👑Le Seigneur de la Guerre Et Elle 👑Tome 1 Et 2(Terminée)

Chapitre 30 partie 3

Les lunes se succédaient, Zahira préférait garder sa salive car les vivres étaient maigres, ils ne mangeaient pas  à leur faim afin de laisser Zakhir manger convenablement. La douce sawanaise avait le corps en feu, la chaleur tapait sur ses épaules, elle avait  de plus en plus de mal à supporter la route qui devait les emmener vers un lieu sécurisé. Elle ne voulait pas se plaindre car elle craignait qu'Abbes finisse par l'abandonner.  Lorsqu'ils s'arrêtaient à des lieux couvert de végétation, Zahira profitait de ce temps de repos pour pouvoir détailler Abbes, elle fixait son visage balafre, son corps martyrisé sur lequel on pouvait  distinguer de nombreuses cicatrices.

Zahira  avait quand même  l'impression d'être avec son époux, une fois elle avait  faillit l'embrasser mais sa conscience l'en a empêchée. Parfois il lui arrivait  de voir le visage de son époux sur Abbes, sous ses cicatrices elle avait le sentiment qu'il était là, son époux avait  été torturé par cette guerre .

Les nuits étaient pour elle  plus horrible que les matinées, son  subconscient la plongeait dans des rêves de plus en plus érotique. Elle était  au départ seul puis son époux apparaissait devant elle, il était sortit de nul part, on aurait même dit qu'il avait  été matérialisé puis lorsque son Zair s'approchait d'elle, il se transformait en Abbes et le pire c'était qu'elle souriait.  Des baisers échangés puis caresses avant de continuer ces retrouvailles plus endiablés, elle était honteuse lorsqu'elle ouvrait les yeux . Pourquoi  rêver de cet homme, malgré la solitude elle préférait être veuve que refaire sa vie avec un autre que son Zair, tant qu'elle n'était pas certaine, la douce  sawanaise ne voulait pas embrasser où passer à l'étape supérieur avec son compagnon de route.

- Nous allons nous  stoppé ici!

-Mais, il n y a rien  ici!murmura Zahira

Zair porta le  regard sur sa femme, cette dernière avait le teint pâle, les pieds en sang  et le corps remplis de sueur. Il avait envie de la consoler, de lui dire qu'il était  vivant, que lui aussi avait envie de s'unir à elle mais se ravisa car elle ne le connaissait que sous le nom d'Abbes.

L'homme calma ses ardeurs puis dit à son épouse de le suivre. Au milieu de cette végétation, près  d'un arbuste, le dénommé Abbes déterra une trappe puis l'ouvrit .

-Descendez je vous suis de près !

Zahira était  effrayé par l'inconnu mais elle préféra suivre  les ordres de cet homme qui lui rappelait son époux que de broncher et par la suite  se faire prisonnière par les sbirs du roi Mohammed.

Il faisait noir, l'échelle fait en bois l'aida à  atteindre le sol, l'ouverture de cette trappe permettait l'éclairage naturel  de cette sombre galerie souterraine. Zahira porta son regard sur Abbes qui tenait  son fils , ce dernier murmura à l'oreille de l'enfant de s'accrocher bien à lui.
Lorsqu'il  arriva enfin au niveau  de la douce sawanaise, Zair lui  tendit leur fils puis remonta afin de fermer la trappe.

....

Zahira  était épuisée  mais elle tenait  bon. Les galeries souterraines  étaient nombreuses, elle ne savait plus par quels chemins ils étaient  passés, l'humidité la rafraîchit beaucoup. Elle se sentait mieux, Zakhir lui regardait  un peu partout il était émerveillé par le feu qui jonchait chaque mur afin d'éclairer leur  route.

-Nous voilà  enfin arrivé, ici Zakhir, vous  et moi saurons à l'abri de cette  guerre.

Zahira  cru qu'il  était fou, devant  eux se trouvait une grosse pierre, ni plus, ni moins. Elle crut  un instant qu'Abbes avait perdu la raison jusqu'à ce que ce dernier actionne  un levier.

-Les plus  grands scientifiques  ont construit cet Eden pour votre époux, j'étais présent lors de la construction.

Zair se mit à  inventer tout un récit  alors que Zahira trop obnubilé par ce  lieu ne l’écoutait pas.

La jeune femme s'avança vers cet endroit et eu la larme à  l'oeil. Il y avait de part et d'autre des jardins de fruits et légumes, de la verdure entourait  tout ce lieu. Il y avait comme une sorte de laque qui se trouvait près d'une grande villa, celle ci pouvait  accueillir une grande famille. Zahira enlaça fort son sauveur puis prit son fils dans les bras afin d'enfin commencer  à vivre une vie paisibles.