Je ne me sens toujours pas à ma place avec eux et ce n'est pas demain la veille que ça changera. Je m'évade dans des romans d'aventures et de cap et d'épée où la demoiselle en détresse est bien souvent un homme ! Alors que je suis captivée par le passage que je suis en train de lire, je ne remarque pas l'ombre venant se placer devant moi. Il doit être tard et j'ai l'habitude de rester après la fermeture car je possède un double des clés. Le match ne commence qu'à 21h et je n'avais pas envie de trainer avec les autres jusque-là.
« Alors poupée, tu aimes lire ? Constate la voix vicieuse d'un homme. »
Je lève la tête afin de voir qui est cet imbécile qui vient m'embêter en pleine lecture. Sa main se pose sur mon épaule et les traits de son visage sont tout à coup beaucoup plus visibles. Je remarque une cicatrice ou plutôt une balafre de la taille d'un doigt au milieu de sa joue droite. Je me fige, mon corps se raidit, mon cœur se met à battre à un rythme insoutenable m'empêchant ainsi de parler.
« Je ne doutais pas une seule seconde que tu deviendrais aussi bandante, continue-t-il en descendant sa main sur le haut de ma cuisse. Tu n'imagines même pas comment ça a été difficile de te retrouver, mais SURPRISE, je suis là. »
Je ne peux pas croire que le monstre qui est devant moi, n'est autre que celui qui m'a brisé il y a cinq ans. Ses traits sont tirés et il pue l'alcool et l'herbe. Je dois réagir, je sais me défendre, je sais me battre. Je prends mon courage à deux mains et le repousse à quelques mètres de moi. Dans un premier temps, il a l'air surpris puis il s'en amuse.
« Tu as raison poupée, fais-toi désirer !
_Tu ne me toucheras plus jamais, sale malade ! Je hurle espérant alerter quelqu'un qui se trouverait non loin dans les couloirs. »
Je recule mais la table me gêne et ma pile de livre tombe par terre. L'action le déconcentre quelques secondes me laissant une ouverture entre lui et la porte. Je m'élance comme je le fais au rugby, avec une impulsion digne d'une contre-attaque. Malgré tout, il arrive à m'attraper le poignet. Je me débats avec énergie essayant de le faire me lâcher. La pression sur mon bras me fait mal néanmoins je refuse de me laisser atteindre.
« Mais qu'est-ce qu'il se passe ici ?! Il y a quelqu'un ? Questionne une voix un peu plus loin vers la porte de service. »
Ouf ! Quelqu'un était dans la réserve, je saisis aussitôt l'opportunité.
« Oui par ici, vite ! Je m'exclame.
_On se reverra, murmure mon agresseur avant de me lâcher et de se ruer vers la sortie. »
Je m'affale sur le sol, épuisée par les derniers événements. Je reprends peu à peu une respiration normale et les frissons cessent.
« Wilhelmina, c'est toi qui faisait tout ce boucan ?! S'étonne la bibliothécaire. Qui était avec toi ? Est-ce que ça va au moins ?
_Euh oui... je n'ai jamais été aussi heureuse de vous voir Madame, je lui confie encore ébranlée.
_Que s'est-il passé ? Et ta main ?! S'écrie-t-elle en voyant la marque violacée. »
J'ai eu tellement peur que j'en ai oublié la douleur jusqu'à ce qu'elle me fasse prendre conscience du mal.
« Attends-moi là, je vais chercher la trousse à pharmacie sous mon bureau, l'infirmerie doit déjà être fermée, m'explique-t-elle.
_NON ! Je crie sans pouvoir retenir le ton affolé de ma voix. »
Je me mets à sangloter et Madame Bijoux m'enserre essayant de me rassurer.
« Chut, ça va aller ma jolie, on va aller jusqu'à mon bureau ensemble et tu vas tout me raconter, d'accord ? »
Je hoche la tête en me relevant. Je la suis et sors mon téléphone.
Moi : Je suis à la bibliothèque, HELP
Quelques millisecondes plus tard.
Alice :J'arrive !
***
Coucou tous mes lecteurs :)
Un Chapitre court mais intense ><'
J'ai besoin de votre avis sur ce chapitre parce qu'il n'a pas été facile à écrire et que j'ai peur d'en faire soit trop soit pas assez... pouvez-vous commenter ?
Au plaisir de vous lire,
Mcie
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Moi, le rugby et les autres...
Teen Fiction" Mademoiselle Lacourt, je ne vais pas vous le répéter cinquante fois, entendis-je une voix s'impatienter. Vous n'êtes pas dans votre lit mais bien dans ma classe de philosophie. [...] _Vous savez, je connais le chemin, aucun risque que je ne me pe...