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« Mais bien sûr ! Je m'écrie avant de me reprendre. Enfin si tu en as toujours envie...

_Quelle question, tu vois d'autres filles aussi jolie et intelligente que toi dans les environs ?

_Euh oui, il y a...

_Bref ! Deuxième point, Vendredi j'ai clairement été nul ! Peu importe la raison de ton trouble, et peu importe que ça se soit passé en public ou en privé, jamais je n'aurai dû te forcer à m'embrasser ! Je ne t'ai pas respecté en tant que femme, en tant que copine et en tant qu'amie. Je suis sûre que ma mère a honte de moi là-haut... il peste désemparé. »

Je ne peux pas encore lui pardonner son geste, car même s'il n'y a pas eu grand mal de fait, il a quand même été au-delà des limites. Et ça aurait été le cas pour n'importe qu'elle femme, il a raison sur ce point ! Mais je n'ai pas non plus envie d'arrêter notre conversation ici, je dois enfin tout lui avouer. Je dois trouver le courage.

« Laisses-moi le temps de te pardonner, j'y arriverai mais pas tout de suite, je lui réponds finalement avant de continuer sur ma lancée. Je ne suis pas blanche dans cette histoire. Tu acceptes déjà beaucoup de ma part sans que j'en comprenne les raisons et tes erreurs sont souvent engendrées par mon silence. »

Je baisse les yeux pour ne pas qu'il me voit pleurer. Je m'apprête à rouvrir la bouche quand une voix glaciale nous interpelle.

« Alors c'est ici que tu habites ma jolie, une fille de « bourges » en plus, décidément tu sais te faire désirer s*****! »

Je n'ai même pas le temps d'attraper le bras de Thomas afin de le conduire dans la maison qu'il est déjà parti affronté mon agresseur.

« Je ne sais pas qui vous êtes ni pourquoi vous êtes dans le jardin de ma copine, mais une chose est sûre, si vous l'insultez une nouvelle fois vous le regretterez ! Rugit-il.

_Comme c'est mignon, tu as trouvé un petit toutou féroce pour te protéger, continue-t-il sans même regarder Thomas. Tu sais ma jolie, si ton frère et son pote n'ont pas réussi à m'arrêter, celui-là ne pourra pas non plus... »

Il me lance un dernier regard plein de perversité et de revanche et part comme il est arrivé, c'est-à-dire sans que l'on ne s'en rende compte. Mon corps qui s'était tendu comme un mur de brique recommence à respirer jusqu'à ce que Tom se retourne dans ma direction et me fixe de ses grands yeux sombres.

« Décidément, il y a des fous partout dans ce pays ! Je m'exclame en essayant de faire diversion.

_Will, je veux bien croire pleins de choses mais s'il te plaît ne me prends pas pour un idiot. Cet homme te connaissait, et même plutôt bien apparemment, s'agace-t-il en me fusillant du regard. »

Il s'avance précipitamment vers moi et me pousse afin d'entrer en premier dans la cuisine. Je comprends immédiatement ses intentions, aussi je me jette sur lui et tente de le retenir une nouvelle fois.

« Thomas, ne fais pas ça ! Je le supplie à bout de force.

_Si tu penses que je vais te laisser courir un quelconque danger, tu te trompes totalement. Tes parents doivent être mis au courant que tu es harcelé par un tel taré ! Il s'énerve. »

Il me jette un dernier regard rageur puis s'engouffre dans ma maison sans prendre la peine de respecter le silence qui y règne à une telle heure.

« Dis donc les jeunes, je peux savoir ce qu'il se passe ?! »

Moi, le rugby et les autres...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant