Chapitre 29

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Les larmes aux yeux Zahira se dirigeait vers l'homme en qui elle n'avait pas confiance, ce même homme qu'elle avait connu récemment à cause de cet usurpateur. Elle le détestait et pourtant il était le seul qui pouvait l'aider, malgré son ressentis envers  lui, Zahira devait ravaler cette fierté qui l'avait été inculquée de par son défunt mari et demander de l'aide à cet homme. Le dénommé Abbes se trouvait dans la chambre qui lui avait été attribué, il était comme sonné face à cette nouvelle, il avait l'impression que son monde s'écroulait, que plus jamais il ne sourira, plus jamais il ne le reverra. Il avait cru, même rêver de cette guerre et comment elle se terminerai mais jamais il n'avait imaginé un jour ce jour. Et pourtant, le jour qu'il redoutait tant était arrivée, tout un peuple qui sous silence espérait la victoire du légitime roi du Maghreb fut comme assommé par cette annonce. Ce fut un deuil silencieux, une perte immense qui allait sans doute s'écrire dans l'histoire .

Assis sur ce lit en bois massif, le regard hagard, Zaïr sous le nom de Abbes restait silencieux face à cette annonce.Jamais il n'aurait imaginé une fin telle que celle ci et pourtant il devait faire face, face à la défaite de son roi, face à la mort de son cousin, cette mort  sanglante, il était mort au combat, lui et les autres rebelles , il savait qu'à présent personne ne pouvait s'interposer entre Mohammed et le trône à moins qu'il dévoile son identité, mais il ne voulait plus de cette vie, aux yeux de tous il était mort et au fond de lui c'est ce qu'il avait souhaité. Etre un homme normal, vivre sans le poids du royaume qui pesait sur ses épaules, vivres sans cette réputation qui le précédait. Zaïr devait être irréprochable, fort, riche, depuis enfant on lui avait imposé une conduite à adopter car il était issus de ligné royal, il avait ce protocole à respecter, son éducation paramilitaire fit de lui cet homme froid qui ne désirait rien ni personne jusqu'au jour ou son regard se porta sur Zahira.

Il ne l'aurait jamais avoué si il était dans la même situation qu'avant, mais à ce jour, cette vérité s'imposait à lui, Le seigneur de la guerre avait dû faire face à cette réalité qui le hantait chaque jour. Son amour pour Zahira était si fort et si intense que chaque jour loin d'elle était comme une torture. Il préférait qu'on lui arrache les ongles des pieds un à un et de savoir sa femme auprès de lui qu'être dans cette incertitude.

Toc toc

Zahira se trouvait devant cette porte en bois, elle avait les yeux remplis de larmes, la jeune femme les essuya puis souffla un peu avant d'entrer dans la pièce, son destin était scellé mais elle se devait de se battre ne serait ce que pour son fils.

Lorsque la douce sawanaise entra dans la pièce, celle ci ne fit que regarder Abbes, assis sur le lit, l'homme gardait le silence, il était présent et pourtant elle avait le sentiment que lui aussi était autant bouleversé qu'elle. Zahira se racla la gorge afin de signifié sa présence puis elle décida de faire face à l'homme qui pouvait l'aider.

Zahira était là, mais elle avait comme perdu les mots, mal à l'aise elle ne se sentait pas en confiance, comment lui poser cette question? allait-il accepter? qu'adviendrait son fils et elle si il refusait? Après avoir demandé à Abbes de ne plus s'approcher de son fils, la douce sawanaise se voyait mal lui demander un service même si   présent elle n'avait plus le choix.

Son fils, elle se disait continuellement qu'elle le faisait pour son Zakhir, obligé de revenir sur sa décision , mais elle se le devait. Le dénommé Abbes sortit de ses pensées lorsqu'il sentit l'odeur que dégageait le corps de sa douce épouse, il avait l'impression que des roses s'étaient comme collé au corps de sa douce épouse.

L'embrasser serait une erreur, même si au fond de lui il rêvait de la toucher pour une dernière fois, caresser son corps, la tenir tout contre lui avant de plonger avec elle dans un  monde remplis de tendresse.

-Je suppose que vous avez appris la mort de votre cousin mais aussi de notre roi, le roi Moulay Jafaar, nous avons perdus la guerre, mais aussi notre famille, notre futur. Je sais bien que je n'ai pas été gentille avec vous, je ne voulais pas que mon fils vous considère et qu'il remplace  son père mais je n'ai plus le choix.

Son époux la regardait intrigué par son discours, il attendait de comprendre pourquoi elle qui depuis leur rencontre était froide avec lui avait changé d'avis.Au fond de lui il était fier d'elle car elle était forte et sortait ses griffes, malgré sa fausse disparition, sa femme préservait leur fils et ne manquait pas une seconde de parler de lui avec éloge.

-Je suis venus dans votre chambre car je souhaite que vous m'épousez, je veux faire un mariage de convenance avec vous car je sais que jamais vous allez essayer de m'attirer dans votre lit et de plus je veux que ce dirigeant de Sawan cesse de me courtiser. Je lui ai à de nombreuses reprises fais comprendre que mon cœur est déjà pris mais cet homme ne veut rien entendre je crois même qu'il est prêt à collaborer avec ce roi illégitime. 

Le faux Abbes acquiesça puis se mit à réfléchir, si il restait  Sawan et que le dirigeant de cet état apprenait son union avec Zahira, il avait le sentiment que ce dernier les livrerait au roi, par pur jalousie, il avait donc décidé de partir avec sa femme et son fils dans la soirée, ils allaient sans doute galérer mais pour le moment il se devait de vivre loin, dans un endroit reculé ou là-bas il pourra devenir le faux époux de sa femme sans qu'aucun homme ne leur fasse subir les conséquences de leur union.

-J'accepte de vous épouser, mais on ne doit pas rester ici, votre fils est le successeur légitime  du roi Jafaar Moulay, je préfère que nous partons de ces terres et allons vivre ailleurs , le temps que votre fils prenne sa décision car après tout il as son mot à dire.

👑Le Seigneur  de la Guerre Et Elle 👑Tome  1  Et 2(Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant