Moi, le rugby et les autres...

59.

Quelques heures plus tard, je suis sur mon lit en train de bouquiner un super roman d'aventure (et un peu d'amour mais juste un peu...) quand je reçois un énième texto d'Alice.

Alice : c'est encore moi ! Et non, je ne te lâcherais pas ;) Mes parents seront pas là ce soir du coup ça te dérange pas de venir chez moi le temps que je me prépare ? Ça sera moins tristounet....

Ça m'aurait étonné... rappelez-moi d'égorger Monsieur et Madame O' Brian la prochaine fois que je les croise. Comment je pourrais dire non à ma meilleure amie ?! Elle qui se prépare à cet événement depuis au moins un mois ! Bref, je cède...

Moi : Je viens vers 16h, c'est assez tôt ?

Alice : Comme si tu avais mieux à faire ! A toute ma chérie, love You

Moi : ><' Love You too.

Mon téléphone reposé, je me rends compte que j'ai faim. Vu que mon footing m'avait ouvert l'appétit, j'ai brunché vers 11h et rien depuis. J'ai bien le droit à une petite collation pour mon « avant quatre-heures ». Je me fais rire intérieurement. Je descends donc à la cuisine histoire d'assouvir mes envies culinaires. J'allume la radio et j'écoute tranquillement la musique en rêvant. Je ne me rends pas compte mais mes parents qui ne devaient d'ailleurs pas être là sont en train de m'observer.

« Ça va ma puce ? M'interroge ma mère d'une voix soucieuse.

_Oui, plutôt pas mal du tout en fait ! Je réponds amusée et étonnée.

_On voulait te féliciter pour l'amélioration de ton comportement en classe. Bon, ce n'est pas 100% parfait mais tes profs ont constaté du mieux et surtout des efforts de ta part, commente Papa avec fierté.

_Sans compter sur ton job d'assistante qui ajoute du galon à tout ça, continue Maman »

Je les regarde tous les deux, mâchouillant ma tartine de pâte à tartiner sans conviction. Mais où veulent-ils en arriver... ?

« On a parlé avec Julien, et il nous a affirmé qu'il allait lui aussi faire des efforts, ce qui est d'ailleurs déjà le cas vu que la Police ne nous l'a pas ramené depuis quelques temps déjà, ajoute-t-elle avec une satisfaction évidente.

_S'il est d'accord, ton petit frère pourra revenir à la maison pour sa rentrée au lycée. »

Je feins de recracher le contenu de ma bouche à cette annonce.

« Vraiment ?! Genre sérieux, sérieux ?! »

Mes parents se regardent amusés par la tête d'ahurie que je dois avoir.

« Oui, Willie, sérieux, sérieux. Par contre la rentrée est dans plus de six mois donc elle n'est pas irréversible et Julien a été prévenu de la même façon. Sur ce, on a un après-midi chargé et nous devons y aller. Quoique tu fasses, pas de mensonge et tout sera ok pour nous. Fais attention à toi ma chérie. »

Sur ces dernières paroles de mon père, ils m'embrassent affectueusement et s'en vont.