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« Tu ne m'en voudras pas si je demande à Romain de m'accorder son autre bras ? Parce que je pense que je ne vais pas faire deux mètres sans tomber ! Je rigole.

_Pas que l'idée me pose un problème ma belle, mais j'ai encore mieux ! Elle m'explique en se rapprochant du patio. Les garçons, on arrive ! »

Et en effet, je découvre que ma meilleure amie a encore géré car à côté d'un Romain très élégant dans son costume beige, se tient un Thomas plus sexy que jamais. Au bruit de nos pas sur le carrelage, ils se retournent tous les deux et leurs visages passent de stressés à émerveillés. Je ne peux m'empêcher de me sentir belle quand mon copain me regarde ainsi, de ses yeux brillants qui me dévorent. Il ne se gêne pas pour me reluquer de haut en bas et de bas en haut, et à vrai dire, je fais pareil ! Son costume lui colle à la peau et la couleur d'un noir de geai contraste avec ses yeux noisettes et ses cheveux clairs. Je ne peux retenir mes pensées en m'imaginant être seule avec lui et... Bref ! Heureusement le bruit des talons d'Alice allant rejoindre Romain me sort de mon égarement inapproprié. Thomas fait le chemin dans le sens contraire et attrape ma main tel un gentleman. Il dépose ses lèvres douces et chaudes sur ma peu et des frissons me parcours tout le long de mon dos. Je brûle totalement de l'intérieur et je sens le rouge parsemait petit à petit mes joues.

« Tu es ravissante et tu me vois honoré de t'avoir comme cavalière ce soir, dit-il à voix basse en imitant la voix d'un aristocrate du siècle dernier.

_Hi hi, le plaisir est pour moi très cher, je lui réponds en entrant dans son jeu. »

Je constate que nos amis doivent être en train de parler mais je n'y prête pas attention. Mes yeux sont toujours aimantés à ceux de Thomas. C'est comme si nous disions un tas de choses mais sans parler. Il approche alors son visage de mon oreille.

« Permets-moi de te dire que je risque d'être jaloux ce soir.

_Euh...je...et pourquoi ? Je bégaye troubler par sa proximité et la tension sexuelle qui règne entre nous. »

Ai-je dit « tension sexuelle » ? Oups, je crois bien que mon cerveau ne répond plus...

« Jaloux de tous ces garçons qui vont te regarder et te désirer comme je te désire maintenant... »

Je ne réfléchis pas vraiment à ce que je fais. Je m'écarte de quelques centimètres de manière à ce que nos visages soient face à face et je scelle nos lèvres. Je m'enivre de son odeur, de son goût et de son contact. Tous mes sens sont en alerte et je plane. Il répond à la pression de ma bouche sur la sienne et je sens ses mains se placer sur mes hanches tandis que les miennes agrippent déjà ses cheveux. Sa langue vient caresser mes lèvres afin que ces dernières s'ouvrent, ce qui ne tarde pas.

« Hum, toussote une voix féminine que je connais bien. HUM HUM ! Il y a des chambres pour ces choses-là ! »

Je ne sais plus ou me mettre... J'avais totalement oublié la présence de nos amis ! Je n'ose même pas bougé de peur de me rendre encore plus ridicule. A mon grand soulagement Thomas est plus ou moins dans le même état que moi. Nos cœurs battent à la chamade et nos respirations sont saccadées.

« Et si vous nous attendiez dans la voiture ? Il propose aux deux autres. Promis on arrive, j'ai juste un truc à régler avec Willie.

_Mouais... si dans trois minutes vous n'êtes pas sortis j'appelle la police, les pompiers et la garde républicaine, ok ? S'exclame Alice une moue septique et amusée sur le visage. »

Ils sortent en marmonnant quelque chose à notre encontre qui ressemble à un « je te l'avais bien dit ». A peine la porte refermée, Thomas me colle contre le mur.

« Nous en étions où ? Il me demande la voix rauque et marqué par le désir.

_Euh, je crois que... »

Il ne prend pas même pas le temps d'entendre la réponse et recommence à m'embrasser avec beaucoup plus d'ardeur que tout à l'heure. Je sens des nœuds se tordre dans mon bas ventre et une pointe aiguë agrippe mon cœur. Lorsqu'il commence à déposer de nombreux baisers dans mon coup, j'essaye de me ressaisir.

« Thom... Thomas ! Je le repousse un peu plus violemment que prévu prise par la panique.

_Je... Je ne voulais pas te ... je ne te ferai jamais de mal... tu le sais, hein ? C'est juste que tu me rends fou... »

En réponse à ses inquiétudes, je lui embrasse la joue affectueusement. Je n'ai pas aimé la façon dont mon corps et ma tête l'ont repoussé. Et si j'étais voué à ne jamais avoir d'intimité avec un garçon...

« Tu n'as rien fait de mal Tom, je suis un peu stressée c'est tout. Et nos amis doivent nous attendre, je suis sûre qu'Alice serait capable d'appeler l'armée ! Je plaisante, allégeant instantanément l'atmosphère.

_Oui tu as sûrement raison, rigole-t-il à son tour. Et puis il commence à faire très chaud ici ! »

S'il y a une couleur après le rouge qui se voit encore plus et bien prenait la et colorait moi le visage avec ! Si jamais il apprend ce que je suis réellement, il me repoussera. Je me redresse essayant de feindre l'indifférence et passe devant mon ami en admirant son allure de badboy.

« J'aurais le droit d'être jalouse moi aussi ? Je lui demande en fermant la porte.

_Non, je ne l'accepterais pas, il annonce d'une voix totalement neutre. »

Frappé par sa réponse, je me retourne violemment vers lui et lui envoi des éclairs.

« Fais ce que je dis mais pas ce que je fais, hein ?!

_Non, tu n'as pas le droit d'être jalouse parce qu'aucune fille ne t'arrive à la cheville ma chérie, ajoute-t-il en caressant ma joue. »

Romantisme 1, Wilhelmina 0...    

Moi, le rugby et les autres...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant