Chapitre 14

2.1K 252 11
                                    

J’avais tellement envie de lui répondre “moi pas” mais je me devais de garder mon répondant pour moi car cet homme pouvait nous nuire, à mon Zakhir comme à moi même.

Il se mit à me regarder avec des yeux remplis d’envie, cet homme me donnait juste envie de vomir.Si je pouvais le redécrire je dirais qu’il est moche, peut être que sa peau mate le faisait pour d’autre femme se distinguer des autres hommes, certaines filles aimaient les hommes clair de peau car ils se rapprochaient de la couleur des seigneurs qui nous employaient elles se sentaient importante. Moi pas, j’aimais la beauté intérieur, ce que l’âme me dévoilait et non les traits extérieurs d’un homme.

Zouhir avait les cheveux brun, les cheveux mi-long, une barbe bien entretenu rasé à la lame, je pouvais apercevoir dans un coin de sa bouche une égratignure, il s’était sans doute raté.

-Zahira ça va?

Je sortis de ma contemplation puis me mis à regarder cet homme, j’hochais la tête puis porta l’attention sur mon fils, il était comme saisit, je sentais son coeur battre de plus en plus vite contre moi. Mon pauvre amour avait peur, je me devais de le rassurer même si moi même je redoutais la suite.

-Oh! je ne l’avais même pas vu! bonsoir petit bonhomme!

Comme mon Zakhir ne répondais pas je fus obligé de converser avec cet homme.

-Il est timide!répondis je d’un ton neutre, du moins je l’espérais.

Ma voix avait quelque peu craqué, j’étais si tendu que je commençais à suer. Pas très élégant tout ça, si quelqu’un me voyait je suis certaine qu’on m’aurais pris pour une coupable essayant de dissimuler quelque chose.

-Ca va Zahira? dit Zouhir d’une voix inquiète

Si il me parle de cette façon ça veut dire qu’il constate mon trouble. Mon Dieu aide moi! Il faut que je me ressaisisse pour notre survie. Aller Zahira trouve quelque chose à dire.  Quel sujet que je peux aborder afin de dévier sur autre chose, je ne veux pas qu’il raconte au maître que Zakhir était à la cuisine.

-Je vais bien, très bien même! dis je d’un ton neutre.

Zouhir scruta mon visage puis acquiesça avant de poursuivre la conversation.Pourquoi ne comprenait-il pas qu’il me fatiguait, que je ne voulais pas converser avec lui, qu’il ne m’intéressais pas.

-Mais les rumeurs m'inquiètent! dis je d’un air sombre

Le serviteur du seigneur Omar me scruta puis attendit que je poursuive.

-Lorsque je vais promener de temps en temps mon fils, j’entends des conversations sur les opposants du roi Mohammed.

-Ne vous inquiétez pas ma belle Zahira, cet opposant et son groupe de pacotille ne vont jamais au grand jamais renverser le grand roi Mohammed.Dit il d’une voix mélodieuse

Plus il parlait et plus j’avais envie de vomir, non mais quel ignar, ce voleur de faux roi ne vaux rien par rapport à Jafaar Moulay le véritable roi du Maghreb.

-Et vous savez pourquoi? reprit il d’un air malicieux

-Non, je ne sais pas, dite moi tout!

-Notre  seigneur, le cheikh Aziz mène déjà une guerre contre eux! j’ai entendu  dire-

il se arrêta sa phrase puis regarda autour de nous afin de savoir si nous étions espionné car ici les murs ont des oreilles puis continua ses dires une fois qu’il avait vu que la zone était sécurisé

-...,il a des hommes qui sont postés dans la ville mais aussi en dehors et il a fait  infiltré le lieu où se cache son opposant, ils sont fait comme des rats.

Il se mit à rire et moi je fis de même sauf que c’était de l'angoisse plus qu’autre chose, si ses dires étaient véridiques le roi Jafaar n’allait plus pouvoir renverser son cousin car cet fois ci, le père de mon Zakhir, le seigneur de la guerre allait mourir.

-Tu en sais des choses! dis je sur un ton ébahi sauf qu’en réalité c’était du dégoût que je ressentais envers lui.

-Zahira, Zahira, Zahira dit il d’un ton mélodieux

Zouhir se déplaça à mon niveau puis se mit derrière moi, je commençais à stresser et Zakhir commençait à se tortiller, il n’aimait pas tout comme moi la tournure de la situation.

-..., ma belle servante,  Un homme tel que moi se doit de savoir ce genre d’information, mon seigneur me fait assez confiance pour parler en ma présence.murmura il à mon oreille.

J’avais avalé difficilement la salive, Zakhir avait fini par se défaire de ma prise et s’était levé de la chaise.Il avait fait face à Zouhir et lui avait donné une tape sur la jambe.

Ce dernier avait rit aux éclats puis avait tapoter sur le burqa de mon bébé avant de s’en aller de la pièce.

Une fois seul, je déposais le couteau que j’avais saisi lors de l’action de mon fils et le remit dans ce plat en argile situé sur la table. Je me levais, les pieds en compote et prit mon Zakhir dans les bras afin de l’emmener dans notre chambre.

Cette soirée avait été pour moi décisive désastreuse, je voulais juste être avec mon bébé même si j’avais des choses en tête.

👑Le Seigneur  de la Guerre Et Elle 👑Tome  1  Et 2(Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant