Chapitre 31

108 5 2
                                    

P.D.V Jin :

Derrière le volant du van, j’écoute d'une oreille la conversation des garçons à l'arrière. Namjoon, à les côtés, semble absorbé par quelque chose sur son téléphone. La Maknae Line ainsi qu’Hoseok parle de la dernière chorégraphie que l'on a apprise. Je les vois faire certains mouvements que l'on exécute lorsque nous l’interprêtons tôt en rigolant. Il est vrai qu'elle est comique, un peu dans le même style que Go Go de notre dernier album. J'ai hâte de voir ce qu'en pense les ARMY.

Jimin s'arrête soudainement et me regarde. Je sais ce qu'il va me demander.

- Oui, Jimin, nous allons bientôt arriver, ne t'inquiète pas, déclarai-je.

- Mais j'ai rien dit !

- Pas besoin de paroles avec toi, c'est devenu une habitude, s'exclame Namjoon sans pour autant lever le nez de son téléphone.

- Puis on sait tous que tu meurs d'envie de retrouver ta petite Lee Na, continuai-je en rigolant pote le taquiner.

- C'est même pas vrai ! Dit-il en faisant ressortir sa lèvre inférieure.

On rigole à son comportement alors que je m’engouffre dans le parking. Comme prévu, Jimin est le premier à sortir du véhicule et à se précipiter vers l'ascenseur. Pour ma part, la fin me tord tellement le ventre que je n'ai aucunement la motivation de courir. Je ne sais pas ce que je vais cuisinier à midi. Sûrement des ramens. C'est le plus rapide et à faire et à manger.

Nous arrivons à notre étage et Jimin me pique les clés pour aller ouvrir la porte rapidement. Une fois fait, je le vis foncer dans l’appartement jusqu'à, je pense, leur chambre. Je m’attends à entendre des éclats de voix mais rien. Bizarre …

Je me dirige à mon tour vers leur chambre pour boire ce qu'il se passe et découvre Jimin, debout dans l'encadrement de la porte. Je passe ma tête par dessus la sienne pour voir ce qu'il regard ainsi et trouve la chambre entièrement rangée, les meubles remis à leurs emplacements habituels. Encore plus bizarre…

Il entre et s’avance vers le centre de la pièce et observe, sans rien dire. J’entre également et tourne la tête dans tous les sens. Aucun signe du sac de Lee Na ainsi que de ses vêtements. J’entends alors Namjoon m’appeler dans le couloir. Je passe ma tête par la porte et le regarde.

- Le linge que tu as étendu est sec si tu veux le ramasser, déclare-t-il en passant à côté de ma personne.

- Mais j’ai pas étendu de linge, soufflai-je pour moi même.

Je sors de la chambre et me dirige vers mes étendages. Je confirme, ce ne sont que les vêtements de Jungkook ainsi que les draps de mon lit. Je comprends maintenant … Elle est partie, dans la matinée certainement.

Je repars vers Jimin pour lui annoncer et le trouve assis sur son lit, une feuilld à la main. Il lit. Il la lâche au bout de cinq minutes et soupire puis la jette au sol avec rage. Je m’approche de lui et récupère ce qui semble être une lettre et la lit.

“ Hey Chim,
Je suis désolée d’être partie comme ça, sans vous prévenir, mais je ne voulais pas que vous me reteniez. Je devais partir car de nombreuses choses attendent que je les fasse. Je ne veux pas que tu t’inquiètes pour moi, je vais m’en sortir. Dis-le également aux autres. Et puis, tu peux toujours prendre de mes nouvelles par messages donc on ne sera pas.non plus totalement séparé.

Voilà, voilà … Je n’ai rien d’autre à te dire à part un énorme merci à toi et aux autres d’avoir pris soin de moi et de.m’avoir accueilli le temos que j’aille mieux. Je ne pourrais jamais vous remercier suffisamment.

Maintenant, je te dis à bientôt, que ce soit à la Big Hit ou au Refect.

Je vous embrasse tous les septs…

Lee Na

P.S: Merci de m’avoir appris à cuisiner des mochis Jin !”

P.D.V Lee Na :
Assise à la table du même café que la dernière fois, j’attends l’arrivée de Minho. Oui, j’ai décidé de le tutoyer ainsi que de l’appeler directement Minho car je ne me vois pas vouvoyer une personne avec qui je suis censée être proche. Ma jambe tremble incessamment dû au stress mais également à l’impatience. Je sais que je vais devoir raconter mon histoire à nouveau mais je n’y pense pas. Si cette fois je la raconte, il y a une forte probabilité qu’il puisse m’aider.

Mes mains sont autour de ma tasse fumante tandis que je fixe la porte, attendant l’entrée de mon futur interlocuteur. Je ne sais pas tellement quelle sera sa réaction face à l’annonce que je vais lui faire mais j’espère tout de même qu’il ne va pas foncer tête baissée. Même si je doute clairement que ce soit son genre.

La porte du café s’ouvre. Je sors de ma rêverie et regarde qui s’introduit dans la boutique. Ce n’est qu’un couple. Déçu, je baisse la tête et remue mon cappuccino d’un air absent. Mon téléphone posé sur la table, je regarde rapidement l’heure. Ca fait maintenant vingt minutes que j’attends qu’il arrive. Je soupire et observe les personnes présentes. Hormis le couple, il semble tous être des lycéens. Leurs uniformes sont impeccables et on peut voir l’insigne de leur école sur leurs vestes. Ils sont assis ici et là, par groupe. Ils rigolent tous ensembles lorsque l’un d’eux sort une blague ou dit une connerie. J’aimerai réellement retourner à cette époque où je n’avais pas tous ces problèmes bien que ces derniers aient commencés un an avant.

Plongée dans mes pensées, je n’ai à peine remarqué la personne tant attendue s’asseoir en face de moi.

- Je suis désolé de t’avoir fait attendre Lee Na, j’ai été retenu au cabinet par un rendez-vous de dernière minute, déclare-t-il.

- Ne t’inquiète pas pour moi, je me suis occupée, répondis-je.

Il me regarde, surpris que j’ai employé le tutoiement pour lui adresser la parole. C’est en quelque sorte contradictoire avec ce que je lui ai dis la dernière fois que l’on s’est vu.

- Je vois que tu me fais confiance maintenant, dit-il avec un sourire en coin.

- J’estime normale de faire confiance à une personne avec qui l’on risque de passer pas mal de temps pour une affaire si importante que la notre.

- Très intelligent de ta part… Bon, passons aux choses sérieuses… Tu veux faire tomber ta famille mais par quel moyen ? Et pour quelle raison ?

Et là, tout le courage que j’ai eu précédemment semble avoir pris ses jambes à son cou. Minho me regarde et attend ma réponse.

- Je… Vous vous souvenez de ce qui m’a fait partir l’autre jour ? Lorsque vous m’avez demandé qui me frappait ?

- Oui et j’attends toujours ta réponse, dit-il, grave, ayant revêtu son masque d’avocat.

- Justement… en fait… Ce sont eux qui me frappent, balbutiai-je.

Un éclair de colère passa dans son regard et je ne saurai mesurer le degré de colère qui l’assaille actuellement. Ses poings se serrent au point que ses phalanges blanchissent et sa mâchoire se contracte. Je ne m’attendais pas à une réaction si … énervée de sa part. Enfin, il est vrai qu’il m’a dit qu’il me considère comme sa fille mais je ne pensais pas qu’il était autant attaché à moi sachant que l’on ne s’est revu qu’il y a deux semaines maintenant.

- Depuis quand ? Demande-t-il en tentant de rester calme.

- A peu près un an après mon arrivée chez eux…

Il serre à nouveau les poings et inspire de l’air. Il tourne la tête rageusement, comme s’il vérifiait que personne ne nous entende.

- Et comment se fait-il que tu ne me l’ais pas dit avant ?!

- Je… je ne te connaissais pas assez ! Je ne savais pas si je pouvais te faire confiance… Et je ne voulais pas me montrer comme faible, me défendis-je.

- Quand bien même, tu aurais du m’en parler pour que je commence à chercher une faille dans leurs vies pour les faire tomber.

Je baisse la tête, légèrement honteuse. Je ne devrai pas l’être en réalité, je n’ai rien fais de mal. Je suis en droit de vouloir garder certaines choses secrètes mais je sais également qu’il n’a pas tout à fait tort… Si je lui avais dit cela avant, on aurait certainement trouvé une solution, ou du moins des idées de solutions.
Il soupire et repose ses mains à plats sur la table.

- Tu as déjà essayé de faire des choses ?

- Comment ça ?

- Je ne sais pas, porter plainte, aller en justice…

- Et avec quel argent je prends un avocat ?

- Tu en aurais eu un d’office, déclare-t-il.

- Que le Procureur Nam aurait soudoyé pour faire en sorte que je perde le procès.

- Il y aurait eu une enquête par le procureur attitré au procès et ta garde leur aurait été suspendu, continue-t-il.

- Et quelles preuves aurait-il trouvé ? J’ai toujours été soignée à la maison, que ce soit par moi ou des amis et l’unique fois où mon dossier médicale a été rempli est quand ces cons m’ont cassé le poignet et deux côtes et qu’ils ont prétendu à une chute dans les escaliers.

- Oui mais les médecins ont forcément vu un truc illogique sur le visage de la famille ?

- Madame a du être actrice dans sa vie antérieure vu comme elle joue si bien la comédie, dis-je.

Il soupire à nouveau et baisse la tête à son tour. Il passe sa main dans ses cheveux et semble réflechir.

- Mais, maintenant, tu es majeure ?

- Oui…

- Donc tu peux partir de chez eux ! Pourquoi ne te trouves-tu pas un petit appartement ailleurs, loin d’eux ?

- Et avec quel argent ?

- Si je peux me permettre, il me semble que le compte en banque que tes parents t’ont légué est plutôt bien remplis, explique-t-il.

- Même si j’ai l’argent, ils ne me laisseront pas partir car ils ne pourraient plus me surveiller h24 et vérifier que je ne les poignarde pas sans qu’ils ne le voient.

Il replonge dans ses pensées et observe sa tasse de café. Il semble réfléchir à une solution convenable de me sortir de cette merde.

- Si je comprends bien, tu n’as aucun moyen à part sortir vainqueur d’un procès pour ne plus être sous leur emprise ? Demande-t-il.

- C’est exactement cela, répondis-je, sérieuse.

- Okay…

Je sens son désespoir à travers sa voix. Il me semble au bout du rouleau par ce que je viens de lui dire.

- Et tu n’as pas un moyen de les éviter ? Ou d’éviter de te faire frapper ?

- Tu crois peut être que je faisais exprès de me faire battre ?! J’ai essayé plus d’une fois de les fuir mais ils sont difficiles à semer…

- Ou va vivre chez des amis pendant quelques temps ?

- Ils n’ont déjà pas suffisamment de quoi vivre eux alors je ne vais pas m’imposer.

- Mais tu pourrais payer une sorte de sous-location avec l’argent de tes parents !

- Je veux le conserver pour plus tard… Je pourrais en avoir besoin.

- Alors viens chez moi !

- Ce serait affreusement mal vu par ton entourage ! Tu as l’âge de mon père je vous rappelle !

- Je peux prétendre l’être, déclare-t-il.

- Et toi, tu as une fille qui apparaît soudainement dans ta vie alors que tu as toujours été célibataire ?

- Un erreur de parcours ?

- Ca n’arrive que dans les films ça…

- Ouai…

On reste silencieux, l’un remuant sa tasse de café, l’autre regardant par la fenêtre. Pour être honnête, je ne sais même pas ce  que l’on attend. Surement que l’un de nous deux trouve une solution.

- Je t’avoue que je ne sais que faire Lee Na… Il me faudrait des preuves pour te défendre en justice et je pense qu’elles sont difficiles à trouver. Tu aurais besoin de témoins…

- Touts mes collègues de travail pourraient témoigner, continuai-je.

- Ils ont déjà assisté à une de tes agressions ?

Je m’arrête cinq minutes. Du plus loin que je me souvienne, ils ne m’ont jamais vu directement me faire frapper. Ils m’ont soigné mais je ne les ai jamais vus dans la pièce avec nous lorsqu’ils m’agressaient. Ils m’ont dit cependant avoir entendu mes cris de temps en temps. Cela devrait suffire je pense…

- Ils m’ont toujours soigné et ils ont entendus des bruits de « combat », répondis-je enfin.

- Ils n’ont jamais rien vu directement ? Demande-t-il.

- Non, ils entendaient et voyaient les conséquences mais jamais ile ne m’ont vu me faire frapper…

- Alors ce n’est pas suffisant…

- Comment ça ?

- Le fait qu’ils n’aient qu’entendu et non vu peut très bien être une mauvaise interprétation de leurs parts. Ce qu’ils ont entendu peut très bien être des bruits de télévisions et de jeux vidéo. Quant à tes blessures, tu peux très bien te les être faites suite à une chute dans les escaliers par exemple.

- Je comprends…

- Non, ce qu’il nous faudrait plutôt, c’est une preuve visuelle de ton agression, continue-t-il.

- Comme ?

- Une vidéo... Il faudrait placer des caméras dans les pièces afin d’enregistrer une séquence où on les voit te frapper sans raison apparente.

- Sauf que les moments où ils m’agressent sont très répartis… Ca peut arriver n’importe quand et pour n’importe quelles raisons…

- C’est pour cela qu’il va falloir que tu passes pas mal de temps là-bas afin d’enregistrer plus d’une séquence, affirme-t-il.

- Mais il faut que l’on pose des caméras alors… Et qu’on les achète également, continuai-je.

- Je vais me charger de les acheter et de les préparer… Tu auras seulement à les poser à différents endroits de la maison et avec un peu de chance, cela fonctionnera, dit-il.

- J’espère…

- Passons à notre seconde affaire, commence-t-il en croisant ses mains, je pense qu’il est temps de passer à l’acte…

- Que veux-tu dire ?

- Nous allons rendre deux trois petites visites, déclare-il, un sourire en coin, à commencer par Kang Jaehwi …


A suivre…

Forget The Past [ BTS Jimin ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant