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Je regarde ma montre pour la trois mille six centièmes secondes de l'heure qui vient de passer... oui bon j'exagère peut être un peu, mais trois fois rien ! Juste le cours est affreusement ennuyeux et le prof carrément pire qu'un somnifère. Je lutte pour ne pas fermer les yeux mais j'avoue que la ça devient limite inhumain de se retenir !

« Wilhelmina, si tu nous expliquer ce qu'il y a de si passionnant sur ton bras pour que tu passes autant de temps à le regarder ? M'interpelle Madame Robert la prof de culture général.

_Rien Madame, je réponds poliment comme si un agneau s'était glissé sous ma peau.

_ Rien Madame, fayote va ...imite Charlotte pour se moquer en chuchotant derrière mon épaule. »

Bien sûr toute la basse-cour se met à rire à la remarque de leur leader.

« Eh les poules ? Vous pouvez aller pailler ailleurs, on voudrait suivre le cours ! Je me fais un plaisir de rétorquer.

_Je me disais bien aussi que s'était trop beau pour être crédible. Wilhelmina, la prochaine fois que tu décides d'être agréable avec tes camarades, je te prierai de le faire dans le couloir, Dit ma prof en me montrant la porte du doigt.

_Mais Madame ?! C'est carrément injuste, je n'ai rien dit de tout le cours et je n'ai même pas dormi ! Je m'exclame outrée.

_Tu m'en vois ravi, dehors ! Hurle-t-elle. »

Je prends mon sac, lances mes affaires dedans et sors hors de moi.

« Estimes-toi heureuse que je ne t'envoie pas dans le bureau de la Proviseur. »

« Vraiment trop aimable » je me dis à moi-même. Il faut que j'aille taper dans un sac ou bien je vais devenir folle. Pourtant l'entraînement d'hier soir était intense mais avec une telle injustice je ne peux être que remontée ! En plus si ça remonte à la direction, ça peut également remonter au staff de l'équipe et je me vois tellement bien me faire évincer à une journée du match... La sonnerie me tire de mes rêveries et me signale que je ne vais pas pouvoir aller faire joujou avec mes gants de boxe.

« Hello ma chérie, me souffle Thomas dans le cou.

_Est-ce qu'il te serait possible de ne pas me créer de frisson comme ça ? Je l'interroge faussement dérangée. »

Il recommence et ajoute un baiser dans le coin de mes lèvres.

« Tu veux dire comme ça ? Il rigole. »

Je fais mine de bouder et le serre dans mes bras. Nous n'avons pas reparlé de la soirée où mon agresseur est apparu dans mon jardin et c'est aussi bien ainsi. En plus entre les cours et les entraînements, on ne se voit qu'à de courts intervalles.

« Prêtes pour demain ? Tu as eu la compo ? Me questionne-t-il.

_Non, mais déjà si je jour deux minutes en fin de match je m'estimerais chanceuse tu sais. C'est rare de se voir accorder assez de confiance pour être titulaire sur un match de cette importance.

_Moi je suis convaincu que tu les auras épatés !

_Oui bah penses ce que tu veux, en plus je crois vraiment que je préfère être remplaçante, j'argumente.

_Willie ! Willie ?

_Tu as vu !? »

Je me retourne et vois mes deux meilleurs amis se précipiter en courant vers moi. Mais qu'est-ce qui se passe encore...

Moi, le rugby et les autres...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant