« Bonjour Maman, bonjour Papa, je dis en embrassant mes parents attablés pour le petit déjeuner.
_Tiens voilà notre ado en souffrance, annonce mon père avec une moue affectueuse. Il va falloir qu'on discute un peu tous les trois. »
Je baisse les yeux en signe de repentance. Je sais très bien de quoi ils vont me parler.
« Tu n'es pas sans savoir que ton comportement en classe te porte préjudice et que bientôt tes résultats scolaires ne pourront plus t'aider ? reprend-il.
_Sans compter que tu es en dernière année et que chacun de tes actes compte pour ton dossier d'admission en classe préparatoire, ajoute ma mère. Vu que nous n'avons pas d'autres façons de te remettre sur le droit chemin, et que nous ne comprenons pas comment une fille aussi sage que toi à la maison peut avoir une telle attitude au lycée...
_...nous avons décidé de ne pas te laisser le choix. Ou tu te raisonnes pendant les deux prochaines années et tu pourras continuer à garder tes libertés. Ou tu continues à être irrespectueuse et tes entraînements sautent !
_Quoi ?! Mais vous ne pouvez pas me faire ça ! Je conteste. J'ai quasiment les meilleures notes de ma classe et de tout mon lycée d'ailleurs !
_Ma chérie, tu sais très bien que ce n'est pas une question de résultats mais bien d'appréciations. Voir apparaître « Rubis 'cube » ou « aller simple chez le Proviseur » ne fait pas très bon effet. M'explique ma mère avec patience.
_Ce n'est pas de ma faute si les cours m'ennuient, je déteste attendre et ne rien faire.
_Je n'accepte pas cet argument Willie, nous t'avons proposé de te mettre dans un lycée spécialisé, et même de te faire passer ton examen de sortie plus tôt et tu as refusé, s'agace mon père. Et tu as pensé à ton petit frère ? Clément n'a pas besoin d'un tel exemple, il a déjà son frère pour ça. »
Ça y est, il a appuyé là où ça fait mal. Clément, c'est juste la prunelle de mes yeux et ils l'ont envoyé en internat pour éviter qu'il soit confronté aux bêtises de mon autre frère Julien. Ce dernier passe son temps au poste de Police ou dans les endroits les plus chauds de la ville. Il dit vouloir « faire justice lui-même » vu que le gouvernement n'y arrive pas. Du haut de son mètre quatre-vingt et de ses quatre-vingt-quinze kilos de muscles, il neutralise toute personne malveillante envers les plus démunis. En soit on peut se dire qu'il est bien attentionné, sauf qu'il a envoyé un certain nombre de « mauvais garçons » à l'hôpital et à échapper de très peu à la maison correctionnel. Ça plus le rugby, je ne peux pas ne pas réagir...
_Oui pardon, je ne veux pas vous créer d'avantages d'ennuis, je réponds en capitulant. Je vais me reprendre en main, mais laissez-moi juste le temps de la transition. »
Je les regarde avec mes yeux de chien battus. Ils se consultent du regard et finissent par hocher la tête en signe de consentement.
« Tu as quinze jours pour devenir aussi adorable avec tes profs que tu ne l'es avec nous, c'est bien compris ? Demande mon père.
_Oui c'est bon. J'ai plus faim, je vous laisse je vais être en retard pour mon devoir.
_A ce soir ma puce, et essaye de ne pas corriger le devoir de Monsieur Rivière cette fois-ci. »
J'attrape mon sac et mon manteau, me regarde rapidement dans le miroir de l'entrée puis sors en direction du lycée. Il commence à faire moins froid le matin, et je ne me suis pas beaucoup couverte. Ma tenue d'invisibilité, c'est une paire de jeans, un tee-shirt un peu large, une veste de sweat à mon grand frère et ma copie de « Stan Smith ». Je me suis coiffée de mon éternel bonnet, rose aujourd'hui afin de rajouter une petite touche de féminité.
***
Hello!
Voici un nouveau chapitre plus calme où j'essaye de vous faire parvenir des informations sur l'héroïne.
N'hésitez pas à commenter si vous avez des suggestions!
au plaisir de vous lire!
Mcie

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Moi, le rugby et les autres...
Ficção Adolescente" Mademoiselle Lacourt, je ne vais pas vous le répéter cinquante fois, entendis-je une voix s'impatienter. Vous n'êtes pas dans votre lit mais bien dans ma classe de philosophie. [...] _Vous savez, je connais le chemin, aucun risque que je ne me pe...