Chapitre 13.

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Cela fait un mois que je suis rentré, un mois que ces putains de cauchemars ne cessent d'hanté mes nuits

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Cela fait un mois que je suis rentré, un mois que ces putains de cauchemars ne cessent d'hanté mes nuits. La seule nuit où j'ai été épargné, c'est celle où j'ai dormi avec elle. La seule putain de nuit où j'ai pu dormir tranquillement. J'ai fait en sorte de me lever avant elle pour ne pas qu'elle puisse s'imaginer des choses. Il est vrai que j'aurais pu dormir dans une chambre d'amis, mais en plus du fait qu'il est hors de question que je ne dorme pas dans mon lit, l'état dans lequel j'étais après avoir fumer, ne me donnait pas la force d'aller dans une autre chambre.

Quand Hiro est arrivé une heure plus tard, complètement inquiet de savoir où pouvait bien être Loma, j'ai fait exprès de ne pas savoir. S'il l'aurait trouvé dans mon lit, je n'imagine même pas sa réaction. Sa sœur est tout pour lui. Il ferait n'importe quoi pour elle, donc mieux vaut éviter de l'énerver à ce niveau-là.

Durant ce mois, mon état psychologique ne s'est pas amélioré comparer à mon état physique. J'ai enfin pu reprendre le sport et les secondes qui ont suivis cette bonne nouvelle, j'étais déjà en train de faire des pompes. Ça me fait un bien fou car ça me vide la tête et j'ai l'impression de remonter cette pente glissante qui s'entête à me maintenir au plus bas depuis quelques semaines maintenant.

Tout le monde me pousse à consulter la cellule d'aide psychologique mais je refuse tout à bloc. Même ma petite sœur Benedetta s'y met. Mais elle m'a avoué que ce sont Walden et Hiro qui lui ont dit de me dire ça, pensant me faire céder plus facilement face à ma sœur.

Je pense qu'il suffit juste de me laisser le temps de digérer. Ou alors, de guérir le mal par le mal, c'est-à-dire, de retourner sur le terrain et affronter mes peurs. J'ai suggéré cette idée à l'Amiral McRaven mais il m'a lorgné du regard, l'air de se demander si je ne me foutais pas de sa gueule. En général, les militaires victimes de stress post-traumatique remettent les pieds dans l'armée quelques mois après et après une bonne thérapie. Tout ce que je refuse de faire. Il ne me tarde qu'une seule chose, remettre mon uniforme et mon attirail, puis embarquer dans ce fichu avion et décoller en destination d'un pays en guerre. Car c'est dans ces moment-là, où je me sens utile.

C'est donc pour cette raison que je suis actuellement en Californie, en direction de la base naval de Coronado tout près de San Diego. Sur un coup de tête ce matin, j'ai demandé mon jet privé afin de m'éviter le voyage entourer de personnes que je ne connais pas. Je suis arrivée aux alentours de midi et je n'ai pas perdu une seconde pour rejoindre la base navale.

J'y arrive après une bonne heure à circuler sur les routes californiennes. La chaleur commence à bien taper en ce début du mois de Mai, changeant de New-York où les vestes sont encore d'actualité.

Je descends de la voiture après avoir ordonner au chauffeur de m'attendre ici.

Je fais désormais face au grand bâtiment où tous les bureaux de la direction s'y trouvent. J'avance vers l'énorme portail en acier qui est surveiller par deux armoires à glace, mitraillette à la main. Ils m'arrêtent et me demandent la plaque d'identification ainsi que ma carte d'identité. Je réprime l'envie de lever les yeux au ciel. Comme si ils ne me connaissaient pas, depuis six ans je viens ici à ce que je sache.

Cicatrices - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant