À quoi bon continuer à croire en la vie quand le sort s'acharne une fois de plus contre nous ?
Pourquoi cette malédiction s'entête à nous faire souffrir alors que nous n'avons jamais rien demander, à part ne serait-ce que d'être heureux ?
Loma est...
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Ce séjour à Washington m'a fait un bien fou. J'avais perdu espoir puis cet appel a ravivé la flamme que j'avais en moi. Je n'arrivais pas à y croire puis il a fallu que je le vois de mes propres yeux pour me rendre compte que tout était bien réel.
Il était enfin de retour parmi nous. Après trois longs mois à subir des horreurs, il est sain et sauf. Personne ne sait comment mais le principal, c'est qu'il soit vivant et je ne remercierai jamais assez Dieu de nous l'avoir rendu.
Je sais très bien que les blessures physiques vont se résorbées et que bientôt, il n'aura presque plus rien mis à part des cicatrices. Mais malgré tout, psychologiquement, ça va être un long, très long combat.
Et j'appréhende grandement ses réactions.
•••
Nous sommes dimanche et je suis actuellement en route, direction l'aéroport international de LaGuardia. Il est enfin de retour à New-York et il ne me tarde qu'une seule chose, le serrer réellement dans mes bras. Pas comme il y a quatre jours où j'ai dû me contenter d'une petite tape sur son épaule afin d'éviter de toucher aux nombreux fils qui étaient branchés sur son corps.
Je suis accompagné de ses parents, Agata et Stefano, ainsi que de sa petite sœur, Benedetta qui est âgée de treize ans. Les mecs n'ont pas pu venir car ils sont actuellement en train de préparer une petite fête pour son retour permis nous et qui se déroule chez lui. J'ai également invité ma sœur ainsi que sa collègue afin qu'elles puissent le rencontrer. Ses parents ainsi que sa sœur seront aussi présent bien évidemment.
Son avion atterri à vingt heures et il nous reste donc dix minutes pour arriver à son terminal. Nous pressons le pas dans l'aéroport et nous arrivons à l'heure, au terminal huit.L'endroit est bondé de monde. Sûrement des membres de famille, des amis ou même des collègues qui sait.
Nous nous incrustons dans la foule qui attend, quitte à jouer des coudes. Nous arrivons enfin devant et au même moment, plusieurs passagers arrivent et malgré mon mètre quatre-vingt-cinq, je me grandis encore plus pour me permettre de voir plus loins. Son père en fait de même alors que sa mère et sa sœur râlent à côté de nous car elles sont trop petites.
– Non è giusto* ! Je veux le voir en première ! s'exclame Benedetta à côté de moi tout en tentant de se hisser le plus haut possible sur ses pointes de pieds. *Ce n'est pas juste.
– T'avais qu'à manger tes légumes quand t'étais petite au lieu de manger des pizzas, je réponds.
Comme réponse, elle me tire la langue comme une gamine et je rigole. Je finis par la soulever et la fais monter sur mes épaules. Elle est lourde à son âge mais si ça peut la rendre heureuse de revoir son frère en première, je fais le sacrifice.
Au bout de quelques minutes, j'aperçois une tête brune baissée vers le sol, dépassée par de gros sacs en camouflage et aux couleurs des États-Unis d'Amérique.
