Hélas pour moi, il n'est que 11h et j'ai encore 5h de présence obligatoire ainsi que mon entraînement. Je pense savoir ce qui pourrait me remotiver ! Je traverse les couloirs à la recherche de ma meilleure amie et la trouve adossée à un mur avec en face d'elle un autre mur... Enfin quand je dis un mur, je parle de Romain bien sûr. Physiquement c'est un peu le sosie de Thomas sauf qu'il est blond aux yeux bleus. Elle le dévore du regard et je m'attends à ce qu'il se penche sur elle pour l'embrasser mais au même moment un groupe d'étudiants bouscule Romain et casse la bulle romantique qu'ils s'étaient créés. Et pour info, non je ne suis pas pervers au contraire je trouve ça vraiment trop mignon !
« Willie, hèle Alice qui s'est rendue compte de ma présence, ça va ?
_Oui, je venais juste te demander un petit service parce que la matinée a été plutôt compliquée mais je vois que tu en très bonne compagnie donc je vais vous laisser, je lui explique en faisant signe « je vais tout droit ». »
Même pas besoin de la supplier, elle me coupe la route, elle m'étreint de toutes ses forces et m'embrasse affectueusement sur les deux joues.
« Tu fais des câlins à tout le monde en fait ? demande Thomas avec assurance et ambiguïté.
_Thomas, tes réflexions à deux balles, tu peux te les garder ! Je m'énerve aussitôt en tournant les talons. »
Je me suis crispée instantanément mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas aller à l'encontre de ce que je ressens.
« W-I-L-H-E-L-M-I-N-A! Rugit Alice en alertant tous les élèves présents dans les cent mètres aux alentours, je peux tout accepter et tout te pardonner mais là, tu vas beaucoup trop loin !
_N'essayes même pas de faire ça Alice, je la menace à mon tour en serrant les dents pour ne pas pleurer. Je... Je ...
_Oui, tu es ? Encourage-t-elle attendant sûrement ma repentance sans réellement y croire. Allez les gars, elle a besoin de réfléchir à priori ! »
Elle pousse de manière autoritaire Thomas et Romain dans la direction opposée d'où je me trouve et me regarde avec un air qui dit « je ne peux pas te laisser tout détruire autour de toi ». Je repense à la façon dont elle a toujours été présente, et tous ces moments à nous où on rigolait des futilités de la vie. Je l'ai déçu et je me sens affreusement coupable. Les élèves présents ont recommencé à vaquer à leurs occupations et je me sens inutile et triste comme jamais...
« Je suis désolée Alice, je concède devant tout le monde. »
Elle tressaille mais ne s'arrête pas pour autant. Pourquoi faut-il toujours qu'elle en rajoute ?!
« Ok, j'abandonne ! Thomas, je m'excuse de me comporter comme une fille sans cœur qui est dans son cycle menstruel tous les jours de tous les mois de toute l'année, c'est mieux là ?! Je dis en levant les bras et de façon provocante. »
Ils se retournent tous les trois de manière parfaitement synchronisée. La seule chose qui m'intéresse, c'est de voir la réaction de Thomas. Il est amusé et soulagé à la fois, j'adore ce que ces deux fossettes apportent à son sourire charmeur. Elles me font oublier que quelques minutes plutôt, il m'avait contrarié. Je vois Alice lui souffler quelque chose l'air satisfaite puis il s'approche de moi et j'ouvre mes bras en guise de pardon. J'oublie tout ce qui nous entoure et je me laisse gagner par cette sensation de plénitude que j'ai ressentie il y a quelques jours. Ses mains d'abord posées dans mon dos, descendent petit à petit dans le creux de mes reins. Je surprends les miennes, au contraire, en train de remonter vers sa tête et caresser ses cheveux.
« Première étape, me murmure-t-il dans l'oreille, autodérision. Je me moquais de moi-même tout à l'heure.
_Hum ! Nous interrompt ma meilleure amie. Vous n'êtes pas seul et surtout je suis là en fait ! »
Mes joues rosissent en me rappelant où je me trouve et je me décolle brutalement de Thomas.
« Hep, du calme je plaisantais Willie, elle me rassure en posant tendrement sa main sur mon épaule. Et puis quand bien même, vous étiez juste en train de vous faire un câlin donc pas de panique tu m'en fais tous les jours ! »
Plutôt que de me braquer une nouvelle fois, réaction qui est déjà en train de remonter dans mon cerveau, je ne dis pas un m mot et lève les yeux vers Thomas. Il me regarde avec douceur comme s'il avait ce besoin de ma protéger du monde extérieur. C'est vrai que je ne suis pas encore prête à lui donner plus que de l'affection amicale, néanmoins quand je suis avec lui je me sens en sécurité.
***
Les sentiments de notre héroïne évolue et elle semble s'ouvrir au monde... Qu'en pensez-vous, est-ce le début de la nouvelle Willie ou n'est-ce que du vent...?
Au plaisir de vous lire,
Mcie

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Moi, le rugby et les autres...
Novela Juvenil" Mademoiselle Lacourt, je ne vais pas vous le répéter cinquante fois, entendis-je une voix s'impatienter. Vous n'êtes pas dans votre lit mais bien dans ma classe de philosophie. [...] _Vous savez, je connais le chemin, aucun risque que je ne me pe...