10 - Proposition de rencart et dispute dans la famille

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Dimanche, parce que la jeune femme ne travaillait pas, elle passa la fin de sa matinée à communiquer par SMS avec Lloyd.

Allongée à plat ventre sur son lit, les jambes pliées, le sourire jusqu'aux oreilles, elle avait l'impression d'être à nouveau une adolescente. Elle n'avait pas ressenti cela depuis longtemps. Même ses rendez-vous finissant en friendzone ne lui faisaient pas cet effet. Il n'y avait pas à dire, le britannique avait un truc.

« La soirée de hier soir est génial. Il y a du monde beaucoup en plus. J'espère que tu viens un jour me voir, enfin si le cœur t'en dire »

Tout en se mordant les lèvres, Philomène réfléchit à une réponse. Elle ne rêvait pas, Lloyd parlait bien de l'inviter dans le bar où il animait et servait puisqu'il était musicien et serveur... Son palpitant était sur le point de lâcher tellement il battait fort.

Dire que la veille, elle s'était dit que ce serait probablement trop tôt pour espérer qu'ils se revoient ! Si elle avait su... Elle aurait envoyé une bonne vacherie à Damian pour qu'il ferme son clapet. Parce que d'habitude, c'était ce qu'elle faisait, avoir le dernier mot. Certes, elle l'avait tout de même eu en ordonnant à son Bichon d'aller jeter son plateau, comme si elle était une diva. Mais cela n'avait pas été suffisant aux yeux de Philomène. Parce Damian n'avait pas été docile comme les autres fois.

Le mathématicien se rebellait et ça ne lui plaisait pas.

« On dit si le cœur t'en dit. Et oui, je serais ravie de venir te voir sur scène. »

Aussitôt eut-elle envoyé sa réponse que les yeux rivés sur l'écran de son téléphone (comme si le fait de le fixer allait faire accélérer la vitesse de réception de sa réponse), Philomène ne cilla plus. Elle avait l'impression que les minutes duraient des heures. Et s'il ne s'agissait pas vraiment d'une invitation ? Et si elle s'était fait un film ?

Tant de pression travaillait trop son intestin. Tout en se tournant sur le côté, Philomène grimaça. Son ventre faisait des gargouillis et devenait de plus en plus douloureux. Pourtant, elle ne ressentait pas le besoin de lâcher une caisse... Cela devait venir du stress. Oui, le stress que Lloyd dise à la jeune femme qu'elle avait mal compris son SMS.

Heureusement pour Philomène, trente seconde plus tard, le musicien mit fin à son supplice :

« Oh God, désolée. Ok, si le cœur t'en dit. Génial, on peut mangé style fast-food, t'es cool ? »

Le chat de la maison, qui était plutôt un touriste qu'un colocataire à temps plein, sauta soudainement sur le lit de la jeune femme et commença à faire ses griffes sur sa belle couette.

— Mais fous le camp, toi. Va donc faire ta manucure ailleurs, espèce de destructeur ! râla la concernée en poussant le félin d'un coup de main.

On entendit un léger miaulement de mécontentement tandis que le concerné retombait sur ses pattes. Puis après un regard noir et plein de rancœur, Java quitta la chambre.

« Je suis cool oui. »

La jeune femme souriait tellement qu'elle en avait désormais mal à la mâchoire.

Bien qu'elle peinait parfois à le comprendre, notamment à cause de l'emploi des temps qu'il réduisait au présent, les maladresses et fautes de Lloyd faisaient rire Philomène. On aurait même pu dire que ça lui plaisait. Cette faiblesse donnait un aspect plus humain au musicien. Malgré son côté très cultivé, son talent musical (qu'elle n'avait pas encore entendu mais elle lui faisait confiance), sa belle apparence et son intelligence, l'anglais n'était pas parfait.

Heureusement ! Parce que la perfection, Philomène n'en voulait pas.

« Mardi soir, tu es libre ? »

Quel phénomène cette Philomène 1 (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant