Chapitre 40 - Saloon

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Les échanges entre les Français et les natifs allaient durer encore un moment et nous allions donc passé la nuit au cœur du fort, on nous avait préparé des chambres dans un petit hôtel plutôt accueillant. Peut-être avaient ils fait ça par politesse, je pensais plutôt qu'il s'agissait encore une fois d'allécher les natifs en leur montrant ce dont ils disposaient. Je n'étais pas certaine que le plan des Français fonctionne, en effet, j'avais rapidement remarqué que les amérindiens ne s'y sentait aucunement à leurs places. Après avoir exploré un moment les lieux et essentiellement les nombreuses babioles de porcelaine et de métal posé sur les étagères, ils avaient quitté un à un leurs chambres pour aller dehors.

Chayton lui observait depuis un moment une structure en métal représentant un chasseur accompagné de son chien prêt à foncé sur sa proie.

— À quoi ça sert ?

M'avait-il demandé en empoignant la structure et me la mettant sous le nez. Un rictus étirait mes lèvres. Les amérindiens ne s'embarrassaient pas de tels bibelots, tout ce dont ils disposaient avait une utilité différente.

— C'est une sculpture, c'est seulement pour décorer, occuper les espaces vides. Il y en a dans chaque maison des visages pâles.

J'avais pris la statuette et fus surprise par son poids qui semblait à vue d'œil bien moins lourde. Je l'avais remis à sa place sous les yeux de Chayton.

— Les visages pâles devraient apprendre à chassé plutôt que de mettre des objets inutiles dans leurs maisons.

J'avais de nouveau souri, il avait sans doute raison. Chayton n'était pas plus à l'aise que ces compagnons enfermés entre ces quatre murs et sans faire exception à la règle il avait préféré retourner à l'extérieur. Je l'avis regardé s'éloigner, mais au moment de passer la porte, il s'était arrêté puis retourné vers moi.

— Tu reste enfermé dans cet endroit ?

M'avait-il demandé sérieusement en jetant un énième regard dans la pièce toujours aussi peu inspiré par ce qu'il voyait. Je l'avais rapidement rejoint, en réalité, je ne l'avais pas suivi au début, car je pensais qu'il allait simplement comme d'habitude vaquer à ses occupations. Mais lorsqu'il m'avait demandé de la suivre, un sentiment de joie s'était aussitôt emparé de moi.

Dehors, la journée touchait déjà à sa fin. Chayton et moi avions marché un moment dans les rues, c'était la première fois qu'il visitait un fort, du moins de son propre grée et hors des pluies de bals. Sur notre chemin, des hommes et des femmes blanches regardaient l'amérindien avec une haine infinie comme s'il s'agissait de leur pire ennemie, Chayton ne semblait même pas s'en préoccupé.

Alors que le soleil commençait à décliné dans le ciel et que nous arrivions à l'orée d'une ruelle, un garçon, c'était mis à courir à toute vitesse dans la direction d'un air déterminé, sans ralentir, lorsqu'il fut proche, j'avais senti la main de Chayton accroché mon poignet avant qu'il ne se place devant moi. Le jeune homme qui ne s'y attendait pas s'était arrêté brusquement dans un dérapage mal contrôlé et mit un moment avant de réussir à se stabiliser.

— Ne me faites pas de mal ! Suppliait le gamin les bras devant le visage.

Il portait la tenu de l'armée, il n'était pas bien vieux, sans doute à peine une quinzaine d'années.

— On m'a demandé de vous informer que si vous le voulez, le lieutenant Taylor est au Saloon si vous souhaiter le rejoindre il vous y attend.

Il avait expliqué ça d'une traite sans prendre le temps de reprendre son souffle. Chayton avait finalement baissé sa garde comprenant qu le jeune garçon n'allait rien faire de stupide. Le message qu'il nous avait porté était bien étrange, sans doute que l'homme de grade allait profiter de la situation enjôler les natifs pendant qu'il passeront un bon moment. Pourtant, je gardais cette idée pour moi et nous décidions de nous y rendre, avant Chayton était passé chercher Andek et Wakiza avant de passé les portes de bistrot.

À peine avions nous passer mes portes de l'entrée, qu'un silence total c'était installé et tous les regards étaient braqués sur nous, encore une fois. C'était presque devenu une habitude et je n'étais pas certaine que cela me dérange encore, sans doute parce que ces regards étaient plutôt attribués à mes amis plutôt qu'à moi. Après avoir fait plusieurs fois le tour de la salle du regard, je n'avais remarqué aucun homme portant une tenue de l'armée, il n'y avait que des civils. Peut-être avait-il du s'absenter.

Nous nous étions dirigés vers le bar, même si nous n'étions pas certains que l'homme reviendrait nous avions décider de ne pas quitter les lieux pour autant. Wakiza qui s'était retrouvé à côté d'un français qui était sans doute arrivé depuis déjà bien longtemps étant donné son état, il tanguait de gauche à droite sur son tabouret menaçant de tomber à tout moment. Le guerrier déterminé intrigué par l'état de l'homme l'avait fixé un moment avant d'attraper le verre qui était posé devant lui, le français trop alcoolisé avait à peine réagi. Wakiza avait regardé le liquide ambré qui s'y trouvait et en senti l'odeur, il eu d'abord un mouvement de recul avant de sentir à nouveau. Le français derrière lui qui avait essayé d'attraper son verre c'était enfin rendu compte qu'il n'était plus devant lui et il s'était mis à grogner, il me semblait l'avoir entendu prononcer le mot bagarre.

— Wakiza repose se verre, je vais t'en commander un. Avais-je dit avant que ça ne dégénère.

Wakiza s'exécuta puis je demandai à l'homme derrière le comptoir de servir trois Whisky.

— Même pas en rêve, même mort je ne servirais pas un sauvage ! Avait clamer le sale type en pointant les natifs du doigt. Maintenant sortez d'ici avant que je ne sorte mon arme !

Il avait pris son ton le plus menaçant et déjà les autres hommes présents le saloon avait cesser toute activité prêt à défendre leur bistrot préféré en cas de bagarre.

— Allons Oswald, je ne te savais pas si grincheux, sert donc nos invités

Avait lancé un homme qui venait d'entrée, il portait une tenu de l'armée et d'après ses écussons je reconnaissais le grade d'un lieutenant, ça devait être le lieutenant Taylor.

— Il faudra le passer sur le corps ! Aboyait de propriétaire des lieux.

— Ne me tente pas mon ami.

Répondit calmement le lieutenant en s'installant sur l'une des chaises du comptoir. Le fameux Oswald semblait avoir blêmi d'un coup, il n'avait rien répliqué et avait posé trois verres sur le bar, lorsqu'il s'était retourné pour prendre une bouteille, il avait ronchonné dans sa barbe.

— Désolé de vous avoir fait attendre, j'avais une dernière chose à réglé. Avait annoncé Taylor en tendant la main pour que je la lui sert.

Omakiya (Aide moi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant