Sans une larme

Chapitre 17:

01/02/2009

-Et un concert de moins, m'exclamais-je en m'effondrant sur le siège passager de la voiture de No'. On approche de la fin.

-Ouais, répondit No' en entrant dans la voiture en baillant. Encore un mois et demi.

-Tu veux que je prenne le volant ?

-T'es folle. Ok, tu as eu ton code mais passe le permis avant. Je tiens à la vie.

-Oh, fais pas ta chochotte ! M'exclamais-je. Tu sais bien comment je conduis. Je suis prudente.

-Certes, mais tu n'as pas le petit papier rose, alors c'est non !

Je soupirais mais laissais tomber. Prince Charmant démarra direction Marne-La-Coquette. Oui, ce soir on rentrait à la maison pour deux nuits puis rebelote pour une tournée dans le Sud. Je n'avais pas prévenu ma famille. Je voulais leur faire une surprise et c'était pareil pour No'.

-Tu peux dormir si tu veux, annonça Noah.

-T'es malade ? Et qui te tient éveillé ? Hors de question. Tu sais que je dors très peu parce que je déteste ça.

-C'est pas bon pour ta santé. En plus, t'as vu comment tu tousses en ce moment ? Tu devrais consulter un médecin.

-C'est rien, mentis-je. Un petit rhume.

-Qui dure depuis quatre mois maintenant ?

-Oh tu fais chier !! C'est rien. J'ai encore ma voix et j'ai pas mal à la gorge. Ça te va ? M'écriais-je avant de tourner ma tête de l'autre côté.

Si seulement il pouvait me laisser tranquille sur ce sujet. Je détestais lui mentir. Bientôt un an que j'avais commencé la cigarette et qu'il n'avait rien cramé. Je ne savais vraiment pas comment j'avais fait. Pourtant ça se voyait quand même. J'avais du mal à reprendre mon souffle après les concerts ou même pendant et surtout bah, je toussais comme un phoque. Je savais qu'il était inquiet pour moi mais je ne pouvais pas lui dire que je fumais. J'essayais d'arrêter mais c'était compliqué. Je me promettais de ne pas fumer pendant la journée mais avec le stress, je ne tenais pas cette promesse.

-Je dois aller chercher de l'essence. Ça te dérange pas ?

-Vas-y. Mais t'as vraiment des horaires pour aller en chercher. Il est 1 heure du mat'.

-C'est soit ça, soit j'ai plus d'essence pour après-demain. Tu décides ?

-Allez, on y va !

Après une dizaine de minute, on arriva à une station essence. Pendant que monsieur s'occupait de faire le plein, je sortis du véhicule et allais me dégourdir les jambes. Alors que je passais près d'une boite en carton, je vis cette dernière bouger. Non, je n'étais pas bourrée. Peut être en manque de sommeil mais je vous jure qu'elle avait bougé. Je me dirigeais doucement vers elle et l'ouvris. Ce que je vis à l'intérieur me scotcha sur place. Il y avait trois chiots, vraiment très petits. Ils devaient à peine avoir deux semaines. Ils étaient tellement mignons mais surtout très faibles. Ni une, ni deux, je pris le carton et me dirigeais vers la voiture.

-Bouge No' ! On doit aller chez le véto !

-Quoi ? S'exclama-t-il perdu. Un vétérinaire. Mais pourquoi ?

-Regarde.

Il se pencha pour voir à l'intérieur du carton et quand il vit les chiots, il eut la même réaction que moi.

-Où tu les as trouvés ?

-Près des poubelles. Le carton a bougé et je les ai trouvés dedans. Allez dépêche, on doit les emmener chez le véto.