Chapitre 46:

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#01/03/2014

-Tu ne m'avais pas spécifié que dans le clip tu serais comme ça, quand j'ai donné ma permission.

-Parce que même moi je ne savais pas à ce moment. Ils me l'ont annoncé que quelques minutes avant le tournage du clip. C'est bon, je suis pas nue Ken, rétorquais-je en colère. Imagine-moi en maillot de bain.

-C'est pas pour moi que je disais ça. Mais pour tous les autres porcs qui vont te regarder.

-Dans quelques mois, notre chanson sera oubliée.

-Merde ! Tu comprends pas ! Je me casse ! S'exclama-t-il en sortant de l'appartement.

-Ken, la discussion n'est pas finie. Reviens Ken. Ken, KEN ! Criais-je mais c'était trop tard. Merde ! M'exclamais-je en claquant la porte, ce qui réveilla Riwal.

Je soufflais, désespérée. Depuis que mon homme avait vu le clip « Can't Remember to forget you », on ne faisait que de se disputer. Ok, je n'étais pas énormément habillée dans le clip, ou bien de façon sexy, mais pourquoi en faire tout un plat ? Je n'aimais vraiment pas me disputer avec Ken. Ça faisait mal. Il était tout pour moi, avec Riwal évidemment.

Je me dirigeais vers la chambre de notre fils. Le pauvre, en ce moment il ne faisait que d'entendre ses parents se disputer. Quand il me vit apparaître, il se calma un peu. Monsieur fêtait aujourd'hui ses deux mois. Et il avait bien rattrapé son retard. Je le pris dans mes bras et commençais à lui chanter une berceuse pour qu'il se calme et se rendorme. Il s'agissait de la deuxième chanson que je lui avais écrit pour fêter sa naissance.

Kissing your lips, kissing you top to toe

Wishing for this, hoping for all we know

Hearing you breathe, you leave and return

Oh, how we take, how we give we learn

Taking my time, seeing the signs

Letting you guide me home

Watching you grow, letting you know

You are my only

You bring me hope when I can't breathe

You give me love, you're all I need

Slowly I'm holding you closely

You're wrapped in my arms and you're inside me

Tell you my fears, telling you everything

Telling the truth to you gives me wings

Free with my words, free as a bird

I am flying high looking at you

Everything new, you are my life

You bring me hope when I can't breathe

You give me love, you're all I need

Slowly I'm holding you closely

So happy to carry you inside me

I'll feed you, love, and I hope it's enough

To inspire you through suffering, holding you up

You bring me hope when I can't breathe

You give me love, you're all I need

Slowly I'm holding you closely

You're wrapped in my arms and you're inside me

(Chanson Cristina Aguilera)

Quand je terminais la berceuse, je baissais mon regard vers Riwal. Il avait fini par s'endormir. Je continuais de m'occuper de lui tout le reste de la journée en alternant avec la création de musique, la préparation de la nourriture et pleins d'autres choses. A 22h, Ken n'était toujours pas rentré. Et je n'avais aucune nouvelle de lui. J'étais très inquiète. J'avais décidé de l'attendre sur le canapé mais le sommeil eut raison de moi. Je me réveillais néanmoins trois heures plus tard, quand j'entendis la porte d'entrée se fermer. Ken était de retour.

-Tu étais où ? Dis-je en me levant du canapé, ce qui fit sursauter Ken.

-Tu ne dors pas ?

-Je t'attendais. J'étais inquiète.

-Fallait pas, dit-il en essayant de ne pas croiser mon regard.

-Pourquoi tu fuis mon regard ? Qu'est-ce que tu ne me dis pas Ken ?

-Rien.

-Ken ! M'exclamais-je en me dirigeant vers lui. Oh mon Dieu ! Qu'est-ce qui s'est passé ?

-Rien.

-Rien ? Répétais-je incrédule. Tu as un œil au beurre noir, ta joue droite est toute gonflée et tu as le nez en sang. Et après il s'est rien passé ? Bouge pas, je reviens ! Dis-je après le silence de Ken.

Je me dirigeais vers la salle de bain chercher de l'alcool avec du coton puis dans la cuisine chercher de la glace.

-Tiens ça sur ta joue pendant que je m'occupe du reste, ordonnais-je avant d'imbiber du coton avec de l'alcool et l'appliquer sur les plaies de son visage. Dis-moi tout Ken ! Tout !

-Je me suis battu avec des gars.

-Je suppose. A part si tu te donnes toi même des coups. Développe, s'il te plaît.

-Quand je suis sorti tout à l'heure, je suis allé au studio avec le reste du S-Crew puis Framal a proposé qu'on aille en boîte. J'avais pas envie mais après je me suis dis pourquoi pas. Un gars est venu vers moi et m'a sorti, je cite : « ta meuf, elle est super bien gaulée. Vu comment elle est dans le clip, est-ce que c'est autant une tigresse que ça ? Je parie au lit elle est ouah !! ». Et c'est parti en vrille. Je l'ai frappé et bref, je t'épargne la reste. Tu dois comprendre l'idée.

-Ouais, déclarais-je en continuant de le soigner. Je suis désolée Ken.

Il ne répondit pas, continuant de s'occuper de son coquard. On ne pouvait pas continuer à se faire mal comme ça. Il fallait faire quelque chose. Et je savais quoi.

-Ça serait peut être mieux qu'on fasse une pause, non ?

-C'est ce que tu veux ? Demanda-t-il en me regardant, incrédule par ce que je venais de dire.

-Non, au contraire, rétorquais-je en essayant de retenir mes larmes. Mais regarde, on fait que de s'engueuler depuis la sortie du clip. Pas une journée passe sans qu'on se crie dessus et que ça réveille Riwal. Je t'aime tellement Ken mais on est en train de se détruire mutuellement. Peut être qu'une pause nous serait bénéfique.

-Si tu penses que ça nous ferait du bien, répéta-t-il les larmes aux yeux. Je t'attendrai Eden.

-Moi aussi Ken. Tu pourras venir autant que tu veux ici pour Riwal. Et tu peux rester dormir dans la chambre d'ami cette nuit si tu veux. Tu es chez toi après tout, annonçais-je en commençant à débarrasser les cotons imbibés de sang.

-Attends Eden ! S'exclama-t-il en attrapant mon bras.

Je me tournais vers lui. Il s'approcha de moi avant de m'embrasser doucement sur les lèvres.

-Je t'aime.

-Moi aussi. Allez, bonne nuit Ken.

Je partis m'enfermer dans ma chambre avant de finalement craquer dans mon lit. Mon monde venait de s'écrouler.

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