Moi, le rugby et les autres...

72.

« Julien, s'il te plaît, calmes-toi ! Je dis en attrapant son poignée.

_Me calmer ?! Un garçon vient d'essayer de te forcer la main et tu voudrais que je me calme ?! Il pouvait avoir sa tête de chien battu quand je suis arrivé !

_S'il te plaît ne t'en mêle pas, je lui parlerai mais juste pas ici et pas maintenant, j'explique à mon frère sur le ton le plus posé et le plus assuré possible. Laisses-moi la possibilité de régler mes problèmes par moi-même, il ne sait rien de ce qui m'est arrivée quand j'étais jeune. J'imagine qu'il pensait pas à mal...»

Ses yeux s'éclaircissent soudain et son visage se décrispe.

« Ok, je veux te voir aller mieux Mina, donc si me retenir de lui coller une bonne droite peut te soulager, je m'y emploierai. On rentre à la maison ? »

Je réfléchis à sa proposition plus que tentante. Il n'est que 22h30 et la soirée ne faisait que commencer avant que je m'évanouisse. Je n'ai même pas eu encore le temps de m'amuser avec mes amis et ruminer dans ma chambre ne sera une solution.

« Non, on reste. Tu peux appeler Alice, s'il te plaît, je vais avoir besoin de raccord je pense, je plaisante histoire de remettre un peu d'ambiance.

_Quand on a un frère tel que moi on est forcément parfaite, même à ce stade ! Il me fait remarquer en me faisant un clin d'œil.

_C'est ça allez oust, va draguer pendant que j'essaye de rattraper mes propres dégâts. »

Une fois sortie de la pièce, j'attrape ma pochette qui est posé sur la table de nuit et essaye de constater l'étendu de la catastrophe à l'aide de mon téléphone.

« Ma chérie ! S'exclame Alice en entrant accompagné de Max. Comment vas-tu ?! Désolée de te dire que tu as une mine affreuse.

_Alice... elle vient de se réveiller, peut-être pourrais-tu faire un effort pour ne pas la dépiter complètement.

_T'inquiètes pas Max, elle a raison, je viens de voir ça, je lui dis en montrant mon téléphone. D'ailleurs, toi tu es très élégant dans ce costume. Mais où étais-tu, on t'a cherché avant la remise des prix et tu n'étais pas là.

_Ouais, je sais... Il répond avec une moue désolé. Ma voiture m'a lâché et j'ai été obligé de demander à Camille de venir me chercher. »

Je le regarde puis me tourne vers Alice et nous nous mettons à rire à nous tordre le ventre.

« Allez soyez cool, j'avais grave la honte vous ne vous imaginez même pas ...

_Hihihi, mon pauvre Maxou ! Je me défends,excuses-moi mais je m'attendais pas à ça ! »