« Je suis vraiment désolée Madame le Proviseur, Willie n'est pas une personne violente, explique ma mère gênée. Etes-vous sûr qu'elle n'est pas été ... euh comment dire ... poussée au vice ?
_Peu importe la raison Madame Lacourt, votre fille a giflé une de ses camarades sans une once de remords. Je vais demander son exclusion temporaire!
_Moi je risque l'exclusion et elle, pour passer son temps à me martyriser dans les couloirs elle ne sera même pas inquiéter ?! Je proteste bouleversée.
_Tais-toi s'il te plait, tu en as assez fait pour aujourd'hui, m'ordonne ma mère avec le regard noir cette fois-ci. Et si elle s'excuse auprès de sa camarade et qu'elle aide dans des tâches sociales au lycée, accepteriez-vous de réduire sa punition ? »
Elle ne prend même pas la peine de lui répondre et lui tend des documents à signer. Quand nous sortons du bureau, Thomas est présent et se lève pour me rejoindre.
« Désolée mon garçon mais Will n'a pas le temps de discuter, dit sèchement ma mère à son intention. »
Il tressaute face à son ton glacial et se rassoit. Une fois dans la voiture, maman met le contact est ne dit plus rien juste qu'à la maison. Mon père nous attend sur le seuil de la porte et il a l'air affligé. Je m'installe sur le canapé du salon est attend que la situation se dénoue.
« Qu'est-ce que tu as à dire sur ce qui vient de se passer ? M'interroge papa. Je me disais bien que ça avait trop bien commencé !
_Je suis désolée, je ne voulais pas vous faire honte, je réponds dans un murmure. J'ai dépassé les limites que vous m'aviez fixé et en plus j'ai été violente.
_Est-ce que tu peux au moins nous expliquer ce qui s'est réellement passé ? Me demande ma mère dont le ton s'est radoucie. J'ai l'impression que la vérité ne se résume pas à de la violence gratuite. »
Je décide de raconter toute la scène à mes parents sans oublier un seul détail car je n'ai pas pour habitude de leur mentir. J'admets avoir commencé et être totalement responsable de mes actes. Et surtout, je veux qu'ils soient au courant de mon « mea culpa » face à la prof de philo.
« Je m'en doutais ! S'écrie ma mère à l'intention de mon père. J'ai dit à la Proviseur qu'il avait dû y avoir une raison à une telle réaction de sa part mais elle n'a pas voulu écouter.
_Certes, n'empêche que notre fille n'a pas à taper qui que ce soit juste parce qu'elle est en colère. La violence n'a jamais rien résolu...
_Je lui ai juste mis une claque, j'essaye de dédramatiser.
_Tu as vraiment envie de partir sur ce terrain-là ? Me menace une nouvelle fois mon père. Bon, on va discuter de tout ça avec ta mère, tu peux aller dans ta chambre on t'appellera. »
Arrivée en haut des marches, je surprends mes deux frères en train de nous espionner.
« Alors sœurette, il paraît que tu cognes maintenant ? Me félicite Julien avec fierté.
_Sans commentaire... Désolée Clem, je ne voulais pas que tu assistes à ça, je m'excuse auprès de mon petit frère.
_Ne t'inquiètes pas pour moi, j'en vois des biens pires à l'internat, crois-moi ! Rigole-t-il en me faisant un bisou affectueux sur la joue. »
J'entends le téléphone sonner quand je rentre dans ma chambre. Je profite de ces quelques instants de repos pour mettre de la musique classique dans mes oreilles et me reposer.
« Willie ! Appelle ma mère à travers la cage d'escalier. Tu peux descendre, on a à te parler ! »
Une fois en bas, je reprends place dans le sofa et me prépare à connaître la sentence.
« Le lycée vient d'appeler, tu peux retourner en cours cet après-midi, la Proviseur lève la punition. Il y a quelque chose dont tu voudrais nous parler ? Me demande-t-elle curieuse.
_Hein ?
_Il se trouve que la secrétaire de Madame Renom vient de m'annoncer qu'au lieu d'être exclu tu vas devoir assister l'entraîneur des rugbymen à chaque entraînement jusqu'à la fin de la saison.
_Je vais devoir me lever aux aurores tous les jours ?! Je réagis aussitôt sans n'y voir aucun point positif. Pourquoi ça n'arrive...
_Estimes toi heureuse que ça se passe comme ça, parce que maintenant au lieu d'avoir un mauvais bulletin, les prépas vont voir que tu es volontaire, se satisfait mon père.
_Je peux savoir comment la Proviseur a fait pour changer d'avis ? Je demande étonnée par ce revirement de situation.
_Et bien c'était là que j'espérais que tu puisses nous aider à comprendre. Apparemment quelqu'un à plaider ta cause et a réussi l'impossible... »
Pendant que maman parle, je visualise de nouveau mon entrevue avec Madame Renom. Quand nous sommes sorties du bureau, Thomas attendait et il n'est pas parti, même pas après s'être fait recalé...
« Thomas... Je murmure encore dans mes pensées.
_Et oui, il se trouve que c'est lui ! Il semblerait que ce garçon tienne beaucoup à toi pour avoir agi de la sorte. Je pensais l'inviter à dîner un de ces soirs pour le remercier, tu es d'accord ? »
Je suis dans un état second, pourquoi ce garçon que j'admire secrètement depuis de nombreuses années s'intéresse si soudainement à ma vie. D'abord en classe, puis au self, à la librairie, et j'en passe tellement la liste s'est allongée en une semaine.
« Tu pourras lui demander s'il est disponible ce soir ou un autre jour ? demande ma mère qui n'a pas cessé de parler pendant mes rêveries.
_Euh...tu disais ? Ah oui le dîner...non ne t'inquiètes pas je vais juste le remercier, pas besoin de l'inviter, je réfute. Tu sais que je ne suis pas à l'aise quand ... enfin tu sais. »
Je sais bien qu'elle n'est pas dupe. Hier, je ne l'ai pas repoussé et pourtant il était dans ma cuisine sans personne pour nous surveiller. Pire encore, je l'ai invité dans ma chambre !
« Et bien nous irons au restaurant ! Dit-elle sans abandonner.
_Pourquoi ne pas l'inviter à pique-niquer avec nous au parc mercredi midi ? On sera tous ensemble, ça pourrait être sympa ? Surenchéri papa.
_Bon j'ai compris, je soupire, je vais voir avec lui. »
Et je remonte chercher mes affaires dans ma chambre avant de retourner en classe pour l'après-midi.
***
L'amour.... ;) Qu'en avez-vous pensé ?
Au plaisir de vous lire,
Mcie
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Moi, le rugby et les autres...
Novela Juvenil" Mademoiselle Lacourt, je ne vais pas vous le répéter cinquante fois, entendis-je une voix s'impatienter. Vous n'êtes pas dans votre lit mais bien dans ma classe de philosophie. [...] _Vous savez, je connais le chemin, aucun risque que je ne me pe...