Chapitre 28.

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Le silence plane dans les cellules du New-York City Police Department

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Le silence plane dans les cellules du New-York City Police Department.

Voilà maintenant trois heures que je croupis derrière les barreaux en train de décuver en cellule de dégrisement. Mon cul posé sur un banc en pierre dans l'obscurité où seule une lumière provient de l'entrée du couloir.

J'ai l'impression de replonger trois mois en arrière, coincé dans le même genre d'endroit mais en plus piteux état.

Mes poings sont explosés, j'ai la lèvre fendue et je sens qu'une de mes pommettes est gonflée. Je dois sûrement avoir quelques contusions par-ci par-là à en croire les légères douleurs dans tout mon corps.

Mais ça ne sera jamais pire que ce que tu as déjà vécu.

Je sais que j'ai merdé. En tant que militaire nous nous devons de ne pas commettre de frasques durant notre temps de repos mais je n'ai pas pu résister. Ce connard a proféré des paroles que je ne tolère pas et mon état psychologique actuel ne me permet pas d'être un tant soit peu lucide. Puis l'alcool n'a pas non plus été d'une grande aide.

Je sais qu'il a été amené à l'hôpital pour recevoir des soins mais il devrait aussi être sanctionné pour coups et blessures. Je risque de prendre plus chers que lui mais honnêtement, je n'en ai rien à foutre. Il m'a provoqué, il m'a trouvé. Point bars.

Je commence à perdre patience dans ce petit espace froid et vide. Les seuls bruits ainsi que les seuls mouvements que je perçois sont uniquement les tapements incessants de certains détenus contre les barreaux des cellules, quelques râles pour les mécontents puis bien évidemment, les gardiens qui effectuent des rondes dans le long couloir.

J'ai faim et surtout soif après la cuite monumentale que je me suis pris. Ma vessie va exploser et mes paupières sont lourdes.

Putain que j'en ai marre ! Laissez-moi rentrer pour que je puisse prendre une bonne douche et dormir jusqu'au lendemain afin d'oublier cette soirée de merde.

Et comme si mon souhait avait été entendu, j'entends des bruits dans le couloir et un gardien apparaît devant ma cellule et ouvre le verrou avant de me demander de me lever. Je peine à le faire à causes des douleurs et le suis sans un bruit, me demandant comment ça se fait que je sorte déjà. Je m'attendais à y rester jusqu'au moment d'un probable jugement.

Nous traversons le couloir, moi avec la tête baissée et le regard rivé sur mes chaussures. Il m'arrête devant le comptoir de l'accueil, je relève la tête et je suis surpris de trouver en face de moi Hiro et Loma, les traits du visage inquiets.

Je ne montre aucunes émotions et reste impassible. Ils vont me souler à me demander ce qu'il s'est passé mais je n'ai aucunement envie de parler.

- Tes amis ont payé ta caution, m'informe le policier tandis que je récupère mes effets personnels.

Il m'invite à sortir. Je ne me fais pas prier et je prends la direction de la sortie sans un mot. Les jumeaux prennent le temps de le saluer avant de me suivre. Je repère la voiture d'Hiro dans la rue et ça me fait penser qu'il va falloir que j'aille chercher la mienne devant le bar de hier soir. J'attends que mon pote la déverrouille et monte directement quand j'entends le déclic des portes. J'attache ma ceinture alors qu'ils rentrent à peine à l'intérieur. Je sens le regard d'Hiro dans le rétroviseur mais l'ignore en fixant l'extérieur. Il démarre la voiture et nous prenons la direction de nos appartements.

Cicatrices - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant