Sans une larme

Chapitre 7:

26/03/1999

Un mois était passé depuis mon entrée à l'école. Comme je l'avais prédit, Noah et moi étions devenus inséparables. On faisait tout ensemble, vraiment tout. En sport, on faisait équipe, les devoirs étaient fait à deux pour pouvoir nous aider mutuellement, on rentrait tout le temps ensemble, même les bêtises pour vous dire. Je lui avais même trouvé un surnom qui lui allait à la perfection : Prince charmant. C'était le « nom » de l'amoureux de Cendrillon.

Alors, ne vous méprenez pas du tout. Il ne m'intéressait en aucun cas. Juste, vu qu'il en avait marre de ce dessin animé à cause de sa sœur, j'avais décidé de le faire tourner en bourrique moi aussi. Depuis, je l'appelais comme ça. Et il marchait tout le temps dans le piège. C'était aussi pour ça que je l'aimais bien. Il était tellement facile à taquiner. J'étais actuellement dans la voiture de sa mère. Et comme nous étions mercredi, nous avions terminé l'école à 11h30. Elle me raccompagnait parfois à la maison après les cours.

-Tu es arrivée Eden.

-Merci madame Evans. A demain No' et oublie pas de faire ton exercice de maths cette fois.

-J'ai pas fait exprès, grommela ce dernier.

-Mouais, pas sûr.

Je rigolais avant de me diriger vers chez moi. Je saluais au passage Carl, qui nettoyait la voiture, et Samantha. Arrivée dans la salle à manger, je remarquais David et Laura. Ils doivent rendre visite à leur père. Quand ils me remarquèrent, ils m'accueillirent avec un énorme sourire.

-Pile la personne qu'on attendait ! S'exclama le fils du chanteur.

-Euh... bonjour.

-Bonjour Eden, déclara Laura en me prenant dans ses bras. Tu poses ton sac et on t'emmène avec nous.

-On va où ? Demandais-je.

-Pas loin. On veut juste passer un peu de temps entre frère et sœurs.

J'acquiesçais avant de monter à l'étage poser mon sac de cours. Je me demandais vraiment où ils voulaient m'emmener. Je ne pouvais pas nous considérer comme proche. Certes, par rapport au début, il y avait eu du changement mais pas au point de devenir les meilleurs amis du monde. Bref, une fois mon sac posé, je descendis de nouveau en bas. Ils n'avaient pas changé d'emplacement.

-Tu es prête ? Questionna David.

-Oui.

-Alors, c'est parti.

On sortit de la maison et on se dirigea vers la voiture de mon « frère ». Étant la plus petite et n'ayant pas encore l'âge légal d'être devant, je me plaçais à l'arrière. Quand ils furent certains que j'étais attachée, David démarra. Il conduisit une vingtaine de minute avant de se garer dans un petit parking. Une fois sorti, je pus apprécier le paysage. On était dans une sorte de parc-forêt. La verdure nous entourait de partout et c'était tellement beau. J'entendais les oiseaux roucouler et parfois, des écureuils faisaient leur apparition.

-Comme tu n'as pas trop eu l'occasion de sortir ces dernières semaines, on a demandé à papa si on pouvait t'emmener ici, à la Forêt de Fausses-Reposes. Papa a accepté. Et on a une surprise pour toi après.

-Merci, dis-je avec un sourire.

Je savais qu'ils faisaient des efforts pour se rapprocher de moi et apprendre à me connaître. Après tout, ça faisait qu'un mois et demi que j'étais entrée dans leur vie et un peu moins que j'avais commencé à leur adresser la parole. Mais bizarrement, j'arrivais mieux à « m'entendre » avec mes « frère et sœur » que Laeticia.