« Tu as vu ?! M'harcèle soudainement Alice qui m'a rejoint voyant que j'avais raccroché.
_Pire que ça.
_Comment ça, tu n'as pas vu la liste sur internet ?!
_Mon coach de l'équipe régionale vient de me l'annoncer en direct. Il veut que j'aspire à plus, ils veulent que j'intègre l'équipe Nationale, j'explique à voix haute voyant que tous mes amis m'encerclaient.
_Eh, je me trompe où ça ne te réjouit pas plus que ça ? me demande Maxime.
_Disons que je ne m'attendais pas à ce que ça prenne cette tournure. Mr Duchemin m'en avait glissé un mot et je travaille dur pour ça mais de là à changer pour réussir...
_C'est pour ça qu'ils t'ont mises au centre ? m'interroge Thomas sûrement mis au courant par Alice et Max.
_Oui. Le coach veut que j'impressionne le président et tout le reste du staff de l'équipe nationale demain. Je ne pense pas avoir les épaules pour supporter la pression que ça engendre, je dis dépitée. Je vais aller marcher un peu si ça ne vous embête pas et je préfère rester seule, j'explique à l'attention de Thomas qui s'avançait déjà dans ma direction. »
***
Après avoir déambuler dans le parc du lycée tout en essayant de penser positif, je finis par m'assoir sous un des saules pleureurs. Il n'y a personne, les élèves doivent être dans les couloirs à attendre leurs professeurs. En ce qui me concerne, je dois d'abord me ressaisir avant d'aller en cours. Il ne s'agit que de sport après tout, si je me rate le niveau professionnel et bien tant pis j'ai toujours ma famille et mes amis et mon équipe !
« Allez zoup ! Vive la philo ! Je m'exclame en me levant pour rejoindre mes camarades. »
Avant même que mes pieds aient touchés le sol, je sentis des mains me saisir les poignets.
« Pas si vite ma jolie, il y a bien plus intéressant que d'aller en cours un vendredi après-midi, dis une voix graveleuse dans ma nuque. Ne la lâchez pas les gars, il est grand temps d'en finir avec cette petite s**** !
_Lâchez-moi bande de truands ! je m'écrie avant qu'il ne me place un truc immonde sur la bouche. »
Je peine à rester éveiller tellement l'odeur est insupportable et la scène effrayante. Je me débats dans tous les sens pour essayer de reprendre la main sur mes trois agresseurs. J'arrive à décrocher une de mes mains et la balance à l'aveugle dans le visage d'un des hommes. La douleur est anesthésiée par l'adrénaline qui monte peu à peu en moi. Je retire mon bâillon rapidement juste avant que mon assaillant principal me jette un violent coup de pied dans le ventre qui me coupe aussitôt ma respiration.
« A l'aide ! j'hurle à bout de souffle. Au secours !
_Tu peux toujours crier, personne ne viendra t'aider cette fois-ci, ricane-t-il. Il faut qu'on bouge d'ici sinon on se fera repérer. »
Affaiblie par ma douleur aux côtes et à la main, je n'arrive plus à prendre le dessus. Plus aucun son ne sort de ma bouche. Je garde néanmoins les yeux bien ouverts afin de pouvoir profiter de la première opportunité que le ciel me donnera.
« Attendons que la sonnerie du lycée ait renvoyé tous les élèves et les professeurs dans leurs salles de classe, commente le leader du trio. Alors ma jolie, tu es impatiente de jouer avec moi ? »
Il agrémente ses propos d'un pinçage au niveau de me joues comme ci j'étais un bébé puis d'une caresse. Quelle ordure ! Je ne perds pas espoir, tant qu'il ne me tripote pas plus j'arrive à garder mon sang froid. Le plus frustrant c'est de ne pas pouvoir atteindre mon téléphone qui est dans ma poche arrière car mes deux mains sont solidement agrippées par les sous-fifres de mon prédateur. Je repense à toutes ces séances de boxe que j'ai faite et je me persuade que je ne peux pas en rester là. « Je suis capable de les battre, ce ne sont que des ivrognes mal léchés ! » A cette pensée, profitant de leur inattention, je me remets à ruer dans tous les sens tel un cheval sauvage qui ne veut pas être capturé. Je crie, je hurle avec ma voix aphone donnant ainsi de la force à mes mouvements. Je finis par me libérer de ses deux imbéciles et les repousses violement en arrière. Je remarque un énorme bleu au niveau de la pommette de l'un d'entre eux, ce qui me galvanise ! En me tenant les côtes je me jette sur eux avec puissance avant qu'ils n'aient eu le temps de se relever. Le premier semble être assommé par le choc de sa tête sur le sol et le deuxième se voit asséner un ultime coup dans le menton. Malheureusement, toutes ses forces mobilisées pour ce combat m'ont rendu extrêmement faible et mon agresseur, le même qu'il y a cinq ans, m'attrape par derrière et me propulse dos au sol. La douleur qui me transperce n'est rien comparée aux nombreux coups de pied que je reçois dans tout le corps et le visage.
« A défaut de te sauter, je vais te faire perdre ton jolie minois s****, rugit l'homme en continuant. »
Je perds connaissance une première fois.
« Les gars elle est là-bas ! Vite, attrapez-le ! crie une voix qui se rapproche. Mina ? Mina ! »
Je sens des doigts se presser dans mon cou, un « Ouf »puis plus rien.
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Moi, le rugby et les autres...
Genç Kurgu" Mademoiselle Lacourt, je ne vais pas vous le répéter cinquante fois, entendis-je une voix s'impatienter. Vous n'êtes pas dans votre lit mais bien dans ma classe de philosophie. [...] _Vous savez, je connais le chemin, aucun risque que je ne me pe...