Chapitre 48.

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L'odeur de l'alcool s'insinue dans mes narines comme à chaque fois que je rentre dans ce foutu taudis

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L'odeur de l'alcool s'insinue dans mes narines comme à chaque fois que je rentre dans ce foutu taudis. L'odeur de la cigarette y est également, me donnant des envies de vomir.

Je me dépêche de rejoindre les escaliers qui menacent de s'effondrer mais j'ai le malheur de tourner la tête en direction de la petite pièce qui nous sert de salon. Il est là, en train de respirer une poudre blanche avec son ami. Je suis étonné de voir qu'elle ne les accompagne pas, même si un verre d'alcool à moitié vide est placé entre ses doigts.

Celui qui me sert de papa m'aperçoit et un sourire mesquin apparait sur son visage.

- Vient nous rejoindre gamin, ça te fera du bien tu verras.

Puis il se met à rire et son ami le suit. Leurs rires me font froid dans le dos et je m'empresse de monter les marches alors que leurs railleries résonnent encore dans la maison et dans ma tête.

Je note tout de même que cette fois, celle que j'appelle "maman" ne m'a même pas prêté une seule seconde d'attention.

Tant mieux, je ferais tout pour éviter ses sautes d'humeurs.

Je m'enferme dans ma chambre, je jette mon sac d'école dans un coin et je m'affale sur mon petit lit. Les ressorts du matelas grincent et les lattes sont à la limite de lâcher. Je fixe le plafond à moitié peint et je me demande qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une vie pareille.

Je n'ai que sept ans et je suis déjà plus mûr que tous mes camarades de classe. J'ai appris à me débrouiller tout seul car aucun de mes parents ne s'occupent de moi. Je sors toujours une excuse à ma maitresse pour annuler les rendez-vous avec mes parents. Je ne pense pas qu'elle y croit mais pour le moment, elle ne me pose pas de questions.

Et tant mieux car je déteste ça.

Déjà que je n'ai aucuns amis car je suis trop "pauvre", "mal habillé" et "trop maigre" selon eux. Ils viennent pratiquement tous des quartiers riches de Milan. Donc forcément, je n'ai pas ma place avec eux. Mais ça ne me dérange pas, j'aime être solitaire.

Le seul point positif c'est que malgré mes conditions de vies, je travaille bien à l'école. La maitresse est fier de moi car j'ai constamment des bonnes notes.

Les journées restent fatigantes même à mon âge car je vais à l'école à pied et je rentre de la même manière, m'obligeant à me lever tôt le matin. D'ailleurs, tout ça fait que je ne tarde pas à tomber de fatigue.

•••

- Lèves-toi putain de gosse ! On n'a pas besoin de flemmard dans cette baraque !

Mes oreilles sifflent alors que mon cerveau est encore embrumé par mon sommeil. Je me sens brusqué et c'est violemment que j'atterris au sol. J'ouvre enfin les yeux et la lumière blanche de ma chambre m'aveugle. Mon père continue à me gueuler dessus alors que les effluves de l'alcool parviennent à mes narines. Je ne sais pas depuis combien de temps je dors mais j'ai dû dormir profondément pour avoir autant de mal à me réveiller.

Cicatrices - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant