PDV TarikY'a pas pire. Y'a pas pire comme sensation que de voir quelqu'un qui vous échappe et que vous ne pouvez rien y faire. Elle est chez moi en ce moment même, sous mon toit entrain de parler avec mon père pour la dernière fois et moi j'suis assis dans la cuisine comme un con. Un mur nous sépare, juste quelques mètres mais pourtant j'ai jamais eu l'impression d'être aussi loin d'elle.
Les relations humaines sont vouées à l'échec. J'ai compris que le temps fait parfois plus de dégat qu'une bombe et tout ne peux pas être réparé. Plus les jours passent et plus j'perds espoir, j'ai plus foi ni en l'amour ni en les femmes.
J'commence à me faire à l'idée que j'vais vieillir seul, que garder les marmots de Nabil sera mon seul bonheur. La différence entre lui et moi c'est que lui il y croit encore, il a jamais arrêter d'y croire pourtant y'en a eu des salopes sur son chemin. J'sais pas comment, mais il trouve la force de recommencer à chaque fois et ça a finis par payer, ce con croit que j'ai pas capter qu'il a une meuf.
Perso j'peux pas, j'y arrive pas. J'me donne entièrement à quelqu'un même si ça prends du temps et après ça cette personne a un bout de moi. J'en donne pas l'air mais quand je m'attache vraiment à quelqu'un c'est mort. Qu'on se parle ou qu'on se parle plus, cette personne gardera toujours ce bout de moi que j'pourrais jamais donner à quelqu'un d'autre. Et ça fais un moment que j'suis vide.
Mehlish. J'essaye d'me convaincre que les choses devaient se passer comme ça même si je l'ai toujours en travers. Ironie du sort c'est à ce moment-là qu'elle se décide à rentrer dans la cuisine. Un sentiment chelou traverse mon corps quand j'me dis que c'est sûrement la dernière fois que j'la vois. Elle se sert un verre d'eau dans le plus grand des silences et tente un regard vers moi. J'la lâche pas du regard, à quoi bon ? Autant en profiter pour détailler les traits de son jolie visage une dernière fois.
Habibe - Elle rigole doucement, ton père veux me donner vos disques d'or pour pas que j'parte.
J'me met à rire, le daron il lâchera pas l'affaire jusqu'au bout.
— C'est un ouf lui, t'en auras même pas un.
Habibe - Ah.. J'avais déjà accepter la proposition.
Elle blague, mais j'suis tellement défoncer que j'ai eu une lueur d'espoir qu'elle reste.
— Très drôle.
J'me braque, comme d'habitude parce que cette situation me fais chier. Elle se rend pas compte à quel point elle m'fais du mal, c'est ce petit corps d'1m65 qui est la cause de toute mes douleurs. On est tous faible face à une personne.
Elle pose son vers et viens d'un pas hésitant s'assoir en face de moi. J'baisse la tête sur mon joint parce que j'ai pas envie de croiser son regard, ça serre à quoi au final ? À rien, à part prendre le risque de l'enfermer dans une pièce pour pas qu'elle parte.
Habibe - Est-ce que c'est bizarre qu'après toutes ces années j'ai encore l'impression de te connaître par cœur ?
Aucun son ne sort. Désert dans la te-tê.
Habibe - Ouais ça dois être bizarre mais j'crois que.. ça changera jamais.
— Qu'est-ce qui t'fais dire ça ?
Habibe - On peut se chamailler tant qu'on veux, s'insulter, se disputer, ne plus se parler.. Tu restes cette personne. C'est toi, c'est Tarik et j'sais que tu dois rien comprendre à c'que j'dis mais..
— Si.
J'comprend exactement ce qu'elle veut dire. Elle a une partie de moi et j'ai une partie d'elle, quoi qu'il arrive.
— C'est toi.
Je t'aime.
Habibe - Personne d'autre.
— Que toi.
À la folie
Habibe - J'pourrais jamais t'oublier.
— J'veux pas t'oublier.
Passionnement.
Habibe - J'dois vraiment y aller Tarik.
À l'ammoniaque.
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« Tu crois m'aimer ? Laisse faire le temps »
FanficEt ils auront beau se manquer, ils savent que plus rien ne sert de se retrouver.