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Breff on monte les courses, Haby fait sa toilette, miskine elle est au bout de sa vie. Zone rouge, je la comprends. Pour ne pas changer sa mère nous avons envoyé donner l'argent de la tontine dans la ville voisine... En descendant, j'ai la tête plongé dans mon sac à la recherche de mon téléphone que je ne retrouve plus, quand je rentre tête baisser sur quelqu'un...

- punaise ! Excuse moi.

Je relève tout de même la tête et là, je vois le fameux AHMED. Instinctivement, je ne sais pas pourquoi je me mets à courir comme une folle. Je ne sais même pas où aller. J'entends Haby crier après moi, mais je n'y prête pas attention. Le Ahmed me court après en me demandant de m'arrêter, mes jambes ne sont pas du même avis. Je pénètre dans un stade, rempli de jeune faisant un foot, je le traverse.


Ahmed - mais arrête-toi wesh qu'est-ce que tu fais ?


Je m'arrête étant donné que je fais face à un cul-de-sac, je décide de lui faire face.

- je te jure que je ne vais rien dire, j'ai retiré ma plainte, c'est déjà assez comme ça.

Certains des garçons qui jouais au foot s'arrête et viennent séparer. Ils prennent Ahmed à part et lui parle tout en faisant des grands gestes. Je commence à me calmer petit à petit lorsque l'un des garçons me rejoint et me tape la discussion.

Inconnu - ca va, calme-toi, il est fou Ahmed, il t'a coursé,  comme si tu étais son enfant !

Je ne réponds pas et essaie de regagner mon calme , j'essuie les larmes qui ont coulé le long de mes joues et reprendre mon sérieux. Ismael m'avait dit que cette histoire de plainte lui avait causé quelque soucis familiaux et qu'il voulait ma tête. Normal que j'ai pris peur, jusqu'ou pourrait-il aller après m'avoir séquestré plusieurs heure.

- ca va aller merci.

Dans le lot des garçons qui parle avec Ahmed, j'ai remarqué mon bel inconnu qui regarde dans ma direction d'un air étonné. Je ne fais pas plus attention, car Ahmed se détache des autres garçons et me rejoins


Ahmed - non mais tu es complètement folle ! Tu as cru que j'allais te marave ou quoi ?
Inconnu - bon les histoires de couple ne me regarde pas

Il se lève pour partir, mais je le retiens le bras en lui demandant de rester par peur que l'autre ne me fasse quelque chose. Ahmed lui demande de partir étant donné qu'il veut me parler juste deux minutes, l'inconnu me fait signe de la tête et me dis qu'il reste pas loin si jamais j'ai besoin d'aide. Je prends ma respiration et fais face à Ahmed.

- qu'est-ce que tu veux ? J'ai retiré ma plainte non !
Ahmed - mais t'es une grande malade ma parole. Tu as courru comme si j'allais te fumer.
- en même temps, tu as bien osé me séquestrer pendant plusieurs heures. Donc, oui, j'ai pris peur. Ce qui est tout à fait normal.
Ahmed - ok d'accord, je voulais juste te remercier d'avoir retiré ta plainte. Tu me sauves la vie, sérieusement. Je voulais aussi te présenter mes excuses pour la dernière fois, tu étais juste au mauvais endroit.

Je ne comprends pas tout, mais l'essentiel, c'est déjà qu'il s'excuse. Par contre ça, c'est sûr que je lui ai sauvé la vie, enfin sauvé de la prison. Je le regarde sans vraiment lui répondre quand Abby arrive. Il me fait un clein d'œil et s'en va.

Haby - mais t'es sérieuse toi quand tu pars comme ça ?
- attends, mais c'est normal, j'ai pris peur. Je te signale qu'il m'a quand même séquestré le type.
Haby - Sérieux grandit Kenya la vie de moi !! T'es la, tu me fais courir dans toute la cité à cause d'un vieux mec comme ça.
- mais t'es sérieuse la Haby ?
Haby - très même !

Je ne préfère pas répondre et laisser couler. Haby, je l'adore, vraiment ! Mais parfois, j'ai l'impression qu'elle ne me considère pas comme son égale. Elle me prend pour une enfant par moment, et sincèrement cela commence vraiment à me taper sur le système. Pour aujourd'hui, je vais laisser passer étant donné que madame à ses règles, mais la prochaine fois, je ne manquerais pas de lui dire. L'honnêteté est très importante pour moi.

On sort du city stade, sans échanger un seul mot et on se dirige vers l'arrêt de bus. On se rend dans la ville voisine apporté la tontine à la mère à Haby, une importante somme d'argent. Le retour ce fait tout aussi silencieux. Nous nous séparons au bus avec Haby. J'attends patiemment mon bus tout en écoutant l'olivier de Wallen, j'adore ses chansons. Les paroles étaient vraiment authentique au débit des années 2000 dommage que ce ne soit plus vraiment le cas... À l'arrêt du bus, une femme âgée ainsi qu'une jeune femme attendent avec moi. Je me noie dans ses paroles... Un premier bus passe, ce n'est pas le mien, une voiture la suis... Cette même voiture fait une marche arrière jusque l'arrêt, la vitre passagère s'ouvre et laisse apparaître mon bel inconnu. Je ne tilt pas de suite étant emporté par les paroles de la chanson. Je percute quelques secondes plus tard. Il fait un signe de la main et je vois ses lèvres bouger en même temps, je regarde derrière moi, il doit sûrement s'adresser à la jeune femme. Mais non elle n'y prête même pas attention, je regarde de nouveau en la direction de la voiture. Il Refait, le geste tout en fronçant ces sourcils... En retirant mes écouteurs, je me pointe du doigt tout en lui demandant si c'est bien à moi qu'il parle... Je me lève et avance vers la voiture.

- euh oui ?
lui - t'es bizarre toi, depuis je te fais des grands gestes.
- je ne pensais pas que c'était à moi que tu parlais.
lui - vas y vient, je te dépose.
- Non merci, mon bus arrive dans 5 min
lui - au calme, t'es la cousine à Ismaël non
- tu le connais ?
lui - bien sûr, j'étais au tel avec lui là, et quand je lui ai dit que je venais de te voir il m'a demandé de te déposer.


J'ai un peu du mal à y croire, Ismaël ne veut pas que Jade et moi approchions de ses potes... Mon téléphone sonne...


Ismael - allo !
- quand on parle du loup !
Ismael - hein ?
- laisse tomber.
Ismael - bref, il y a un pote à moi qui va te déposer, tu lui donneras mon sac de sport que j'ai laissé l'autre jour.
- attends, mais c'est vraiment ton pote ?
Ismael - ouais
- et tu veux que je monte avec lui ?
Ismael - ouais
- mais je pensais que tu ne voulais pas que l'on s'approche de tes potes.
Ismael - putain tu parles trop donne lui mon sac seulement.


Il raccroche et je décide donc de monter en voiture, c'est à ce moment même que le bus arrive. Je monte sans trop rien dire, je suis totalement gêné. Ok ça fait quelque jour que je l'ai dans la tête ce type mais de là à être aussi proche de lui sachant que je ne connaît absolument rien de lui, c'est autre chose. Je mets mon adresse sur le gps et regarde droit devant moi, je sens quelque regard parfois sur moi.


lui - donc comme ça t'es la copine à Ahmed !?
- il y a erreur sur la personne.
lui - ah bon !
- bien sûr !

Arrivée devant chez moi, je lui demande de m'attendre le temps que je récupère le sac et lui apporte.

lui - Kenya, c'est ça ?
- oui
lui - Merci

Il démarre et s'en va, je ne me fait pas de film c'est Ismael qui a surement du lui dire mon prénom c'est sur. Le soir même, je reçoit un appel d'Haby, elle s'excuse de s'être emporté plus tôt et j'en profite pour lui raconter ce qu'il m'es arrivé. Elle enquêtera sur lui pour moi....

Lundi 9h, j'arrive à l'accueil de mon entreprise d'alternance, je me présente à l'accueil et le monsieur me demande de patienter....

... - Mlle Lee-Bamba ?

Je me lève de suite et me dirige vers la personne.

- bonjour,
... -ah oui, donc c'est bien toi, Kenya !!

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Comme d'habitude je compte sur vous, donnez votre avis qu'il soit positif ou négatif.
Peace, Zaynaland ❤❤

Des Kilos De Drames.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant