Nous étions dans le parc depuis maintenant une quarantaine de minutes. C'était tellement reposant. Mais finalement, des bruits de pas se firent entendre et deux personnes vinrent nous rejoindre à table.
-Bonjour les enfants.
Je levais mon regard en même temps que Prince Charmant. Il s'agissait de deux hommes, à peu près la quarantaine assez grande taille, vêtus d'un uniforme des forces de l'ordre. A leur taille se trouvait une ceinture avec leur arme, une matraque, leur insigne,...
-Bonjour messieurs les agents, dis-je.
-Il ne fallait pas vous déranger, continua Noah. On allait rentrer.
-Vos parents sont fous d'inquiétude au commissariat, expliqua le policier en prenant place en face de nous avec son collègue.
-J'ai pas de parent, rétorquais-je en continuant de manger la nourriture. Vous en voulez ? Proposais-je en leur tendant les gâteaux.
-Merci, me remercia sûrement le chef, en en prenant un. Pourquoi tu dis que tu n'as pas de parent ? C'est triste quand tu n'as pas de parent.
-Mais je dis la vérité. Ma mère est morte et je ne connais pas mon père.
-Je ne dirais pas ça à ta place. Qui sont alors les personnes folles d'inquiétude au poste ?
-Des menteurs, murmurais-je en prenant la main de No'.
-Vous allez nous ramener ? Demanda Prince Charmant.
-On est là pour ça, répondit le deuxième policier. On a prévenu nos collègues qu'on vous a trouvé. Donc on doit vous conduire jusqu'à vos parents.
-D'accord, acquiesçais-je finalement. On vous suit mais ne leur dîtes pas notre cachette. C'est notre endroit secret à nous deux.
-Promis, jura le policier en rigolant avec son collègue. Maintenant, il faut y aller.
On se leva du banc et j'aidais Prince Charmant à ranger les provisions dans son sac. Puis on se dirigea vers la voiture de police, qui était stationnée à quelques mètres de notre endroit. Je me plaçais derrière le conducteur pendant que Noah s'installait derrière le siège passager. Je ne lâchais toujours pas sa main. J'avais besoin de savoir qu'il était là, avec moi.
-Vous n'étiez pas obligés de venir nous chercher. On voulait juste parler seuls. Après on allait rentrer, murmurais-je.
-Il ne faut pas partir sans prévenir les enfants, expliqua le second policier. C'est dangereux. Il aurait pu vous arriver quelque chose. Il y a des méchantes personnes qui peuvent traîner.
-J'ai prévenu ma mère ! Elle était d'accord. Et je peux prendre soin d'Eden. Je suis un homme, un vrai ! Si quelqu'un s'approche, moi je le frappe, s'exclama Noah en lançant ses poings sur un adversaire invisible.
Je rigolais légèrement avant de poser ma tête sur son épaule. Toute cette journée m'avait fatigué. Il y avait trop eu d'événements pour une si jeune fille comme moi. Mais là, c'était que le début. Fallait que je me confronte à la famille maintenant. Il ne manquait plus que ça. Après une quinzaine de minute, on arriva à destination. Je reconnus la voiture de mon père et celle de Mme Evans sur le parking. Ça allait barder !
La voiture s'immobilisa sur une des places du parking puis les policiers vinrent nous ouvrir les portes. Je remerciais celui qui me tenait la porte.
-Je voudrais m'excuser de vous avoir fait déplacer pour rien. Je comptais rentrer après. Je voulais juste un moment à moi pour pouvoir réfléchir tranquillement.
-Ne t'inquiète pas ma puce, c'est notre travail. Mais la prochaine fois, évite de partir sans prévenir quelqu'un. Même si on connaît ta cachette secrète maintenant, dit-il en faisant un clin d'œil complice.
Je rigolais avant que je me dirige en direction du commissariat, suivis par les deux hommes. J'inspirais un bon coup avant d'entrer après Noah. D'ailleurs, ses parents lui tombèrent dessus. A la fois, ils le serrèrent dans leurs bras et ils le disputèrent. C'était comique à voir. Puis, mon regard croisa celui du chanteur et de David. Ils paraissaient tellement rassurés de me voir devant eux. Alors qu'ils s'approchaient de moi, je me mis à reculer limite je me cachais derrière le policier. Ma réaction les avait blessés, ça se voyait. David décida de prendre la parole.
-Ça va Eden ?
-Non, ça va pas, répondis-je aussi froidement que possible.
-On voulait te le dire m...
-Quand ? J'avais le droit de savoir.
-On allait te le dire, intervint le chanteur. C'est juste que je ne savais pas comment.
-Je veux dormir chez No' ce soir.
-Qu...
-Je ne veux pas vous voir pour l'instant.
-D'accord, acquiesça le chanteur en coupant la parole à son fils. Si les parents de Noah sont d'accord.
-Moi je suis d'accord ! S'exclama Prince Charmant, qui avait écouté la conversation depuis le début. Maman, papa ?
-Oui, pourquoi pas, annonça Mme Evans, en regardant mon père pour savoir si elle avait vraiment sa permission.
Il secoua sa tête en signe d'approbation avant de sortir du commissariat. Je sais que je l'avais blessé mais lui aussi. Nous étions quittes maintenant. David le suivit en me lançant un regard triste. Maintenant, ils comprenaient ce que je ressentais.
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Sans une larme
Non-FictionUne orpheline du nom d'Eden se fait adopter quelques jours après le décès de sa mère, par un chanteur mondialement connu Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday. La vie de la petite Eden bascule le jour où le rockeur vient la chercher pour l'accu...