Sans une larme

Chapitre 20:

16/02/2009

Une longue semaine était passée et Noah ne s'était toujours pas réveillé. J'étais paniquée à l'idée qu'il ne se réveille jamais. Je ne le quittais pas une seule journée. Mon père avait réussi à nous mettre dans la même chambre. Je ne le laissais que si c'était indispensable, c'est-à-dire, pour faire mes besoins, ma toilette et ma petite rééducation.

Ouais, rééducation. Je vous explique. Pendant l'accident, je m'étais fracturée la rotule en plusieurs endroits. Il avait fallu m'opérer pour « recoller » les morceaux grâce à un fil de fer. Donc en gros, un simple fil retenait toute ma jambe droite. Heureusement, il était aidé par l'attelle. Je ne devais en aucun cas bouger ma jambe mais ce n'était pas pour autant que je devais arrêter de marcher. Donc pendant un mois et demi-deux mois, je devais garder l'attelle. Puis deux ou trois mois de rééducation avant de me faire de nouveau opérer pour enlever le fil. Mais après, je n'aurais pas de rééducation. Ça allait être très long à guérir mais pas le choix. Je voyais ça comme ma punition pour avoir fumé.

Pendant sa convalescence, j'avais écrit une musique pour m'excuser de mon comportement. Elle s'appelait « Complicated ». C'était la seule musique que j'avais réussis à écrire. Je n'avais plus eu l'inspiration après. J'étais tracassée de ne plus entendre Noah, ni lui sortir des conneries, des petites piques comme avant. Heureusement que ma famille et celle de Prince Charmant me soutenaient. Je n'avais pas eu la force de leur dire que c'était de ma faute. David avait gardé le secret et n'avait dit à personne que je fumais. De toute façon, j'avais arrêté. Toute cette semaine, je n'avais même pas eu l'envie. Au cas où, j'avais donné les paquets de cigarette et mon briquet à mon frère pour lui demander de les jeter.

La famille n'était pas la seule à m'aider à traverser cette épreuve. Sur les réseaux sociaux, mes fans me soutenaient. Ils m'envoyaient des mots de réconfort de soutien, me demandant de rester forte, que Noah allait se réveiller,... Ça me faisait chaud au cœur. Certains me demandaient quand est-ce que je remonterais sur scène. Je ne pouvais leur répondre car moi même je ne le savais pas. Cela dépendra de Prince Charmant. Sans lui, je n'étais rien. J'avais même reçu un message privé sur Twitter par deviner qui... Nekfeu. Oui, le rappeur m'avait envoyé un message de soutien et je l'avais remercié en envoyant une réponse en retour. J'avais beugué en voyant ce tweet et encore plus quand il m'avait remercié pour la casquette donnée à sa sœur. Si Noah avait été là, il m'aurait dit qu'il essayait de se rapprocher de moi. La bonne blague.

Bref, alors que je rentrais de ma rééducation, je vis la main de Noah bouger. Au début, je crus que c'était une hallucination mais quand il ouvrit ses yeux, ce fût le plus beau jour de ma vie. Heureusement que les béquilles me maintenaient car je serais tombée dans les pommes sinon. Je me précipitais près de lui, du moins aussi rapidement qu'une personne qui avait le genou de pété pouvait. Tout de suite, je pris sa main dans la mienne. Il essaya de me dire quelque chose mais ne réussit pas. J'allais lui chercher un verre d'eau avant de lui tendre. Il but cul-sec.

-Où je suis ? Demanda-t-il. Qu'est-ce qui s'est passé ?

-On a eu un accident de voiture. Tu es à l'hôpital. Comment te sens-tu ?

-J'ai mal à mes côtes, à ma tête et mon bras. Donc si je suis là, ça veut dire que ce n'était pas un cauchemar. Tu fumes vraiment.

-J'ai arrêté je te promets. Te voir en sang dans la voiture et pâle dans ce lit d'hôpital, ça m'a fait un choc. Ça fait une semaine que j'ai pas fumé.

-Ça fait une semaine que je suis dans les vapes ? Demanda-t-il choqué.

-Oui, répondis-je.

-Sinon, tu n'as rien eu de sérieux toi.

-Juste un genou de pété, une arcade ouverte et un traumatisme crânien. Mais je vais bien. Beaucoup mieux maintenant que tu es là avec moi.

-C'est de ma faute. Je suis désolé, dit-il en me prenant de nouveau la main.

-Non, c'est pas du tout de ta faute. C'est la mienne. J'aurais jamais dû commencer à fumer et encore moins à nous disputer dans la voiture. Je m'excuse vraiment No'. Est-ce que un jour tu comptes me pardonner ?

-Tu es déjà pardonnée Princesse. Je pourrais jamais t'en vouloir. Juste promets moi de... de ne plus rien me cacher. Ça blesse beaucoup plus qu'une blessure physique.

-Je te promets Prince Charmant.

-Allez, viens faire un câlin, s'exclama-t-il en tendant son bras gauche, car le droit était plâtré.

Sans aucune hésitation, je plongeais dans ses... son bras. Ça m'avait vraiment manqué. J'étais comme une enfant qui retournait dans les bras de son père. Moi, je retrouvais mon pilier, le seul qui réussissait à maintenir ma tête en dehors de l'eau et surtout à ne pas prendre la grosse tête.

-Merci de rester avec moi !

-Toujours, murmura-t-il dans mon oreille.

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