Le colonel avait finalement couper mes liens, mes bras étaient tombé comme deux pilier de plusieurs tonne, je m'étais même écroulé à genou tant je ne tenais plus. Sans montrer la moindre méfiance, le militaire commençait à se débarrasser de ses vêtements. Il savait sans doute que j'étais à bout de force et ne me craignait en aucun cas.
— J'ai congédié Perinne pour la soirée, cette sotte pourra s'occuper de son père mourant, bien que ce ne soit bien plus utile, il déambule déjà comme un cadavre. Expliquait-il avec une pointe d'amusement dans la voix.
J'eus envie de lui sauter à gorge et le l'étrangler jusqu'à son dernier souffle, cet homme était si mauvais qu'il faisait surgir de moi un côté violant que je ne me connaissais même pas. S'il ne m'avait pas retirer mon couteau, il serait sans doute déjà mort.
— Allez faire réchauffer mon dîner, et n'oubliez pas le vin. Ajoutait-il en me regardant à travers le miroir où il se regardait encore une fois.
Au début, je n'avais pas été certaine de bien comprendre. Il me demandait de jouer les servantes ? Et sans me surveiller en plus de ça ?
Sentant l'homme bouillir d'impatience face à mon inactivité, je m'étais vivement relevé, bien trop vite d'ailleurs, ma tête s'était mise à tourner. D'un pas mal assuré, je m'étais dirigé vers le palier ou un long escalier en bois grincent menais au rez-de-chaussée. Une fois à l'étage inférieur, je m'étais arrêté devant la porte d'entrée, c'était une issue si simple d'accès... Mon cœur avait accéléré dans ma poitrine, l'idée de prendre la fuite avait pris le contrôle de tous mon corps et j'avais dû me faire violence pour ne pas le faire. Je comprenais à présent les craintes de la servante, même si je fuyais, il avait toujours mon père entre ses griffes.
Je me rendais donc dans la cuisine sans rien tenter d'idiot. La pièce qui était aussi grande que la petite bicoque où je vivais avec ma famille dans notre première colonie.
Je m'étais arrêté devant la table en bois posé au milieu de la cuisine, une grosse casserole y trônait contenant les reste du repas de midi. J'en déduisais qu'il fallait sans doute que je lui serve au dîner. Je l'avais donc mis à réchauffer, j'avais regardé la sauce frémir en me perdant de nouveau dans mes pensées ... Enfin, je me perdais d'avantages dans de récents souvenirs, je n'arrivais plus à réfléchir depuis les derniers événements. Parfois, des images apparaissaient comme des flashes, mon esprit semblait brouillé, troublé et incapable de ressentir la moindre émotion. Pourtant, au fond de moi, quelque chose bouillonnait ne demandant qu'à exploser, mais j'étais incapable de savoir comment accéder à cette envie. Mon corps ne semblait plus m'appartenir, mon esprit était paralysé quelque part a un endroit qui semblait un inaccessible, j'étais prisonnière de mes propres émotions.
— Qu'attendez-vous pour disposer la table ? Demandait soudainement quelqu'un derrière moi.
Le colonel était arrivé avec une telle discrétion que je ne l'avais pas entendu jusque-là. Il se tenait dans l'angle de la porte, un sourit en coin, il m'observait de son air dégoûtant. Ne lui accordant pas plus d'intention, je m'exécutais et installais le couvert en bout de table. Le colonel était alors venu s'y installer tandis que j'apportais le plat qui semblait assez chaud. En m'approchant du soldat, dos à lui, l'idée de lui renverser le bouillant brûlant dessus me traversait l'esprit ... Mais la peur m'en empêcha et je me contentais de le servir sous son regard satisfait.
Le repas avait semblé durer une éternité, le colonel dégustait son plat avec lenteur en me laçant des regard de temps à autre, sans doute profitait-il de la situation. Il avait réussi à obtenir ce qu'il voulait.
Lorsqu'il eu enfin terminé, j'avais dû débarrasser, laver la vaisselle. La journée avait été d'une longueur interminable et je luttais pour ne pas céder à la fatigue. Tendis que je continuais de frotter le fond de la casserole qui avait légèrement brûlé à force de réchauffage, une main était venu se poser sur ma hanche me faisant bondir sous l'effet de surprise. Je sentais la main du colonel glissé lentement le long de mon corps, puis il s'approcha de mon oreille.
— Vous me faites tellement envie. Susurra-t-il.
Je fus prise d'un haut-le-cœur au moment où il prononçait ces mots puis je commençais de nouveau à trembler. Soudain, il s'était reculé se détachant totalement de moi, soulager j'avais presque failli m'écrouler au sol.
— Nous verrons ça plus tard, je suis exténué. Et puis aujourd'hui était ta journée de repos. Demain nous passerons aux choses sérieuses.
Je n'aimais pas la tournure que prenait ses dires. Cette journée avait été tous sauf reposante.
— Bien, maintenant, au lit ! Annonçait-il en tournant les talons.
Il avait fait quelques pas avant de s'arrêter au milieu de la pièce, il resta un instant sur place dans le silence avant de se retourner dans ma direction. Les yeux plissés, il remuais son doigt mécaniquement sur son menton implacablement rasé et de son air pensif il me contemplait.
— Je ne vais pas pouvoir vous surveiller durant mon sommeil et tout mes hommes sont occupés à faire des rondes à causes de visiteurs non désiré qui risque de revenir. Je n'ai pas d'autre choix.
Il m'avait attrapé par le haut du bras avec force et resserrait son emprise autour de ma chair et me traînait derrière lui. Le souffle coupé par la peur, je me laissais entraîné. Au fond du couloir, il s'était arrêté puis baisser afin d'ouvrir une trappe en bois dans le sol. Une échelle rudimentaire menait au bas, droit dans un endroit plongé dans les ténèbres, un creux sans fond. Mais alors que je tentais de percevoir quoique ce soit, d'un geste brutal, le militaire me jetais dans l'entre ténébreuse. J'avais lâché un hurlement à m'en arracher la gorge, j'avais dévalé un moment me percutant aux barreaux de l'échelle avant de m'écraser avec violence sur un sol dur à m'en briser la colonne vertébrale, un nuage poussiéreux s'était levé me faisant toussé. Puis j'entendais la trappe se referme, puis verrouillé.
J'étais seul, allongé au milieu de rien, pour seul compagnie une lugubre nuit qui allait sans doute duré une éternité et peut être même à l'infinie. Une odeur de moisie et d'humidité emplissait mes narines. J'étais enfermé dans un lieu qui à l'instant semblait être mon tombeau.
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Omakiya (Aide moi)
Fiksi SejarahEleanor était l'aînée de sa famille, née d'un père anglais et d'une mère française, l'union de ses parents n'avait d'ailleurs pas fait l'unanimité dans le petit village d'Angleterre où ils vivaient. Elle avait deux sœurs cadettes, Rose et Madeleine...