Chapitre 26:

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24/12/2009

Presque dix jours étaient passés depuis que mon père était dans le coma. Ça commençait vraiment à devenir long et ça me paniquait de plus en plus. Les médecins nous avait annoncé que plus la durée du coma était longue, moins on avait de chance qu'il se réveille un jour. Noah, Ken et Harry me soutenaient en plus de ma famille mais c'était difficile. Oui, vous avez bien lu Harry. A la fin de l'enregistrement, nous étions restés parler ensemble puis finalement, nous avions échangé nos numéros. Nous étions sortis parfois ensemble, sans que les paparazzis le remarquent et j'avais vraiment passé de bons moments avec. Malheureusement, il était rentré en Angleterre depuis trois jours maintenant. Je continuais donc de lui parler par messages. Pareil pour Ken. On était devenus des... amis ? Oui, je sais c'était bizarre à dire mais on se comprenait parfaitement. Au plus grand plaisir de Noah... Il était chiant à jouer l'entremetteur entre nous. Il voulait vraiment qu'on termine ensemble au point de lui parler par Twitter et Instagram aussi. C'était limite flippant.

Aujourd'hui, c'était le Réveillon de Noël, synonyme de joie, fête et bonne humeur. Mais pas pour notre famille. C'était plus tristesse et morosité. Je n'avais aucune envie de faire la fête surtout qu'en plus, No' ne voulait pas rentrer en France pour me laisser seule ici. Donc il allait rater les festivités avec sa famille. A force, ils allaient vraiment me détester. Je lui avais pourtant garanti que j'allais m'en sortir sans lui mais il n'avait rien voulu entendre.

J'étais comme toujours au chevet de mon père mais cette fois accompagnée de Noah. J'étais à moitié avachie sur Prince Charmant, tellement fatiguée car je ne dormais presque plus. J'étais un zombie clairement. Ça faisait peur à toute ma famille mais j'avais tellement peur de le perdre. C'était ma seule famille, avec David, Laure, Jade et Joy, évidemment.

-Je vais aller me chercher à boire, s'exclama Noah en se levant du canapé. Tu veux quelque chose Cendrillon ?

-Un café bien noir s'il te plaît.

-Noté. Je reviens vite !

Je souris légèrement puis il partit. Je me levais de mon siège et m'étirais. Mon dos craqua une énième fois et j'allais me passer de l'eau sur le visage pour me réveiller un peu. Quand je revins dans la pièce, je me dirigeais vers la fenêtre. Il faisait très beau aujourd'hui, très bizarre pour un jour d'hiver. Le soleil tapait fort et c'était très joli à voir surtout quand ça se reflétait sur l'océan.

-Eden, murmura quelqu'un derrière moi.

Je me retournais ni une ni deux et vis mon père, éveillé. Limite je lui sautais dessus. Je me mis à pleurer comme un bébé et il me berça doucement dans ses bras. J'étais redevenue une petite fille fragile qui avait besoin de son père, son protecteur.

-A boire, demanda-t-il une fois que j'étais calmée.

Je m'exécutais et lui apportais un verre d'eau. Il but rapidement avant de se tourner vers moi. J'étais tellement contente qu'il soit réveillé. Des larmes de joie coulaient toujours sur mes joues mais moins qu'avant.

-Ne refais plus jamais ça ! Pourquoi tu ne m'as pas dit à propos de ton cancer puis de ton opération ? Hein ? J'avais le droit de savoir.

-Tu avais déjà souffert avec le décès de ta mère donc je ne voulais pas que tu revives la même chose avec moi. Alors j'ai préféré ne rien te dire. En plus, tu étais en tournée alors...

-Je m'en fou de ça ! Plus jamais tu as compris ? Plus de mensonge. J'ai vraiment cru que j'allais te perdre. Depuis ton coma, j'ai pas quitté ta chambre. J'ai fait mon lit dans la chambre, je dormais plus. Je m'attendais au pire. Mais ce qui fait encore plus mal, c'est que tu m'aies menti !

-Je suis désolé Eden.

-C'est tellement facile de dire ça. Moi, je t'ai jamais rien caché.

-C'est vrai ce mensonge ? S'exclama-t-il.

-De quoi tu parles ? Dis-je perdue.

-Tu as fumé.

-Q... Comment... Comment tu sais ?

-J'ai trouvé par hasard ton paquet de cigarettes dans ton sac. Puis après, Noah a confirmé mes soupçons.

Ok, j'étais prise la main dans le sac. C'est vrai que pour ce coup-là, je lui avais menti. Je ne voulais vraiment pas qu'il soit inquiet car c'était passager. Et je n'avais pas vraiment fumé très longtemps contrairement à mon paternel qui fumait encore aujourd'hui.

-Ok, j'ai peut être omis ce détail. Mais ce n'est pas aussi grave qu'un cancer et tu le sais très bien.

-Mais c'est tout de même un mensonge.

Je commençais vraiment à bouillir. Je lui demandais qu'un truc mais monsieur n'en faisait qu'à sa tête. J'allais pour répliquer mais Noah entra au même moment, deux verres de café dans les mains. Quand il vit mon père debout, un sourire apparût sur son visage mais s'effaça rapidement quand il remarqua ma tête. Je lui demandais d'appeler le reste de la famille pour les prévenir du réveil de mon père et il acquiesça tout de suite. Il sortit de nouveau de la salle nous laissant seuls. Je récupérais toutes mes affaires et les fourrais dans mon sac.

-Tu vas où ?

-Je veux pas gâcher cette journée, je pars.

-Ed...

Je ne lui laissais pas le temps de terminer sa phrase que je quittais sa chambre. Je pris le bras de Noah au passage puis le tirais vers la sortie. Je sentais une colère énorme en moi mais je faisais tout pour ne pas exploser.

-Qu'est-ce qui se passe ? Me questionna-t-il en entrant dans un taxi.

-Laisse-moi me calmer s'il te plaît. Dis-moi, m'exclamais-je après plusieurs minutes de silence, ton oncle est toujours agent immobilier, non ?

-Ouais pourquoi ? Demanda-t-il.

-Qu'il me trouve un appartement sur Paris. Dans les plus brefs délais. Avant le retour de mon père sur Paris.

-Tu pars de chez ton père ?

-Oui, répondis-je en regardant par la vitre mettant fin à la conversation.

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