#15/06/2010
-Merci à tous d'être venus aujourd'hui. Ça me touche vraiment que vous soyez si nombreux aujourd'hui pour fêter mon dix-neuvième anniversaire. Et oui, dix-neuf ans que je suis née mais aussi que je vous emmerde à tout bout de champs. Mais en tout cas, je suis vraiment contente de tous vous avoir rencontré et à la vôtre ! Dis-je en levant mon verre.
-A la tienne ! Rétorquèrent-ils en chœur avant de boire le liquide.
Je rigolais avant de faire comme eux. Aujourd'hui, je gagnais une année en plus. Je devenais vieille. Toute ma famille était là, avec celle de Noah, mon Prince Charmant, Tiger et Motor également. J'avais aussi invité Harry mais il n'avait pas pu venir. Il était en tournée avec les One Direction. Notre... comment appelez ça,... relation avait été dévoilée au grand jour. Un paparazzi nous avait cramé un jour alors qu'on était sorti se faire un restaurant. Depuis, nous étions le couple le plus en vogue du moment. Certes, on se voyait peu mais quand c'était le cas, on nous suivait tout le temps donc en fait, nous n'avions aucun moment pour nous. Mais bon, je m'en doutais vu les vies qu'on menait respectivement.
-Alors ça fait quoi de vieillir ? Demanda Ti' en me prenant dans ses bras.
-Bah rien pour l'instant mais je sens que j'ai des rides, rigolais-je.
-Et même des cheveux blancs !
-Petit salop va ! Déclarais-je un sourire aux lèvres. Tu sais où est Noah ? Il était pas là pendant mon discours improvisé.
-La dernière fois que je l'ai vu, il se dirigeait vers les toilettes.
-D'acc. Merci.
Je me dirigeais donc en direction des toilettes. Je toquais à la porte et attendis une réponse. Comme il n'y avait rien, je l'ouvris. Mon cœur rata des battements. Noah se trouvait à terre, inanimé. Je me précipitais vers lui tout en criant aux autres d'appeler les pompiers. Il était brûlant, il avait du mal à respirer et surtout, il était blanc comme un linge. Jusqu'à l'arrivée de pompiers, je ne quittais pas ses côtés. Je voulais monter dans le camion mais c'était autorisé que pour la famille. Je les suivais donc en moto (J'avais passé mon permis moto ainsi que voiture et je les avais eus) jusqu'à l'hôpital le plus proche. On l'emmena rapidement dans une salle à l'écart et les médecins nous obligèrent à attendre dans la salle d'attente. J'étais stressée à mort. On était tous inquiets mais je pouvais lire dans le regard des parents de No' qu'ils savaient ce qui se passait.
-M. et Mme. Evans ! Annonça un médecin.
Le couple se leva suivis de ma personne et des autres membres présents. Le médecin, qui portait une blouse blanche et qui avait un calepin dans la main, nous regarda bizarrement.
-Ils sont avec nous, déclara la mère de Noah. Vous pouvez parler.
-C'est grave, très grave.
-Quoi ? C'est quoi, qui est grave ? Hein ? Dis-je impatiente.
-On lui avait dit de te le dire.
-Dire quoi ? M'exclamais-je énervée.
-Depuis l'accident de voiture il y a seize mois, le médecin lui a diagnostiqué une insuffisance rénale à un stade assez avancé nécessitant une transplantation.
Sur le coup, mes jambes me lâchèrent. Le médecin, avec l'aide de David, m'aida à m'asseoir sur une chaise. J'étais sous le choc. Comment avait-il pu me cacher une chose pareille ? On s'était promis plus aucun secret. C'était un coup dur. Très dur. Le médecin continua son bilan en déclarant que les deux reins de Noah avaient lâché et qu'il sera obligé de venir à l'hôpital trois fois par semaine. La seule façon de le « guérir », c'était une greffe.
-Je veux faire les examens !
-Pardon ? Déclara le médecin perdu.
-Je veux faire les examens pour savoir si je suis compatible.
-Tu n'es pas obligée Eden, commença le père de Prince Charmant.
-Mais je me sens en rien obligée de le faire. Noah est tout pour moi. Il est mon ami, mon confident, mon frère. Je sais qu'il ferait pareil pour moi. On ne partage pas onze ans d'amitié pour se laisser dans la merde après. Non, c'est pas Noah. Et c'est encore moins moi. Alors je vais faire tous les examens qu'il faut pour savoir si je suis compatible.
-Très bien, annonça le médecin après la confirmation silencieuse des parents. Suivez-moi, si vous en êtes capable.
Je m'exécutais encore tremblante sur mes jambes mais déterminée à la faire. Dans son bureau, il m'expliqua tous les examens que j'allais devoir faire (prise de sang, radio,...), m'informa des risques encourus et des faibles chances que j'avais d'être compatible. Comme si j'allais revenir sur ma décision. Il se fourrait le doigt dans l'œil.
Puis ce fût le moment des examens. Ça commença avec une première prise de sang pour savoir mon groupe sanguin, puis une radio pour voir si mon rein était en « bonne santé » puis une autre prise de sang encore plus complexe pour savoir si j'étais vraiment compatible. Les résultats devaient arrivés dans les prochaines quarante-huit heures. Je lui demandais si dans l'attente de ces derniers, je pouvais rester avec Noah. Il accepta avant de me donner le numéro de la chambre. Quand je sortis de son cabinet, je me dirigeais tout de suite vers la chambre. Il était dans son lit, ses parents à ses côtés. Il était relié à une machine, qui je supposais, devait être l'appareil pour les dialyses (afin de nettoyer les reins des saletés). Quand il me remarqua, il fit signe à ses parents de nous laisser seuls.
-Je sens que tu vas me crier dessus, rigola faiblement Noah quand ses parents furent dehors.
« J'en ai même pas la force », pensais-je avant d'éclater en sanglots. J'essayais de le cacher en mettant mes mains devant les yeux mais j'échouais comme une merde. Noah me demanda de m'approcher de lui, ce que je fis sans broncher. Il me prit dans ses bras et me berça jusqu'à ce que je sois calmée.
-Chut ! Excuse-moi Eden. J'aurais dû t'en parler.
-Bien sûr que oui tu aurais dû m'en parler ! M'exclamais-je hors de moi. Tu sais ô combien c'est dur déjà de te trouver inanimé dans ma salle de bain mais aussi d'entendre le médecin te dire que c'est mauvais, très mauvais ! Hein ?! C'est pas toi qui m'a dit que mentir faisait plus mal qu'une blessure physique.
-Je sais ce que j'ai dit Princesse. Mais je ne voulais pas t'inquiéter avec ça et encore moins t'emmerder avec.
-Comment tu peux dire ça ? Jamais tu ne seras un poids pour moi. C'est même tout le contraire. On s'était promis de ne plus se mentir. J'aurais dû savoir.
-Je sais et je m'excuse. Le nombre de fois où j'ai voulu te le dire mais il n'y avait jamais de bon moment. Finalement, j'ai laissé.
-C'est pour ça que tu partais parfois sans me prévenir ? Pour faire des dialyses ?
-Oui, je suis obligé d'en faire pour continuer à vivre. Comme le médecin te l'a dit, je suppose, mes deux reins m'ont lâché. J'aurais plus de difficulté à te suivre pendant les concerts.
-C'est pas sûr encore. Il reste une chose à tester.
-Ah oui ? Et c'est quoi ? S'exclama-t-il avec sarcasme.
-Si je suis une potentielle donneuse.
-Quoi ?!
-Tu as bien entendu. J'ai fait des examens juste avant de venir te voir. Les résultats sont dans 48h. Et même si je suis pas compatible, je trouverais des moyens pour toi. Je te lâcherais pas. Jamais. Tu te souviens ce qu'on se disait quand on était petits ?
-Jusqu'à ce que la mort nous sépare, dit-il en collant son front contre le mien.
-Jusqu'à ce que la mort nous sépare !
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Sans une larme
Non-FictionUne orpheline du nom d'Eden se fait adopter quelques jours après le décès de sa mère, par un chanteur mondialement connu Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday. La vie de la petite Eden bascule le jour où le rockeur vient la chercher pour l'accu...