faire face l'empêchant d'aller plus loin.

     — Vous savez quoi ? Finalement, j'ai changé d'avis.

Une nouvelle fois, il affichait son sourire mesquin, si j'avais été plus près, j'aurai pu assurer avoir vue la jeune femme se mettre à trembler. Puis sans crier garde, l'homme avait donné un coup dans la bassine le faisant tomber à terre, inondant le sol en bois de toute l'eau qui la remplissait.

     — Laver le sol et qu'il ne reste plus la moindre trace ou je me servirais de vos cheveux pour éponger les reste. Crachait-il en la bousculant pour quitter la pièce.

Aussitôt, la pauvre enfant terrorisée s'était jetée au sol pour effectuer sa tâche. Elle frottait frénétiquement le sol en lâchant de temps à autre des gémissements d'angoisse.

     — Est-il toujours ainsi ? Osais-je demander à la fois curieuse mais aussi pour tenter de calmer la pauvre fille.

     — Je n'ai pas le droit de vous parler ... Le maître me l'a interdit. Répondait-elle sans se relâcher.

     — Laissez-moi au moins vous aider, relançais-je.

     — Je vous en pris, taisez-vous, vous allez me faire tuer ! Répondait-elle en essayant de na pas trop élever la voix.

     — S'il continue de vous traiter ainsi, c'est certain que vous allez mourir ! Renchérissais-je.

     — Qu'importe, qu'il prenne ma vie mais laisse ma famille tranquille.

Je réalisais alors qu'elle aussi avait sans doute été victime de chantage et obéissait à l'homme dans le seul espoir d'assurer la survie de sa famille. Je n'avais plus dit un mot, Perrine avait déjà assez de souci comme ça. Si elle m'avait détaché, j'aurai sans doute pu fuir et l'emmener avec moi, mais elle était tellement terrorisé qu'il est évident qu'elle ne tenterait rien. Sans doute étais-ce plus sage, peut-être devrais-je faire pareil ...

Le temps s'était écoulé lentement, Perrine y avait passé au moins deux heures, le sol était sûrement plus propre que le jour où il avait été construit, nous n'avions plus échangé un mot même si ma langue me brûlait. Après ça, plus rien, je n'avais plus vue personne n'y rien entendu. Par moment j'avais piqué des petits sommes mais je finissais toujours par me réveiller en sursaut lorsque des chevaux traversait le fort, je redoutais toujours le retour du colonel. Mes bras et mes jambes me faisaient un mal de chien à force de rester toujours dans la même position. J'étais si bien ligoté au bateau du lit que je ne pouvais même pas m'agenouiller et encore moins m'assoir.

C'est seulement lorsque que le soleil avait décliné dans le ciel que j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Mon cœur tambourinais dans ma poitrine lorsque j'entendais les talonnettes du soldat claque sur le bois des escaliers.

Le colonel m'avais regardé longuement en restent dans l'entrée avant de s'approcher en affichant son sourire détestable.

— Enfin cette journée interminable arrive à son terme. S'exclamait-il avec joie. Ah, votre doux visage m'a tant manqué durant cette longue journée.

Il avait retirer quelques mèches de mes cheveux qui me tombaient le visage pour pouvoir mieux m'observer. Il était près, beaucoup trop près.

— Quel dommage, j'aurai sans doute dû garder l'un de ces sauvages, depuis leur départ vous avez perdu tous votre éclat. Ses sorciers on donc de réelle pouvoir magique ?

Il s'esclaffait comme si ce qu'il venait de dire était drôle. Pour ma part, je serrais les dents pour bloqué les mots qui pourraient m'échapper et me coûter cher.

— Vous avez dû avoir beaucoup de temps pour vous reposer pendant cette journée, reprit-il. Bien, j'avais justement besoin de quelqu'un qui m'aiderait à me détendre avant de dormir.

Il avait caressé ma joue du bout du doigts, j'avais dû retenir un haut de le cœur de dégoût ... Je n'aimais pas la tournure que prenait les choses, il avait une idée en tête et cela n'annonçais rien de bon ...


Omakiya (Aide moi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant