Chapitre 35 - Aussi loin que possible

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Une nouvelle fois, je crus rêver, devant moi, mon père assis sur le sol. Lorsqu'il levait la tête pour croisé mon regard, les traits de son visage jusque-là crispé semblaient se détendre. Il s'apprêtait à se lever, mais avant qu'il n'en est eu le temps, je m'étais déjà jeté sur lui et le serrais aussi fort que je le pouvais entre mes bras. C'était si bon d'enfin pouvoir le retrouver.

Finalement, après un moment de retrouvaille, je m'étais redressé face aux deux amérindiens qui attendait près de nous, toujours sur leurs gardes.

      — Comment avez-vous ... ?

Avant que je n'ai eu le temps de terminer ma phrase, Wakiza avait pointé du menton une direction derrière moi. 

      — Je suis désolé monsieur Andrews, mais je n'ai rien trouvé ...

Un garçon était sorti des buissons, il s'arrêtait net lorsqu'il croisait mon regard. J'étais resté figé un instant en le reconnaissant. C'était Peter, il était la lui aussi. Bon sang, est-ce qu'au moins tous cela était réel ?

     — C'est ton ami qui nous a aidés à entrer dans le village d'hommes blancs, et c'est lui qui a libéré ton père. Expliquait Chayton les yeux posés sur Peter. 

D'un pas hésitant, Peter c'était rapproché, mais une fois face à moi il ne fit plus rien. Je reconnaissais bien là mon ami maladroit et si timide. J'étais venu l'enlacer, son corps s'était raidi un instant avant de se détendre, puis il osa enfin me rendre mon étreinte.

     — Il faut partir maintenant. Lançait Wakiza à Chayton.

C'était plus prudent ainsi, nous n'étions pas assez éloigné du fort et le jour ne tarderait plus à se lever. Nous étions montés à cheval, père étant trop faible était monté derrière Peter et j'avais pris place avec Chayton tendis que comme d'habitude Wakiza fit cavalier seul et pris la tête de notre petit groupe.

Je luttais contre moi-même afin de ne pas céder au sommeil bien que je ne tienne plus. A un certain moment, j'avais dû fermer les yeux plus longtemps que je ne le pensais, car lorsque je les avais ré-ouverts, le paysage était bien différents. Le soleil brillait dans l'immense ciel bleu, il faisait bon et la douce chaleur me réconfortait.

     — Où allons-nous ? Demandais-je alors que je commençais enfin à me sentir bien moins tirailler par la fatigue.  

     — Rejoindre le reste de la tribu. Se contentait de répondre Chayton, toujours droit sur son cheval tous ses sens en éveil.   

     — Et où sont-ils ? Osais-je encore demander.

J'étais bien consciente que depuis la dernière attaque avant d'être faite prisonnière du colonel les amérindiens avaient du rapidement quitter leur nouveau campement, cela était bien trop risqué de rester au même endroit.

     — Nous avons essayé de rester quelque temps dans les parages mais les hommes blancs son partout et nous volent toutes nos ressources. Nous avons donc pris une autre direction pour aller à la rencontre d'alliés.   

     — Est-ce Andek qui vous à envoyé me chercher toi et Wakiza ?

Chayton m'avait lancé un regard par-dessus son épaule.

     — Je suis libre de prendre mes propres décisions. Se contentait-il simplement de répondre l'air presque irrité.

     — Mais alors qu'est ce qu'il fait là ? Demandais-je en indiquant Wakiza.

     — Wakiza ne manque jamais une occasion pour se battre.

J'eus un petit rire à cette réponse, c'est vrai, j'avais presque oublié le tempérament colérique du guerrier. Il avait été si mauvais avec moi au début et pourtant, il m'avait à de nombreuses reprises défendu depuis mais sans pour autant montrer le moindre signe d'affection. Wakiza était un drôle de type et pourtant, j'avais énormément de respect pour lui.

Omakiya (Aide moi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant