« Mademoiselle, vous n'essayez rien ? Me demande-t-elle avec politesse. J'ai quelques modèles qui vous irez à ravir.
_Je ne suis pas trop du genre à porter de si jolis habits, je lui dis en tirant sur mon sweat afin qu'elle comprenne et qu'elle me laisse tranquille.
_Vous savez ce que je fais quand je vais mal ?
_Euh...non, je bégaye un peu prise au dépourvu par son franc parlé.
_J'aime prendre soin de mes clients. Je cherche à rendre les gens heureux et le seul moyen que j'ai trouvé, c'est de créer !
_C'est vous qui avez dessiné tous ces modèles ?! Je l'interpelle admirative.
_Oui, en effet, elle confirme en rougissant légèrement.
_Vous êtes très douée même si je n'y connais pas grand-chose.
_Merci. Vous savez ce qui me ferait plaisir ? Elle m'interroge à nouveau. Allez rejoindre votre amie en cabine et déshabillez-vous, je reviens tout de suite. »
Je n'arrive pas à refuser sa demande et me traîne d'un pas malhabile vers les vestiaires.
« Je suis à côté Alice, j'annonce à ma meilleure amie.
_Tu vas essayer quelque chose ? Dit-elle sans cacher sa surprise. J'ai hâte de voir ça. »
A qui le dis-tu ! Je suis dans l'expectative de savoir ce que la vendeuse va m'apporter. Peut-être le petit chemisier blanc et le pantalon noir que j'ai aperçu à l'entrée ? Elle ne m'a même pas demandé ma taille... Une main experte dépose un cintre sur la patère de la cabine et repart, me laissant en pleins choc.
« Je pense que vous vous êtes trompés Madame, je m'empresse de rattraper la vendeuse. Mon amie est à côté.
_Non je ne me suis pas trompée, vous vous souvenez ce que je vous ai dit tout à l'heure ? Prendre soin des gens... N'hésitez pas si vous avez besoin d'aide, je vous apporte les chaussures tout de suite. »
Après cinq bonnes minutes à m'habiller, j'accroche la boucle de l'escarpin et me relève. Je ne sais pas par quelle opération du Saint-Esprit j'ai réussi à enfiler cette robe mais la voilà sur moi. Il n'y a pas de miroir dans la cabine ce qui m'oblige à en sortir si je veux avoir une idée du résultat. Alice est déjà ressortie trois fois avec des tenues différentes. Certes elle n'a pas un corps svelte, néanmoins elle est pulpeuse et glamour comme jamais dans chacune des robes qu'elle essaie.
« Tout va bien Mademoiselle ? me demande la vendeuse à travers le rideau.
_Oui oui, je m'empresse de répondre de peur qu'elle n'ouvre avant que je sois préparée.»
Je ne me sens absolument pas capable de sortir et je réfléchis à un mensonge.
« Désolée mais elle est trop petite, ça sera pour une prochaine fois, j'annonce aux filles.
_C'est bizarre, je ne me trompe que très rarement sur les tailles que je propose aux clients..., se lamente-t-elle avec une pointe de déception dans la voix. »
Je suis prise d'empathie pour cette personne qui ne cherche qu'à me faire passer une meilleure journée. Après tout ce n'est qu'une robe et nous sommes seules dans ce magasin, au pire du pire quelqu'un de totalement inconnu entrera mais à la limite je peux l'accepter... Je prends mon courage à deux mains et ouvre le rideau. Je feins de chuter deux fois avant d'atteindre le grand miroir central. Je portais de petits talons quand j'avais treize ans et que je suivais mon frère en soirée mais contrairement au vélo, ça se perd !
« Resplendissante ! S'exclame la vendeuse. J'en étais sûre ! Quand vous êtes entré dans mon magasin, j'ai tout de suite su que cette robe vous irez parfaitement. Qu'en pensez-vous ?! »
Je n'ai même pas eu le temps d'apercevoir mon reflet qu'elle était déjà en admiration devant moi, rajoutant du poids à mon malaise.
OMG ! Est-ce que je rêve ? S'il vous plaît, faites que je ne me réveille pas ou alors vite parce que je pourrais m'habituer à me voir ainsi. Il faut avouer que ma nouvelle styliste n'avait pas tort, cette robe me va comme un gant. Chaque partie de mon corps est parfaitement mise en valeur par un aspect de la robe. Je ne peux m'empêcher de m'imaginer ce que ma famille dirait en me voyant ainsi... et aussi Thomas... J'étais tellement absorbée par mes pensées que je n'ai pas vu ma meilleure amie derrière moi dans une robe vert émeraude faisant ressortir à merveille ses cheveux roux. Mais ce qui m'interpelle le plus, ce sont les larmes que je vois perler aux coins de ses yeux verts. C'est bien la première fois que je la vois assez émue pour ne plus pouvoir rien dire.
« Alice ? Je lui demande en me tournant doucement vers elle. Quelque chose ne va pas ?
_Tu...tuuu...elle bégaye en attrapant le mouchoir que lui tend notre hôte. Tu es très belle. »
Je la prends dans les bras et la berce tendrement afin de la calmer.
« Je ne sais pas si tu as décidé quelle robe tu allais porter pour le bal, mais si tu veux mon avis j'ai un total coup de cœur pour celle-ci. Je lui murmure à l'oreille.
_Vraiment ??
_Oui vraiment et je suis sûre que si on demande à Madame la vendeuse, elle te dira la même chose.
_Vous pouvez m'appelez Sabine ! S'écrie cette dernière un peu trop euphoriquement. Et en effet, je ne peux qu'approuver ce qu'a dit votre amie, votre crinière de feu resplendi avec cette émeraude.
_J'aime beaucoup votre façon de vous exprimer Sabine, je suis adepte d'écriture et j'entrevois vraiment votre âme d'artiste, je la complimente. Je m'appelle Will et voici ma meilleure amie Alice, c'est un plaisir pour nous d'être entrée dans cette boutique. Je vais me changer et non, je préfère ne pas en essayer d'autres et « ternir » le souvenir de moi dans cette robe, je conclue en plaisantant. »
***
Coucou mes lecteurs <3
Juste un petit mot pour vous remerciez de continuer à apprécier la vie "trépidante" de Wilhelmina. J'espère qu'elle continuera à vous plaire car pour ma part c'est un réel plaisir de la faire évoluer. J'avoue ne pas avoir de fils conducteur même si je fais en sorte que ça se suive un minimum LOL! Bref, l'histoire est loin d'être finie ;)
N'hésitez pas à partager!!
Bonne journée
Au plaisir de vous lire,
Mcie

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Moi, le rugby et les autres...
Novela Juvenil" Mademoiselle Lacourt, je ne vais pas vous le répéter cinquante fois, entendis-je une voix s'impatienter. Vous n'êtes pas dans votre lit mais bien dans ma classe de philosophie. [...] _Vous savez, je connais le chemin, aucun risque que je ne me pe...