👑Le Seigneur de la Guerre Et Elle 👑Tome 1 Et 2(Terminée)

Chapitre 27

Il était  si près d'elle  et pourtant il avait le sentiment d'être  à des milliers de kilomètres de son épouse.  Comment pourrait il lui dire cette affreuse vérité, il avait  l'impression d'être mort le jour où la défaite lui avait été

Un homme tel que  lui ne supportait  aucunement l'échec, il avait  perdu bien plus à cette guerre  que quiconque,son corps en avait payés  les frais.

Le Seigneur  de la guerre  n'était plus physiquement  le même, son visage harmonieux ne ressemblait qu'à une terre brûlé  et abîmé, son charisme c'était comme envolé, il ne lui restait que  cet amour celui qui l'avait tenu en vie jusqu'ici, Zahira était cette beauté à  laquelle il pensait. Sa femme était pour lui intouchable, il savait au fond de lui qu'il n'aurait  aucune chance. Ce sentiment de pitié était la chose la plus dure pour lui, le regard, celui des personnes qui l'avaient soignés était  comme une révélation, sa Zahira allait sans doute rester auprès de lui car elle aussi ressentait ce sentiment de peine face à ce qu'il  était devenu, à chaque fois qu'il s'imaginait le visage de son épouse, Zair ressentait comme des coups de poignards dans le coeur.

Taire ses sentiments afin  de laisser sa femme vivre était  pour lui le choix le plus juste et égoïste  de sa part. Zair avait certes pensé au bonheur  de celle ci sans lui mais jamais il avait imaginé un instant le vide  que ressentait Zahira, mais aussi le choix qui lui avait été enlevé.La  douce sawanaise n'avait pas choisi de quitter son époux car il avait changé, elle avait dû accepter ce mensonge.

Zahira avait  changé face à cette fatalité, la guerre était  pour elle cette fatalité qui lui avait privé de tous  les êtres qu'elle chérissait.

Chère inconnu ou âme  tourmenté, vous qui lirez  cette missive,
Pour vous  je ne suis qu un parfait étranger , je suis l'homme qui est auteur  de cet écrit, homme est un mot qui ne me correspond plus. Je suis à présent  un monstre et pourtant j'en connais de véritable qui eux ont une apparence attrayante, comme quoi l'habit  ne fait pas le moine.
Pourquoi j'écris cette longue  missive car mon coeur devient gros, il est très  difficile pour moi de vivre auprès des miens,eux sont  dans cette total ignorance. Vivre, est un mot relatif pour moi. A vrai dire je survie, chaque jour je respire, je mange juste pour avoir un lendemain mais pas plus, mes muscles  commencent à disparaître. Ma femme est tout près de moi, à Sawan elle s'est fait beaucoup d'admirateurs je suis content pour elle même si la jalousie me ronge, je ne veux pas la laisser à  un autre, je ne souhaite aucunement que notre fils soit élevé par un étranger.
Vous ais je  parlé de notre petit prince ? Il est pour moi  une fierté, il est aussi beau à l'intérieur qu'à l'extérieur, mon fils est comme sa mère  sauf qu'il me ressemble. Je l'aime fort cet enfant, malgré que je sois un étranger pour lui, il vient me voir souvent. Il faut dire  que la chambre que j'occupe et celle qu'il occupe avec ma femme est adjacente l'une à l'autre.

Vous qui avez réceptionné ma lettre je vous fais  part de mon coeur meurtri, de cette angoisse qui me ronge à  chaque instant.

-Abb' faits qui??

Zaïr sourit face à son fils, il avait cette missive  entre les mains, cette dernière  était bien enroulé, il la glissa dans une bouteille en verre  à huile vide puis reboucha cette dernière avant de la déposer dans cette petite rivière qui entourait leur nouveau logis. Ça faisait un mois que le seigneur de la guerre ainsi que sa famille étaient  arrivés à  sawan, ils avaient  vécus  en ville avant  d'être déplacés en montagne.