À quoi bon continuer à croire en la vie quand le sort s'acharne une fois de plus contre nous ?
Pourquoi cette malédiction s'entête à nous faire souffrir alors que nous n'avons jamais rien demander, à part ne serait-ce que d'être heureux ?
Loma est...
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- Loma, ça va faire neuf mois que papa et maman sont mort. Tu ne voudrais pas savoir ce qu'il s'est réellement passé ?
- Si, bien-sûr que si. Mais ça va prendre des mois et je n'ai pas envie de me torturer l'esprit encore plus.
- Tu te tortureras encore plus l'esprit si tu ne sais rien.
Elle me fusille du regard, l'air de me dire que j'ai raison mais qu'elle ne veut pas l'avouer.
- Ça ne coûte rien d'appeler la police de Lakeside qui s'est occupé de l'enquête et en même temps, aller montrer le mot et de les inciter à enquêter sur Jayce concernant ton cambriolage. Sachant que ça fait maintenant quelques semaines que nous n'avons pas entendu parler de lui.
- Raison de plus. S'il le faut il a décidé de nous laisser tranquille, elle répond en passant devant moi, direction le salon.
Je souffle, commençant à en avoir marre de la supplier.
- Tu sais bien que non. S'il est revenu cinq ans après, il peut facilement revenir au bout de quelques semaines.
Elle se crispe légèrement, ne voulant certainement pas revivre tout ce que l'on a vécu depuis. Je l'arrête en l'attrapant par le bras et elle se tourne vers moi. Je dépose mes mains sur ses joues et lui lève le visage pour qu'elle puisse me regarder.
- Parles. En plus de cette histoire avec Jayce, ça fait neuf mois maintenant depuis la mort de papa et maman et tu as dû en parler deux fois à tout péter. On devrait en parler tous les deux car nous vivons la même chose. Nous pouvons nous comprendre.
- Je sais mais... elle commence tout en baissant la tête.
- Mais quoi ? je lui demande en la lui relevant.
Je remarque ses yeux embués par les larmes. Voir ma sœur dans cet état là me surprendra toujours. Mais la voir dans cet état là me fait tout autant mal. C'est ma jumelle donc je ressens tout.
Voyant qu'elle n'a pas la force de parler, je plaque sa joue contre mon torse et je la sers très fort contre moi. Je l'entends pleurer mais je sais qu'elle ne se lâche pas complètement. Je dépose un long baiser sur son crâne et j'essaie du mieux que je peux de la calmer. Elle sert tellement mon abdomen avec ses bras que je peine à respirer.
Elle se sépare de moi quelques minutes après et essuie ses yeux pour faire disparaître ses larmes. Elle relève le visage vers moi et me sort sans que ne je m'y attende :
- On y va.
Je souris, content qu'elle ait changer d'avis. Ce petit épisode semble l'avoir fait changer d'avais, comme si c'est larmes l'avaient aidé à prendre une décision.
Nous allons bientôt résoudre tous nos problèmes et laisser le passé derrière nous.
