25.

2.2K 119 7
                                        

Moi : Tu viens toujours à notre pique-nique ?

Je profite de la pause de mon cours d'écriture littéraire pour écrire un texto à Thomas. Les rugbymen ont musculation pendant que les autres peuvent choisir une option facultative pour l'examen final. Ce cours est, avec les mathématiques, celui que j'apprécie le plus. Dommage que le prof soit un idiot fini ! Quelques secondes plus tard mon portable vibre, m'annonçant l'arrivée dans message.

Thomas : Bien sûr ! Après la muscu j'ai toujours super faim ;) Je te conduis au parc ?

Moi : Je préfère marcher désolée (Smiley bras musclé)

Thomas : Tu as raison c'est plus sain, on se rejoint à l'entrée après la dernière sonnerie, à toute :)

Pourquoi faut-il toujours que ce garçon ait le dernier mot ?! Je souris béatement devant son message et reprends l'écriture de mon poème. J'espère que je vais réussir à lui parler de ma sélection, j'étais tellement perturbée hier soir que je n'ai même pas énoncée le sujet auprès de mes parents.

« Mademoiselle, pourriez-vous nous faire par de quelques phrases de votre écrit ? Me demande le professeur Duc, ou plutôt Donald pour les intimes.

_S'il est possible de refuser, alors je refuse, je lui annonce avec théâtralité.

_Non il n'en est rien, je vous en prie, la salle est à vous, m'indique-t-il d'un geste. »

Vous vous souvenez quand je vous ai dit que le prof était un « sombre idiot » et bien je parlais de ces moments. Il passe son temps à me demander de « partager mes écrits ». Bien évidement je déteste ça, surtout quand je suis d'humeur romantique... Je rejoins l'estrade et me gratte la gorge avant de lever les yeux vers mes camarades. C'est le seul cours où je ne suis pas accompagnée par les sports études et la plupart des élèves présents se destinent à des carrières de journalisme ou de politique. Rien à voir avec moi en somme mais au moins ils ne me jugent pas !

« Je suis présent à tes côté,

Dans les moments les plus beaux

Mais c'est est encore plus vrai

Lorsque la vie te fait défaut.

.... »

Et pendant que j'énonce calmement mon poème, je pense à tout ce qui m'arrive en ce moment. Je ne sais pas vraiment comment j'en suis arrivée à traîner avec les rugbymen, surtout qu'il y a encore dix jours je faisais encore tout pour paraître invisible. Je n'ai pas changé d'avis quant aux méfaits de la popularité pourtant cette soudaine attention que l'on me porte me motive sur tous les aspects de ma vie. Il y a cinq ans, j'étais une fille très populaire et même trop populaire au point que mon grand frère lui non plus ne pouvait pas m'influencer alors qu'il était de deux ans mon ainé. J'en ai payé le prix et je suis effrayée à l'idée que toutes ces horreurs se répètent. Et si je n'arrivais pas à contrôler ce qui m'arrive...

« Merci Mademoiselle Lacourt, une fois de plus vous vous êtes surpassée, me félicite aussitôt mon prof sous le regard approbateur des autres élèves. J'aimerais vous demander ce qui vous inspire, avez-vous une sorte de muse ?

_Je préfère garder ces informations pour moi Monsieur, je dis avec timidité. Il s'agit de choses un peu trop personnelles...

_C'est ton amoureux ? Crie un imbécile au fond de la classe. Depuis quand les moches ont des amoureux ?! »

Et oui, même en écriture littéraire je suis obligée de supporter des gens comme ça !

« Tom ça tombe bien que vous preniez la parole, je cherchais quelqu'un pour me faire une dissertation sur la laideur, lui annonce Monsieur Duc avec mépris.

_Pff, c'est carrément injuste, répond-il déconfit. »

Je reprends ma place en faisant mine de ne pas avoir été affectée par les paroles blessantes de mon camarade. Je ne suis pas allée faire de séance de Cardio-Boxing depuis la semaine dernière et je suis sous pression. Pourvu que j'arrive à tenir jusqu'à la fin du cours.

« Mademoiselle, puis-je vous demander de venir à mon bureau quelques instants ? M'appelle Donald.

_Oui j'arrive tout de suite Monsieur, je dis en le rejoignant contente d'être distraite de mes pensées négatives.

_Asseyez-vous je vous prie, m'intime-t-il avant de continuer. En tant que professeur, je suis très fière de votre travail mais en tant que passionné, je dois dire que vous êtes très douée. Votre plume est légère dans ses mots et en même temps porteuses de tellement de messages clairs et précis. Que ce soit en poésie, en roman, en article, vous arrivez à faire passer des émotions. C'est comme si c'était votre porte-voix, vous comprenez ?

_Oui Monsieur, j'acquiesce gêner par tant d'admiration à mon égard. »

J'ose le regarder dans les yeux, non sans rougir, mais avec le besoin de constater que ce qu'il dit est sincère. Son regard est très lumineux et pleins de joie, il ne ment pas.

« Personne n'entend ce que tu me dis Wilhelmina, et je souhaiterais que vous m'expliquiez où vous trouvez votre source d'inspiration, ça ne vous dérange pas ? Me demande-t-il avec précaution sûrement à la vue des frissons qui commencent à me parcourir le corps.

_Je...Je... Je bégaye en panique.

_Est-ce que ça va ? »

Non ça ne va pas, je suis en train de faire une crise d'angoisse et mon état empire à la vitesse « Grand V ». Ma vision se trouble, les sons autour de moi ne sont plus que des brouhahas inaudibles, mon corps se paralyse et je me sens tomber. J'entrevois des ombres se ruer sur moi puis plus rien.

« Lâchez-moi ! Vous me faites mal espèces de tarés !! Je hurle à me agresseurs.

_ Tenez la bien il faut qu'on fasse vite son frère va revenir ! »

Je gigote dans tous les sens mais rien n'y fait,mes bras et mes jambes sont maintenus solidement et je sens des doigts partoutsur mon corps. Ma robe qui n'est déjà pas très longue est remontée au niveau demon ventre laissant mon intimité à la vue de tous. Je refuse de pleurer, monfrère va revenir, il va revenir... »

***

Hello !

J'espère que vous avez appréciez ce chapitre, j'essaye de publier le prochain dans la semaine!

Au plaisir de vous lire

Mcie

Moi, le rugby et les autres...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant